[CRITIQUE] : Ash
Réalisateur : Flying Lotus
Avec : Eiza González, Aaron Paul, Iko Uwais, Kate Elliott,...
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Budget : -
Genre : Épouvante-horreur, Science-fiction.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h35min
Synopsis :
Une femme se réveille sur une planète lointaine et découvre que l'équipage de sa station spatiale a été sauvagement tué. Elle doit alors décider si elle peut faire confiance à l'homme envoyé à sa rescousse.
Soyons honnête, et même si le jeu des comparaison est souvent stérile voire putassier, il ne fallait pas trop frétiller de la fesse gauche pour réaliser que le bien nommé Ash, estampillé second long-métrage de Flying Lotus, n'irait sans doute jamais plus loin que la somme de toutes ses influences/références, restait juste à savoir si son processus de citation/régurgitation, cher à Quentin Tarantino, allait être subtil ou totalement pompier.
Et dans un premier temps, le cinéaste semblait savamment maintenir les illusions entourant son expérience hybride, logé entre la science-fiction psychédélique et l'horreur à forte tendance body horror, propice aux frayeurs cosmiques inhérentes à toute aventure en terres inconnues de l'autre côté du cosmos, trompant gentiment la familiarité de son pitch à l'exposition faussement complexe (en mission pour trouver une nouvelle planète habitable par l'humanité, Riya et son équipage tombe sur un os, et cette dernière se réveille sans aucun souvenir des événements qui ont causé la mort brutale de son équipage sur une planète étrange...) par une esthétique psychédélico-Lovecraftienne et un score réellement fantastique - de Lotus lui-même.
Mais Ash perd très vite, trop vite pied.
Non pas par défaut d'ambition (ce que l'on ne pourra décemment pas imputer à Flying Lotus, même sur ce second effort), mais bien la faute à une narration fragmentée qui sape continuellement le savoir-faire évident du cinéaste, vissée fébrilement qu'elle est sur les traumatismes refoulés qui hante son héroïne (une Eiza González qui fait ce qu'elle peut avec ce qu'elle a : pas grand chose, le spectateur ayant continuellement un train d'avance sur elle), venant frénétiquement nourrir une intrigue au présent laborieuse et dénuée de toute tension (qui délaisse la moindre de ses thématiques un tant soit peu intéressante), plombée en prime par des dialogues aussi ennuyés qu'ennuyeux.
Sorte de gros clip fantasmagorique étirée maladroitement en longueur, qui n'arrive ni à n'être un gros délire viscéral et sanglant à la Paul WS Anderson, ni un trip déchaîné et stimulant dans l'ombre de ses nombres influences (The Thing, Alien,...), Ash, visuellement hypnotique mais loin du cauchemar surréaliste et horrifique qu'il rêve d'être, est avant tout et surtout une sacrée occasion manquée, par un wannabe cinéaste qui, on l'espère, saura vite rebondir au cœur de la jungle Hollywoodienne.
Jonathan Chevrier
Avec : Eiza González, Aaron Paul, Iko Uwais, Kate Elliott,...
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Budget : -
Genre : Épouvante-horreur, Science-fiction.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h35min
Synopsis :
Une femme se réveille sur une planète lointaine et découvre que l'équipage de sa station spatiale a été sauvagement tué. Elle doit alors décider si elle peut faire confiance à l'homme envoyé à sa rescousse.
Soyons honnête, et même si le jeu des comparaison est souvent stérile voire putassier, il ne fallait pas trop frétiller de la fesse gauche pour réaliser que le bien nommé Ash, estampillé second long-métrage de Flying Lotus, n'irait sans doute jamais plus loin que la somme de toutes ses influences/références, restait juste à savoir si son processus de citation/régurgitation, cher à Quentin Tarantino, allait être subtil ou totalement pompier.
Et dans un premier temps, le cinéaste semblait savamment maintenir les illusions entourant son expérience hybride, logé entre la science-fiction psychédélique et l'horreur à forte tendance body horror, propice aux frayeurs cosmiques inhérentes à toute aventure en terres inconnues de l'autre côté du cosmos, trompant gentiment la familiarité de son pitch à l'exposition faussement complexe (en mission pour trouver une nouvelle planète habitable par l'humanité, Riya et son équipage tombe sur un os, et cette dernière se réveille sans aucun souvenir des événements qui ont causé la mort brutale de son équipage sur une planète étrange...) par une esthétique psychédélico-Lovecraftienne et un score réellement fantastique - de Lotus lui-même.
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Mais Ash perd très vite, trop vite pied.
Non pas par défaut d'ambition (ce que l'on ne pourra décemment pas imputer à Flying Lotus, même sur ce second effort), mais bien la faute à une narration fragmentée qui sape continuellement le savoir-faire évident du cinéaste, vissée fébrilement qu'elle est sur les traumatismes refoulés qui hante son héroïne (une Eiza González qui fait ce qu'elle peut avec ce qu'elle a : pas grand chose, le spectateur ayant continuellement un train d'avance sur elle), venant frénétiquement nourrir une intrigue au présent laborieuse et dénuée de toute tension (qui délaisse la moindre de ses thématiques un tant soit peu intéressante), plombée en prime par des dialogues aussi ennuyés qu'ennuyeux.
Sorte de gros clip fantasmagorique étirée maladroitement en longueur, qui n'arrive ni à n'être un gros délire viscéral et sanglant à la Paul WS Anderson, ni un trip déchaîné et stimulant dans l'ombre de ses nombres influences (The Thing, Alien,...), Ash, visuellement hypnotique mais loin du cauchemar surréaliste et horrifique qu'il rêve d'être, est avant tout et surtout une sacrée occasion manquée, par un wannabe cinéaste qui, on l'espère, saura vite rebondir au cœur de la jungle Hollywoodienne.
Jonathan Chevrier