Breaking News

[CRITIQUE] : The Informant


Réalisateur : Michael Oblowitz
Acteurs :  Nick Stahl, Dominic Purcell, Mel Gibson, Kate Bosworth,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Thriller, Action.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h35min.

Synopsis :
Un inspecteur de police atteint d'un cancer incurable passe un accord avec un informateur pour se faire tuer dans l'exercice de ses fonctions.



Critique :



Impossible pour tout fan de ce bon vieux Mad Mel, de ne pas être tiraillé par le paradoxe d'être à la fois content de pouvoir le voir enchaîner avec une fréquence régulière, les péloches après une longue période de disette, mais aussi sensiblement frustré à l'idée que le bonhomme enchaîne avec gourmandise les performances souvent réduites au coeur de grosses bisseries à fortes tendances Z (entre une où deux partitions parfois nettement plus recommandables, heureusement), qui se vendent uniquement où presque sur sa présence à la distribution, un peu comme s'il briguait - volontairement où non - la place d'un Bruce Willis dont on a tout récemment compris le virage à 180 degrés au sein de sa carrière.

Si l'on touche du bois pour que l'éternel Martin Riggs ne soit pas frappé par la maladie (l'appât du gain et des gros chèques faciles suffira), et qu'il s'attaque vite à la direction d'un hypothétique Lethal Weapon V qui pourrait réellement dépoter si tous les éléments sont bien réunis, on se contente donc de le retrouver dans des bandes qui atterrissent sans bruit - et presque avec culpabilité - du coté de la VOD.

Copyright Plaion Pictures

Pas vraiment le haut du panier de ses efforts récents (on pense assez logiquement à  Waldo, Détective Privé de Tim Kirkby, Off The Line de Romuald Boulanger ou encore  Bandit d'Allan Ungar), place donc à la bonne panouille des familles bien grasse Confidential Informant/The Informant de Michael Oblowitz, bien connu des bouffeurs de DTV faisandés du Saumon Agile (L'affaire Van Haken, Out for a Kill) et même de Val Kilmer (The Travaler); et où Mad Mel joue les seconds couteaux de luxe qui en impose aux côtés de Nick Stahl (souvent convaincant) et Dominic Purcell - avoues, tu flaires déjà l'embrouille.

D'un pitch pas forcément trop couillon sur le papier (un ancien soldat devenu inspecteur de police atteint d'un cancer incurable et croulant sous les dettes, passe un accord avec un informateur pour se faire tuer dans l'exercice de ses fonctions... voilà), Oblowitz qui se rêve en Carnahan du pauvre, déroule un sous-Narc
qui échoue à la fois d'être un bon polar noir (qui cherche à se focaliser sur ses personnages, sans jamais les approfondir, mais surtout sur des notions de fraternités et d'honneur, auprès de flics n'hésitant pas à braver la loi qu'ils sont censés défendre, pour leurs propres intérêts), mais encore plus d'incarner un drame socialo-engagé dans son message plus où moins couillu (le traitement social des soldats).

Copyright Plaion Pictures

Du DTV générique donc (on ne va pas faire semblant d'être surpris, on savait ce qu'on allait voir à la base), mou de la fesse gauche et sans tension, chapeauté à l'aveugle par un tâcheron incapable de donner un peu de corps à une narration qui, même dans ses maladresses, aurait pu donner quelque chose de sympathique avec un honnête faiseur à sa barre, d'autant que Gibson comme Stahl et Kate Bosworth, font gentiment le boulot.
Gros, gros meh.


Jonathan Chevrier