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[CRITIQUE] : L'Ultime Braquage


Réalisateur : Frederik Louis Hviid
Acteurs : Gustav Dyekjaer Giese, Reda Kateb, Amanda Collin, Christopher Wagelin,...
Distributeur : KMBO
Budget : -
Genre : Action, Thriller.
Nationalité : Danois, Français.
Durée : 1h50min.

Synopsis :
Une équipe de braqueurs chevronnés prépare méticuleusement un gros coup. Un braquage rapide, brutal, sans bavure et sans trace. Mais une erreur va tout changer. Il faut tout abandonner, disparaître. Maintenant.




On avait laissé Reda Kateb sur une plutôt jolie bote en octobre dernier avec son premier long-métrage, Sur un fil (dont la multiple résonance, même méta, n'est pas qu'un simple détail), qui se nourrissait autant de sa propre expérience personnelle que du livre Le journal du docteur Girafe de Caroline Simonds, fondatrice de l’association " Le Rire Médecin " (rebaptisé " Nez pour rire " dans le film) qui forme et emploie des clowns hospitaliers dans le but d'offrir un peu de rires et de soleil dans le cœur d'enfants hospitalisés - des vrais héros du quotidien, rien de moins.

Un drame plus choral dans sa célébration pleine de tendresse d'un métier dont on oubli l'importance (clown, essentiel dans le milieu hospitalier tant le rire est une arme indispensable face à la maladie), où le rythme un brin boiteux et la mise en scène tout aussi fragile, se voyaient continuellement contrebalancer par sa modestie, par sa démarche à la fois dénuée de tout cynisme et de tout sentimentalisme putassier.

Copyright Henrik Ohsten

De subtilité, il y en résolument moins au cœur de L'Ultime Braquage, heist movie dans la plus pure tradition du genre, où il joue les seconds couteaux de luxe devant la caméra glaciale et musclée de Frederik Louis Hviid, où la mise en images d'un véritable braquage survenus au Danemark, en 2008 mais surtout en pleine crise économique mondiale, estampillé plus gros braquage de l'histoire du Royaume avec pas moins de 71 millions de couronnes récoltées.

Que le cinéaste ne présente guère plus que des échos creux aux rythmes standardisés mais souvent délicieux du genre n'est au fond pas si dommageable que cela tant Hviid suit scrupuleusement son cahier des charges (une mise en place méticuleuse du dit casse, mais qui ne développe pas plus que cela ses personnages et encore moins dans une dernière partie rushée) brutalo-viriliste, en bon élève modèle qui ne dépasse jamais la marge, même s'il peine à apporter un certain panache dans sa mise en scène.
Solide quand il s'en tient à l'essentiel et au charisme de sa distribution, le film se revendique comme une séance loin d'être désagréable donc, mais vraiment oubliable.


Jonathan Chevrier