[CRITIQUE] : Challenger
Réalisateur : Varante Soudjian
Acteurs : Alban Ivanov, Audrey Pirault, David Salles, Soso Maness, Moussa Maaskri,...
Distributeur : UGC Distribution
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h35min.
Synopsis :
Luka rêve d’être un grand boxeur… Malheureusement, pour l’instant, il n’est qu’amateur et doit se contenter de petits combats foireux. Mais un jour, le destin frappe à sa porte et propulse notre héros au sommet !
Critique :
Alban Ivanov a beau avoir gentiment enchaîné les projets en masse depuis quatre, cinq ans (notamment au coeur d'une année 2022 qui aurait bien pu écorné son capital sympathie, à l'image de ses nombreux comédiens dont on a brûlé trop vite les ailes en les alignant dans tout et n'importe quoi), il est pourtant impossible de le dissocier du cinéma encore naissant - mais déjà plutôt solide sur ses appuis - de Varante Soudjian, dont il est indiscutablement le comédien fétiche.
Passé le sympathique vrai/faux heist movie sauce vigilante cartoonesque Walter, le buddy movie déglingué sauce Poutine (true story) Inséparables, et la fable sociale tendre et bien intentionnée La Traversée; le tandem tape cette fois sur le gros morceau de la comédie sportive sauce underdog avec Challenger (rien à voir avec le dernier Guadagnino, doucement), plongée dans la beauté du noble art dont le rapport au monument Rocky va bien au-delà de la simple coïncidence - et le mot est faible.
Voyez plutôt : boxeur de cinquième zone - pour être poli -, Luka, rêve d'être un grand boxeur mais s'il a du cœur et suffisamment de force dans les poings pour déplacer des montagnes (où mettre K.O. des pseudos champions), il lui manque la technique, le cardio, un manager impliqué (une excellente Audrey Pirault, déjà de la distribution de La Traversée) et... un peu de tout le reste.
Sauf que voilà, la chance lui sourit le jour où, lorsqu'il est censé jouer les sacs de frappes/sparrings pour un prétendant au titre de champion d'Europe des poids lourds, il le met au tapis, le tout vidéo buzzé à l'appui.
Un fait d'armes qui va le placer sur la route du dit champion, qui veut en faire son adversaire pour son prochain combat, mais le but de Luka ne sera pas de gagner un combat vendu comme perdu d'avance, mais bien de prouver à tous qu'il peut rester debout jusqu'au dernier son de cloche...
De l'aventure Rocky-esque donc (avec un doigt de Warrior pour le buzz sur les réseaux sociaux), à la lisière du rip-off concoctée par un aficionados absolu de la saga, dont les clins d'œil/hommages sont aussi subtils que les répliques de Clubber Lang sont pétri de poésie.
Si la limonade semble indigeste sur le papier, à l'écran le cocktail passe plutôt bien, trouvant son propre équilibre instable entre la comédie pas toujours finaude et le drama sportif plutôt immersif malgré un final en demi-teinte, pour rendre divertissant ce récit d'underdog/loser magnifique et attachant, héros malgré lui d'une situation qui le dépasse (porté par un Alban Ivanov vraiment impliqué physiquement, et crédible dans l'action), mais qui n'est pas pour autant près à laisser sa chance passer devant ses gants.
On n'en attendait certes pas grand chose, mais cela aurait pu être pire, vraiment pire...
Jonathan Chevrier
Acteurs : Alban Ivanov, Audrey Pirault, David Salles, Soso Maness, Moussa Maaskri,...
Distributeur : UGC Distribution
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h35min.
Synopsis :
Luka rêve d’être un grand boxeur… Malheureusement, pour l’instant, il n’est qu’amateur et doit se contenter de petits combats foireux. Mais un jour, le destin frappe à sa porte et propulse notre héros au sommet !
Critique :
#Challenger où une odyssée Rocky-esque à la lisière du rip-off signée par un fan absolu de la saga, dont les clins d'œil/hommages sont aussi subtils que les répliques de Clubber Lang sont pétri de poésie. Mais la limonade s'avère plus digeste que prévu, grâce à un Ivanov investi. pic.twitter.com/Y8A9FfCzo6
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) October 23, 2024
Alban Ivanov a beau avoir gentiment enchaîné les projets en masse depuis quatre, cinq ans (notamment au coeur d'une année 2022 qui aurait bien pu écorné son capital sympathie, à l'image de ses nombreux comédiens dont on a brûlé trop vite les ailes en les alignant dans tout et n'importe quoi), il est pourtant impossible de le dissocier du cinéma encore naissant - mais déjà plutôt solide sur ses appuis - de Varante Soudjian, dont il est indiscutablement le comédien fétiche.
Passé le sympathique vrai/faux heist movie sauce vigilante cartoonesque Walter, le buddy movie déglingué sauce Poutine (true story) Inséparables, et la fable sociale tendre et bien intentionnée La Traversée; le tandem tape cette fois sur le gros morceau de la comédie sportive sauce underdog avec Challenger (rien à voir avec le dernier Guadagnino, doucement), plongée dans la beauté du noble art dont le rapport au monument Rocky va bien au-delà de la simple coïncidence - et le mot est faible.
Copyright Alessandro Clemenza |
Voyez plutôt : boxeur de cinquième zone - pour être poli -, Luka, rêve d'être un grand boxeur mais s'il a du cœur et suffisamment de force dans les poings pour déplacer des montagnes (où mettre K.O. des pseudos champions), il lui manque la technique, le cardio, un manager impliqué (une excellente Audrey Pirault, déjà de la distribution de La Traversée) et... un peu de tout le reste.
Sauf que voilà, la chance lui sourit le jour où, lorsqu'il est censé jouer les sacs de frappes/sparrings pour un prétendant au titre de champion d'Europe des poids lourds, il le met au tapis, le tout vidéo buzzé à l'appui.
Un fait d'armes qui va le placer sur la route du dit champion, qui veut en faire son adversaire pour son prochain combat, mais le but de Luka ne sera pas de gagner un combat vendu comme perdu d'avance, mais bien de prouver à tous qu'il peut rester debout jusqu'au dernier son de cloche...
De l'aventure Rocky-esque donc (avec un doigt de Warrior pour le buzz sur les réseaux sociaux), à la lisière du rip-off concoctée par un aficionados absolu de la saga, dont les clins d'œil/hommages sont aussi subtils que les répliques de Clubber Lang sont pétri de poésie.
Copyright Alessandro Clemenza |
Si la limonade semble indigeste sur le papier, à l'écran le cocktail passe plutôt bien, trouvant son propre équilibre instable entre la comédie pas toujours finaude et le drama sportif plutôt immersif malgré un final en demi-teinte, pour rendre divertissant ce récit d'underdog/loser magnifique et attachant, héros malgré lui d'une situation qui le dépasse (porté par un Alban Ivanov vraiment impliqué physiquement, et crédible dans l'action), mais qui n'est pas pour autant près à laisser sa chance passer devant ses gants.
On n'en attendait certes pas grand chose, mais cela aurait pu être pire, vraiment pire...
Jonathan Chevrier