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[CRITIQUE] : Mountainhead


Réalisateur : Jesse Armstrong
Acteurs : Steve Carell, Jason SchwartzmanCory Michael SmithRamy Youssef,...
Distributeur : Max
Budget : -
Genre : Comédie, Drame.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h00min.

Synopsis :
Un groupe d’amis milliardaires se retrouve dans un contexte de crise internationale grandissante.




« Et maintenant, on fait quoi ? ».

C'est à la fois le dilemme qui habite les personnages absolument insupportables de Mountainhead, mais également ce qu'a dû se dire Jesse Armstrong au moment de sa conception, lui qui venait de dire adieu à ce qui est, à n'en pas douter, le pic de sa carrière tout autant que l'une des meilleures créations télévisées de ses vingt dernières années : Succession, drame complexe et purement Shakespearien qui nous faisait réaliser, à l'instar d'une Carrie Bradshaw pétant dans le luxe d'une vie de quinquagénaire milliardaire (la comparaison/dédicace est totalement gratuite certes, mais quitte à vagabonder sur Max, sachez que la nouvelle saison de And just like that vient de démarrer... fun de la parenthèse fan envahissant), que non, l'argent à foison ne faisait pas le bonheur... no shit Sherlock.

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Mais revenons-en à nos moutons où, plutôt, à nos 1% des plus riches, quatre milliardaires (qui se font appeler " les Brewster ") qui décident s'offrir un petit week-end de détente dans un vaste - et horrible domaine de l'Utah, un échappatoire à leur vie stressante (même s'ils ne lâchent pas leur smartphone... 
sic) alors que dans le même temps, le monde s'effondre - pourquoi pas.
Rien de plus au programme donc, pour ce qui se revendique comme une satire éclairée et éclairante sur comment ceux qui considèrent notre planète comme un immense jeu de plateau ou l'humanité n'est qu'un facteur anecdotique, sont des monstres sans âme, le tout sous fond d'inquiétudes familières autour de l'IA et la technologie.

Le hic, c'est que l'exposition concoctée sans magie par Armstrong n'a rien de nouveau mais surtout rien de véritablement cinglant, ses personnages sont tout aussi irritants que caricaturaux, et il n'y a aucune densité humoristique et émotionnelle à l'horizon.
Soit Armstrong a perdu son mojo, soit Succession était un petit miracle imposible à reproduire - on penche pour les deux.


Jonathan Chevrier