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[CRITIQUE] : Gold Boy


Réalisateur : Shûsuke Kaneko
Acteurs : Masaki Okada, Haru Kuroki, Jinsei Hamura, Anna Hoshino, Yohji Maede, Rena Matsui, Kazuki Kitamura, Yôsuke Eguchi,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Thriller.
Nationalité : Japonais.
Durée : 2h09min

Synopsis :
Sur une plage d’Okinawa, trois adolescents témoins d’un meurtre et possédant une preuve irréfutable décident de faire chanter le jeune psychopathe criminel plutôt que de le dénoncer. Commence alors un jeu dangereux entre un chat génie du crime et des souris moins innocentes qu’elles en ont l’air.



Critique :



Le cinéma des 80s marketé Amblin où, assez souvent, une bande d'adolescents aventuriers/enquêteurs étaient directement confrontés à une criminalité plus où moins prononcées, voire carrément à des incarnations d'entités surnaturelles, n'étaient au fond qu'une réactualisation des merveilleux récits littéraires davant-guerre comme The Hardy Boys (rien à voir avec les frangins lutteurs) de Franklin W. Dixon, où même Nancy Drew de Caroline Quine.
Mais jamais aucune de ses modernisations, comme leurs modèles originaux au fond, n'avaient oser faire basculer leurs jeunes figures attachantes de l'autre côté de la barrière, à les faire embrasser leur pendant sombre.

Adaptation du drama à succès The Bad Kids (dont il condense les douze épisodes en une narration ne dépassant qu'à peine les deux heures de bobine), Gold Boy de Shûsuke Kaneko franchit, à l'instar de Death Note mais sans pour autant rompre avec la légèreté inhérente du teen movie estival, cette frontière interdite à travers le plan machiavélique de trois mômes cherchant à tirer profit... d'un double meurtre.

Soit Noboru Azuma, jeune homme malheureux dans son ménage avec la riche et pourris gâtée Shizuka, d'autant qu'il est employé par l'entreprise de son père, un homme d'influence.
Attirant ses beaux-parents d'un âge avancé vers la falaise où ils se sont juré leur amour, il les pousse dans le vide avant d'affirmer que tout n'était qu'un horrible accident.

© 2024 GOLD BOY

La couille dans le pâté, c'est qu'Asahi Amuro, treize ans au compteur, et ses deux amis, photographient malgré eux cet assassinat alors qu'ils traînent sur les plages d’Okinawa, détenant alors la seule preuve matérielle pour le faire tomber.
Et au lieu de le dénoncer aux forces de l'ordre, ils décident de tirer profit de la situation et tentent de le faire chanter sauf, qu'evidemment, rien ne vas se passer comme prévu... tant mieux pour nous.

Opposition savoureusement sadique entre un âge adulte meurtrier et une enfance moralement douteuse et sans innocence, paradoxalement tout aussi dangereuse, Gold Boy croque tout autant un portrait cru et sombre d'une jeunesse en marge et marquée par la précarité, qu'une étude captivante du mal à travers deux figures rusées mais complémentaires dans leur dynamique familiale brisée et leur jusqu'au-boutisme : l'épanouissement précoce et dérangeant chez Asahi, la plénitude mâture et hypnotique chez Noboru.

Alors certes, si le résultat s'avère un peu foutraque et trop gourmand dans ses effets - voire même proprement ridicule dans sa conclusion -, et que l'on peut méchamment tiquer sur une mise en scène qui n'arrive jamais à soutenir/transcender une écriture particulièrement affûtée; difficile de totalement bouder son plaisir devant sa méchanceté et son cynisme diabolique.
Du vrai bon thriller comme on les aime.


Jonathan Chevrier





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