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[CRITIQUE] : On aurait dû aller en Grèce

Réalisateur : Nicolas Benamou
Acteurs : Gérard Jugnot, Virginie Hocq, Claudia Bacos, Orféo Campanella, Élie Semoun, Vincent Desagnat,...
Distributeur : Moonlight Films Distribution
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h21min.  

Synopsis :
Ne pouvant partir comme à leur habitude en Grèce pour leur unique semaine annuelle de vacances familiale, les Rousselot débarquent en Corse.

Après un accident de la route sur l’Île de Beauté, des voisins viennent perturber leur début de vacances... Règlements de comptes familiaux, insulaires, et quiproquos en vue…




Critique :



Difficile voire même impossible de ne pas ressentir, peut-être même encore plus que pour n'importe quel autre membre du Splendid, une profonde sympathie à l'égard de Gérard Jugnot dont la générosité et l'honnêteté à l'écran ne semblent jamais feintes ni discutables.

Évidemment pas exempt de péloches indéfendables (logique en bientôt cinquante ans de carrière), le bonhomme a neanmoins su autant se faire un cinéaste prompt à mettre en images de beaux et drôles moments de cinéma (Une Époque Formidable, Casque Bleu, Meilleur Espoir Féminin,...), qu'un comédien populaire capable de se fondre sans faire tâche - tout comme Josianne Balasko, voire Christian Clavier - dans les productions humoristiques des jeunes générations de la comédie hexagonale, dans une sorte de passage de témoin aussi sincère qu'amusé.
Un grand monsieur du cinéma bien de chez nous qui, sans doute encore aujourd'hui, n'est pas réellement considéré comme tel.

Copyright Moonlight Distribution

Et ce n'est pas sa dernière comédie en date, On aurait dû aller en Grèce, pour laquelle il joue les rôles titres aux côtés de Virginie Hocq, qui viendra inverser cette tendance, comédie familiale plus ou moins digeste et qui galère sévère à l'allumage, bourrée à raz de la pellicule de clichetons sur la communauté corse mais pourtant, dans le même mouvement, pas si désagréable à suivre dans sa déclinaison du thème familier des vacances qui tournent au désastre.

On est en terrain conquis et en charentaises, à la vision de ce choc des cultures (les parisiens hystériques vs les sudistes calmement agressifs) sauce calvaire progressif d'une famille aussi gentiment bourgeoise que méchamment dysfonctionnelle, qui aura à negocier des voisins pas commode de la villa qu'un riche patient du patriarche leur a prêter, avec le corps d'une vache accidentellement percutée sur la route et même avec une prise d'otages directement liée au malheureux incident (un vachassinat, marqué déposée par nos soins), police incompétente à la clé.
Bref, les quiproquos s'enchaînent, les rires un peu moins mais l'ennui ne guette jamais totalement, et même si nous n'irons pas jusqu'à dire que le voyage en Grèce aurait été meilleur, on s'attendait réellement à pire...


Jonathan Chevrier