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[CRITIQUE] : House of Sayuri


Réalisateur : Kôji Shiraishi
Acteurs : Ryôka Minamide, Toshie Negishi, Kokoro Morita, Fusako Urabe, Zen Kajihara, Hana Kondô,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Thriller, Épouvante-Horreur.
Nationalité : Japonais.
Durée : 1h48min

Synopsis :
Une famille s’installe dans une maison dans laquelle une présence maléfique est bien décidée à les décimer un à un.



Critique :



Assez rares sont finalement les cinéastes qui tentent des approches inédites pour renouveler les codes formels des genres qu'ils abordent, histoire de se démarquer un minimum de la production récente.
Il faut donc comprendre là que la majorité - voire plus - se contente de faire peu ou le strict minimum, même quand ils sont des réalisateurs chevronnés tels que Kôji Shiraishi, figure majeur de la J-horror même s'il a plus d'une cagade dans les tiroirs.

Alors certes, si sur le papier son House of Sayuri (une adaptation du manga Sayuri de Rensuke Oshikiri), qui s'est taillé une place de choix au sein de la cuvée 2024 de l'Étrange Festival, ne semble pas suffisamment charpenté pour être de ses péloches qui pètent dans la soie de l'originalité, le bonhomme, loin d'être un manchot caméra au poing, s'amuse à déjouer - modestement - nos attentes à travers un petit bout d'horreur foutraque et décousu mais au coeur gros comme ça, qui s'amuse avec les tropes du genre (dont il brise certains avec plus ou moins d'adresse) au moins autant qu'il n'hésite pas à prendre au dépourvu son auditoire, dans une seconde moitié qui joue frontalement la carte de la comédie burlesque et irrévérencieuse.

Image courtesy of the Fantasia International Film Festival

Pas une mince gymnastique, d'autant qu'il sait toujours aussi bien intelligemment installé son effroi au moins autant que d'offrir à son auditoire une horreur furieusement brutale et malaisante - voire même parfois avec quelques élans délicieusement camp.

Ghost story pimenté donc, le film trompe donc assez vite les errances de sa narration méchamment classique (une famille, en quête d'une vie meilleure, quitte son appartement exigu pour une belle maison spacieuse dans un quartier paisible - un véritable accomplissement d'une vie ici -, avant de découvrir que la dite demeure est hantée par le fantôme d'une jeune fille assassinée sur place, et bien décidée à perturber leur bonheur), pour jouer la carte d'un carnage joyeusement désorganisé où une famille se fait décimer avant que la grand-mère méchamment burnée (mais pas tant que cela frappée par le deuil), enrôle son petit-fils rescapé pour fighter cette entité maléfique/esprit vengeur au rire mi-flippant, mi-irritant (dont le sort est sensiblement tragique, même si honteusement traité par-dessus la jambe).
Déroutant mais réellement ludique dans son désir d'insuffler un peu d'irrévérence aux codes macabres et séculaires de la J-horror, House of Sayuri vaut donc décemment son pesant de pop-corn même s'il ne se donne pas toujours les moyens de ses ambitions.


Jonathan Chevrier





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