[CRITIQUE] : Loups-garous
Réalisateur : François Uzan
Avec : Franck Dubosc, Jean Reno, Suzanne Clément, Jonathan Lambert,…
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Aventure, Comédie, Fantastique.
Nationalité : Français.
Durée : 1h34min
Synopsis :
Après avoir découvert un mystérieux jeu de cartes, une famille se retrouve dans un village au Moyen Âge et doit chaque nuit affronter de dangereux loups-garous.
Critique :
Quoiqu'on en dise, faire un vrai mauvais film est un art froutement difficile qui demande non pas une paresse, mais bien une véritable propension à, parfois au-delà de toute volonté, empiler les mauvais choix dans une sorte de partie bigger than life de Tetris où personne ne gagne réellement, même avec le plus parfait des alignements.
Et à quelques heures de voir débarquer en salles l'une - si ce n'est LA - plus grosse séance du moment (Anora de Sean Baker, même si Miséricorde d'Alain Guiraudie et All we imagine as Light de Payal Kapadia sont déjà), quoi de mieux pour se préparer et garder l'équilibre de la force cinéphilique, que de se farcir une bonne boite de thon à l'huile allemande (ou espagnol, pas de jaloux) de chez Lidl, qui sent bon la rouille et la chaussette ?
Faites entrer l'accusé donc, Loups-garous de François Uzan, énième preuve si besoin était que Netflix, tout comme Prime Vidéo, au-delà de quelques petites paris chanceux (l'excellent diptyque Balle Perdue, dont on attend toujours le troisième et dernier opus), n'a pas franchement fait du bien à notre cher septième art hexagonal.
Produit on ne sait comment mais avec la conviction profonde de faire un tabac (parce que nous ne sommes pas les seuls a aimer le sang, pas vrai ?), parce qu'il s'inspire d'une manière plutôt respectueuse, quoiqu'en diront certains, d'un jeu de société populaire - Les Loups-garous de Thiercelieux - dont l'émulation autour actuelle auprès des hauts décideurs, nous laisse pantois (un jeu télévisé est actuellement diffusé sur Canal +, dont la pertinence est sensiblement plus lisible), le film est évidemment le gros bousin qu'il pense être, on ne va pas tortiller du fessier trente ans pour admettre une vérité criante, mais c'est du bon Kloug au marron, celui qui t'emmerde autant que glousser devant le ridicule de ses situations... et là c'est gratiné.
Proto-Jumanji (trop) bien de chez nous qui, comme le récent Le Larbin, se la joue Les Visiteurs du pauvre avec même Godefroy Amaury de Malefête, comte de Montmirail devant la caméra (un Jean Reno qui n'en a plus rien à foutre de tout depuis 2006), le film a tout du téléfilm de luxe made in TF1, de son humour franchouillard gênant à ses valeurs sirupeuses raclées sur le moins inspiré des épisodes de Joséphine, Ange Gardien, en passant par une intrigue famélique qui n'hésite même pas à révéler ses maigres secrets dès le premier tour de piste.
Le tout porté par des personnages taillés à la serpe, sans réelles aspérités et dont le capital sympathie/empathie frise lourdement avec l'encéphalogramme de la grenouille.
Cynique, artificiel et sans âme, Loups-garous, qui ne cherche jamais à raconter ni incarner autre chose qu'un incident industriel visant autant à picorer sa part dans le gâteau de la production familiale opportuniste et débilisante que s'empiffre les grosses majors Hollywoodiennes (coucou Mickey), qu'à titiller le sadisme profond des spectateurs les plus déviants (on se sait), croule donc lentement mais sûrement sous ses carences pachydermiques, et n'a même pas sa jolie galerie de talents, en pilote automatique, pour se sauver un minimum la mise.
C'est pas fifou donc, et le mot est faible, mais en même temps tu t'attendais à quoi en lisant ce billet, si nous-même on ne s'attendait à rien en le regardant ?
Jonathan Chevrier
Avec : Franck Dubosc, Jean Reno, Suzanne Clément, Jonathan Lambert,…
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Aventure, Comédie, Fantastique.
Nationalité : Français.
Durée : 1h34min
Synopsis :
Après avoir découvert un mystérieux jeu de cartes, une famille se retrouve dans un village au Moyen Âge et doit chaque nuit affronter de dangereux loups-garous.
Critique :
Proto-Jumanji meets Les Visiteurs sauce Joséphine, Ange Gardien, #LoupsGarous où un pur divertissement cynique, artificiel et sans âme qui ne cherche jamais à raconter ni incarner autre chose qu'un incident industriel titillant le sadisme profond des spectateurs les plus déviants pic.twitter.com/F1v52NnGwG
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) October 23, 2024
Quoiqu'on en dise, faire un vrai mauvais film est un art froutement difficile qui demande non pas une paresse, mais bien une véritable propension à, parfois au-delà de toute volonté, empiler les mauvais choix dans une sorte de partie bigger than life de Tetris où personne ne gagne réellement, même avec le plus parfait des alignements.
Et à quelques heures de voir débarquer en salles l'une - si ce n'est LA - plus grosse séance du moment (Anora de Sean Baker, même si Miséricorde d'Alain Guiraudie et All we imagine as Light de Payal Kapadia sont déjà), quoi de mieux pour se préparer et garder l'équilibre de la force cinéphilique, que de se farcir une bonne boite de thon à l'huile allemande (ou espagnol, pas de jaloux) de chez Lidl, qui sent bon la rouille et la chaussette ?
Copyright 2023 Netflix, Inc. |
Faites entrer l'accusé donc, Loups-garous de François Uzan, énième preuve si besoin était que Netflix, tout comme Prime Vidéo, au-delà de quelques petites paris chanceux (l'excellent diptyque Balle Perdue, dont on attend toujours le troisième et dernier opus), n'a pas franchement fait du bien à notre cher septième art hexagonal.
Produit on ne sait comment mais avec la conviction profonde de faire un tabac (parce que nous ne sommes pas les seuls a aimer le sang, pas vrai ?), parce qu'il s'inspire d'une manière plutôt respectueuse, quoiqu'en diront certains, d'un jeu de société populaire - Les Loups-garous de Thiercelieux - dont l'émulation autour actuelle auprès des hauts décideurs, nous laisse pantois (un jeu télévisé est actuellement diffusé sur Canal +, dont la pertinence est sensiblement plus lisible), le film est évidemment le gros bousin qu'il pense être, on ne va pas tortiller du fessier trente ans pour admettre une vérité criante, mais c'est du bon Kloug au marron, celui qui t'emmerde autant que glousser devant le ridicule de ses situations... et là c'est gratiné.
Proto-Jumanji (trop) bien de chez nous qui, comme le récent Le Larbin, se la joue Les Visiteurs du pauvre avec même Godefroy Amaury de Malefête, comte de Montmirail devant la caméra (un Jean Reno qui n'en a plus rien à foutre de tout depuis 2006), le film a tout du téléfilm de luxe made in TF1, de son humour franchouillard gênant à ses valeurs sirupeuses raclées sur le moins inspiré des épisodes de Joséphine, Ange Gardien, en passant par une intrigue famélique qui n'hésite même pas à révéler ses maigres secrets dès le premier tour de piste.
Le tout porté par des personnages taillés à la serpe, sans réelles aspérités et dont le capital sympathie/empathie frise lourdement avec l'encéphalogramme de la grenouille.
Copyright 2023 Netflix, Inc. |
Cynique, artificiel et sans âme, Loups-garous, qui ne cherche jamais à raconter ni incarner autre chose qu'un incident industriel visant autant à picorer sa part dans le gâteau de la production familiale opportuniste et débilisante que s'empiffre les grosses majors Hollywoodiennes (coucou Mickey), qu'à titiller le sadisme profond des spectateurs les plus déviants (on se sait), croule donc lentement mais sûrement sous ses carences pachydermiques, et n'a même pas sa jolie galerie de talents, en pilote automatique, pour se sauver un minimum la mise.
C'est pas fifou donc, et le mot est faible, mais en même temps tu t'attendais à quoi en lisant ce billet, si nous-même on ne s'attendait à rien en le regardant ?
Jonathan Chevrier