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[CRITIQUE] : Peter Pan's Neverland Nightmare


Réalisateur : Scott Chambers
Acteurs : Megan Placito, Martin Portlock, Kit GreenPeter DeSouza-Feighoney,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Épouvante-horreur, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h30min.

Synopsis :
Adaptation horrifique de l'oeuvre de James Matthew Barrie.




Quiconque s'est intéressé de près ou de loin, au furieusement opportuniste au TCU (Twisted Childhood Universe), plus vulgairement surnommé Poohniverse, de la firme Jagged Edge Productions (qui a fait beaucoup trop d'émules en à peine une année), qui tourne plus vite et plus cheap que son ombre, n'avait vraiment pas grand chose à attendre de Peter Pan's Neverland Nightmare signé par le tâcheron - lui aussi excessivement prolifique - Scott Chambers, surtout après les catastrophiques Winnie-the-Pooh: Blood and Honey premier et second du nom - la suite est bien meilleure, évidemment.

Et pourtant, miracle de Noël au printemps où, plus probable, une tolérance accrue pour tout divertissement limité passé une quinzaine cannoises résolument dense, la péloche s'avère moins catastrophique que prévue, et arrive même à être... divertissante, même dans ses élans les plus sordides.

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Alors attention, on te voit déjà nous juger de loin mais dès le pitch pourtant, le projet flairait un peu moins les eaux usées que d'habitude : imaginez un Peter Pan refusant de grandir, qui se serait transformé en tueur en séries scalpeur qui kidnappe des enfants et les zigouille dans son " Pays Imaginaire " (une baraque délabrée), avec pour fidèle acolyte une Fée Clochette devenu homme et junkie - foutue poussière de fée hein.
Le tout avec une Wendy courageuse et déterminée à sauver son petit frère vulnérable et perturbé (mais surtout avec une coupe de cheveux horrible), des griffes de ce monstre sanguinaire.

Et c'est là tout le sel de ce film férocement écrit avec les pieds (mais qui a un lien familial en son cœur étonnamment juste) et mis en scène sans ambition, mais qui a pour lui un regard profondément sombre et dérangeant - donc fascinant -, d'un mythe propice au détournement pervers, et qui tient sa dépravation sans concession jusqu'au bout, sans jamais faiblir, dans un bain de sang généreux et brutal.
Loin de la destruction d'un héritage universel, le TCU semble gentiment mais sûrement se diriger vers un pendant Grimm-esque qui pourrait venir compenser un brin, ses courbes cheaps et nanardesques...
Vivement la suite ?


Jonathan Chevrier