[CRITIQUE] : Creation of the Gods II : Demon Force
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Réalisateur : Wuershan
Avec : Yosh Yu, Bo Huang, Kris Phillips, Li Xuejian, Feng Shaofeng,…
Distributeur : Space Odyssey
Budget : -
Genre : Action, Aventure, Drame, Fantastique, Historique, Arts Martiaux.
Nationalité : Chinois.
Durée : 2h24min
Synopsis :
Alors que les troupes du roi Shang s’apprêtent à fondre sur les Terres de l’Ouest dont il est désormais le seigneur, Ji Fa organise la résistance avec l’aide du taoïste Jiang Ziya. Face aux terribles guerriers du tyran et à leur magie noire, Ji Fa peut compter sur le soutien de nouveaux alliés, eux-aussi dotés de forces surnaturelles. La lutte à mort pour obtenir l’Investiture des Dieux ne fait que commencer...
Critique :
Si l'on pourra tiquer sur son rythme aussi lancinant que le film précédent, où encore sur ses SFX à la lisière du cartoonesque, difficile néanmoins de bouder son plaisir avec ce #CreationOfTheGod2 : #DemonForce, bien plus spectaculaire, entraînant et fun qu'on pouvait l'espérer. pic.twitter.com/pp569pMtzM
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) February 27, 2025
Force est d'admettre que l'on était passé à côté de la volonté, infiniment louable pourtant, de Wuershan à faire de sa trilogie en devenir Creation of the Gods, une initiation ludique pour le spectateur occidental, à la connaissance de l'une des plus mémorables épopées issus de la culture/littérature chinoise (ici L’Investiture des dieux (Fengshen yanyi), roman publié au tournant du XVIIe siècle et attribué à Xu Zhonglin); la faute à un premier opus qui avait une furieuse tendance à perdre son spectateur, le cinéaste visant moins l'épure qu'une introduction au chausse-pied (pensez plus Le Hobbit que Le Seigneur des Anneaux) à cette fable politico-mythologico-familiale gentiment barrée et écrasé par un cahier des charges évidemment monstrueux - et inhérents à tout opus d'introduction.
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© Space Odyssey |
Flairez plutôt : la quête tout en démons, Dieux, sages taoïstes et valeureux guerriers, sous la dynastie Shang, du prince tyran Yin Shou pour s'emparer du trône des Shang dans le sang avec l’aide de sa maîtresse Su Daji elle-même sous l'emprise du Démon Renard, et contre qui le sage taoïste Jiang Ziya descendu du Mont sacré Kunlun et Ji Fa, jeune guerrier élevé par Yin Shou, vont se combattre.
Le tout passé à la moulinette de la relecture cinématographique moderne et d'une esthétique sous-CGI qui l'est tout autant.
Foutraque, pas vrai ?
La suite au sous-titre prometteur - Demon Force -, reprenant scrupuleusement là où le premier film s'arrêtait (tandis que les troupes du roi Shang s’apprêtent à fondre sur les Terres de l’Ouest, Ji Fa organise la résistance avec l’aide de Jiang Ziya mais aussk de nouveaux alliés, eux-aussi dotés de forces surnaturelles...), s'avère étonnamment plus digeste dans sa popote narrative (comprendre : moins salé et plus léger), Wuershan jouant sensiblement plus la carte d'une action opulente à coups de batailles à grande échelle (une cacophonie d'explosions et de fureur excessivement juste ce qu'il faut), quitte à sacrifier mignon la dynamique entre les personnages - installée dans le film précédent - mais aussi et surtout sa trame politique, et les enjeux émotionnels qui vont avec.
Un choix à la fois dommageable et (au fond, surtout) payant, aussi paradoxal que cela puisse paraître.
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© Space Odyssey |
Si l'on pourra taper gentiment sur son rythme tout aussi lancinant que le précédent (deux heures et demie bien tassées, surtout dans sa seconde moitié), où encore sur ses SFX à la lisière du cartoonesque, difficile néanmoins de bouder son plaisir avec ce Demon Force, bien plus spectaculaire et entraînant qu'on pouvait l'espérer.
Pas de quoi jeter son sceau de pop-corn en l'air certes, mais ce n'est pas ke plus déshonorant des blockbusters actuellement en salles à qui donner deux heures de son temps...
Jonathan Chevrier