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[CRITIQUE] : Sur la route de papa


Réalisateurs : Nabil Aitakkabouali et Olivier Dacourt
Actrice : Redouane Bougheraba, Caroline Anglade, Farida OuchaniJean-Stan Du Pac,...
Distributeur : UGC Distribution
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h26min

Synopsis :
Prêt à partir en vacances, Kamel se retrouve obligé de changer ses plans à la dernière minute pour prendre la route du Bled avec sa mère. À bord de la vieille Renault 21, un long périple commence pour Kamel et sa famille. Sur la route de son passé, les souvenirs et les rancœurs refont surface, révélant toute la beauté des liens qui les unissent.





Parfois, plus encore que le drame, le road movie est le genre cinématographique le plus propice à laisser parler, sincèrement, les émotions d'une histoire et de ses personnages, sans doute parce que la simplicité évidente qu'il convoque (aller d'un point A à un point B), lui permet d'aller strictement à l'essentiel, de laisser vivre et vibrer sa narration au gré des points clés et autres rebondissements d'un périple à la fois physique et intime.
L'essence même, au fond, de l'influence apporté au genre par le cinéma américain (et, en grande partie, par la figure tutélaire qu'est John Ford), délicatement bâti sur les aspirations et les désirs - bons comme mauvais  - de protagonistes promis à une vraie catharsis émotionnelle.

Et puis, après tout, Robert Louis Stevenson ne disait-il pas que " l'important, ce n'est pas la destination, mais le voyage en lui-même "?

Copyright 2024 GAD PRODUCTION - UGC IMAGES

Sur la route de papa, estampillé premier long-métrage du tandem de wannabe cinéaste Nabil Aitakkabouali - également co-scénariste - et Olivier Dacourt (oui, c'est bien le footballeur devenu documentariste, mes footeux sûrs), n'est absolument pas bâti pour péter dans la soie de l'originalité (difficile de ne pas penser aux séances très récentes, que ce soit Une Pointe d'amour de Maël Piriou où encore On ira d'Enya Baroux), lui qui roule toujours sur la voie de la sécurité en apportant ce qu'il faut de légèreté et d'émotion à une histoire certes sans prétention mais charmante.

Totalement vissé sur l'alchimie conflictuelle mais attachante d'une famille mixte aux cultures dissemblables, lancée tout autant sur une route des vacances improvisée/forcée et semée d'embûches vers le Maroc, que sur le chemin d'une reconnexion essentielle avec ses racines pour sa figure paternelle titre (un Redouane Bougheraba qui commence gentiment mais sûrement, à muscler son jeu); le film, modeste mais juste, ne colorie jamais au-delà des bords du genre, ce qui en fait à la fois une limite (on aurait aimé plus d'audace dans l'écriture) et, paradoxalement, son petit charme.
Pas besoin de plus parfois, pour fonctionner et faire son office.


Jonathan Chevrier