[CRITIQUE] : Bambi : The Reckoning
Réalisateur : Dan Allen
Acteurs : Roxanne McKee, Nicola Wright, Tom Mulheron,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Épouvante-horreur.
Nationalité : Britannique.
Durée : 1h21min.
Synopsis :
Réimagination horrifique du film Bambi.
Quiconque s'est intéressé de près ou de loin au furieusement opportuniste au TCU (Twisted Childhood Universe), plus vulgairement surnommé Poohniverse, de la firme Jagged Edge Productions (qui a fait beaucoup trop d'émules en à peine une année), qui tourne plus vite et plus cheap que son ombre, n'avait vraiment pas grand chose à attendre d'un Bambi : The Reckoning signé Dan Allen (ni d'un remake en prises de vue réelles de Disney, toujours dans les tuyaux, mais c'est un autre débat... quoique), quand bien même Peter Pan's Neverland Nightmare signé par le tâcheron - lui aussi excessivement prolifique - Scott Chambers, relevait gentiment le niveau des Winnie-the-Pooh: Blood and Honey premier et second du nom - la suite est bien meilleure, évidemment.
Et pourtant, miracle de Noël quasiment deux mois à l'avance - où cadeau tardif d'un Halloween pas fifou en frissons -, le TCU semble se bonifier de production en production, puisque les aventures sanglantes du jeune faon devenu sont étonnamment divertissantes et monstrueuses - plutôt dans le bon sens du terme.
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| Copyright Seismic Releasing / ITN |
Pas d'AVC en vue pour le rédacteur qui écrit ses mots, mais bien une jolie - même si mesurée - surprise face à un projet qui, il est vrai, flairait un peu moins les eaux usées que d'habitude : imaginez un Bambi devenu adulte et imposant, jouer de ses bois contre une humanité qui lui a volé mère, femme, enfant et l'a même transformé en mutant sans le soutien du Professeur Xavier.
Alors oui, évidemment, narrativement c'est toujours aussi con comme ses sabots (même s'il y a, une nouvelle fois, un lien familial en son cœur étonnamment juste) et le tout est éclairé comme une session d'urbex sans torches (ce qui, dans un sens, ne saccage pas totalement ses VFX limités), mais il y a un minimum d'ambition derrière la caméra et le montage (voire même un poil du côté des interprétations, comme quoi), à tel point que cette fable éco-horrifique confirme le virage Grimm-esque d'une firme qui compense ses atours cheaps et nanardesques, par une férocité jubilatoire et un esprit déjanté qui colle parfaitement avec le folklore qu'elle convoque.
Soutenir le Poohniverse en 2025, cest définitivement le Kamoulox que l'on avait pas vu venir...
Jonathan Chevrier


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