[CRITIQUE] : Classe Moyenne
Réalisateur : Antony Cordier
Acteurs : Laurent Lafitte, Laure Calamy, Ramzy Bedia, Elodie Bouchez, Noée Abita, Sami Outalbali,...
Distributeur : Tandem
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français, Belge.
Durée : 1h35min.
Synopsis :
Mehdi a prévu de passer un été tranquille dans la somptueuse demeure de ses beaux-parents. Mais dès son arrivée, un conflit éclate entre la famille de sa fiancée et le couple de gardiens de la villa. Comme Mehdi est issu d’un milieu modeste, il pense pouvoir mener les négociations entre les deux parties et ramener tout le monde à la raison. Pourtant, tout s’envenime...
Quand bien même son éclosion fut tardive au sein du septième art hexagonal, la merveilleuse Laure Calamy n'en est pas moins devenu omniprésente pour autant... tant mieux.
En l'espace d'une poignée d'années et d'une série conséquente de productions, elle a su démontrer qu'elle était capable de se fondre à la fois dans la distribution d'une bonne grosse comédie populaire bien de chez nous - sur le petit comme sur le grand écran -, dans celle d'un thriller du quotidien intimiste et haletant, d'un drame familial vibrant - où baroque - voire même d'une bisserie musclée qui sent bon l'essence et le bitume; toujours avec la même aisance qui nous ferait presque dire, sans aucune exagération (même si l'on est des Calamy-zouzes affirmés et assumés), qu'elle est capable si ce n'est de tout jouer (rien ne vient affirmer le contraire cela dit), au moins de jouer dans tout - ce qui n'est pas le cas de tout le monde.
C'est au détour du nouveau long-métrage pimenté d'un Antony Cordier qui n'avait plus squatté les salles obscures depuis huit ans et son chouette Gaspard va au mariage (comédie plurielle et nostalgique façon canevas familial gentiment décalé, qui affirmait sans complexe ses résonances américaines), Classe Moyenne, qu'on la retrouve en cette rentrée ciné particulièrement chargée, satire sociale sauce films à sketches sous fond de lutte des classes décomplexée et d'hypocrisie bourgeoise, au cœur de vacances estivales à la lisière du cauchemar provençal.
Un retour gagnant, tant le film, fraîchement adoubé par la dernière réunion Cannoise (pas l'unique raison pour laquelle il a été associé, avec plus où - surtout - moins de pertinence, au Parasite de Bong Joon-ho), se fait autant une comédie sociale chorale et caustique à l'italienne (sans doute la comédie française la plus drôle de l'année, aux côtés de l'exceptionnel L'Avventura de Sophie Letourneur, où il est également question de caca mais aussi et surtout où la révérence au cinéma du pays de la botte est tout autant assumée et affirmée), qu'une sympathique odyssée potacho-vacharde qui enchaîne les vannes comme les saillies cinglantes avec une gourmandise peut-être, parfois, un poil trop généreuse pour son bien.
Alors certes, s'il ne pète pas fondamentalement dans la soie de l'originalité, et que la mise en scène de Cordier manque sensiblement de peps (là où le montage lui, est savamment rythmé), impossible de faire la fine bouche face à ce petit bout de cinéma cynique et déchaîné, dominé de la tête et des épaules par un Laurent Lafitte toujours aussi merveilleux en bourgeois - à peine - outrancier et caricatural (l'héritier parfait du Christian Clavier des 90s), qui donne le ton à la partition absurdement génial d'une distribution totalement vouée à la cause du long-métrage.
L'automne est là, mais l'été est encore un petit peu chaud en salles donc.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Laurent Lafitte, Laure Calamy, Ramzy Bedia, Elodie Bouchez, Noée Abita, Sami Outalbali,...
Distributeur : Tandem
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français, Belge.
Durée : 1h35min.
Synopsis :
Mehdi a prévu de passer un été tranquille dans la somptueuse demeure de ses beaux-parents. Mais dès son arrivée, un conflit éclate entre la famille de sa fiancée et le couple de gardiens de la villa. Comme Mehdi est issu d’un milieu modeste, il pense pouvoir mener les négociations entre les deux parties et ramener tout le monde à la raison. Pourtant, tout s’envenime...
Quand bien même son éclosion fut tardive au sein du septième art hexagonal, la merveilleuse Laure Calamy n'en est pas moins devenu omniprésente pour autant... tant mieux.
En l'espace d'une poignée d'années et d'une série conséquente de productions, elle a su démontrer qu'elle était capable de se fondre à la fois dans la distribution d'une bonne grosse comédie populaire bien de chez nous - sur le petit comme sur le grand écran -, dans celle d'un thriller du quotidien intimiste et haletant, d'un drame familial vibrant - où baroque - voire même d'une bisserie musclée qui sent bon l'essence et le bitume; toujours avec la même aisance qui nous ferait presque dire, sans aucune exagération (même si l'on est des Calamy-zouzes affirmés et assumés), qu'elle est capable si ce n'est de tout jouer (rien ne vient affirmer le contraire cela dit), au moins de jouer dans tout - ce qui n'est pas le cas de tout le monde.
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Copyright Tandem Films |
Un retour gagnant, tant le film, fraîchement adoubé par la dernière réunion Cannoise (pas l'unique raison pour laquelle il a été associé, avec plus où - surtout - moins de pertinence, au Parasite de Bong Joon-ho), se fait autant une comédie sociale chorale et caustique à l'italienne (sans doute la comédie française la plus drôle de l'année, aux côtés de l'exceptionnel L'Avventura de Sophie Letourneur, où il est également question de caca mais aussi et surtout où la révérence au cinéma du pays de la botte est tout autant assumée et affirmée), qu'une sympathique odyssée potacho-vacharde qui enchaîne les vannes comme les saillies cinglantes avec une gourmandise peut-être, parfois, un poil trop généreuse pour son bien.
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Copyright Tandem Films |
Alors certes, s'il ne pète pas fondamentalement dans la soie de l'originalité, et que la mise en scène de Cordier manque sensiblement de peps (là où le montage lui, est savamment rythmé), impossible de faire la fine bouche face à ce petit bout de cinéma cynique et déchaîné, dominé de la tête et des épaules par un Laurent Lafitte toujours aussi merveilleux en bourgeois - à peine - outrancier et caricatural (l'héritier parfait du Christian Clavier des 90s), qui donne le ton à la partition absurdement génial d'une distribution totalement vouée à la cause du long-métrage.
L'automne est là, mais l'été est encore un petit peu chaud en salles donc.
Jonathan Chevrier