[CRITIQUE] : Exhuma
Réalisateur : Jang Jae-hyun
Acteurs : Choi Min-sik, Kim Go-eun, Yoo Hae-jin, Lee Do-hyun,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Épouvante-Horreur.
Nationalité : Sud-coréen.
Durée : 2h14min
Synopsis :
Deux jeunes chamans sont appelés par une riche famille coréenne expatriée aux États-unis, inquiète du comportement anormal de leur bébé, qu’ils reconnaissent vite comme une malédiction ancestrale. Lorsqu’ils sollicitent l’aide d’un géomancien, leurs pas les conduisent vers une mystérieuse tombe...
Critique :
Fut une époque où, distribution fragile oblige, nous n'avions que des hauts faits ou presque, issus du Pays du matin frais à se mettre sous la dent mais avènement et popularisation de ce dit cinéma aidant, couplé à une explosion des possibilités mises à disposition des spectateurs et cinéphiles (comme les plateformes, Netflix en tête), il est vite devenu évident que tout n'était pas aussi parfait que fantasmer, et que la machine à produire sud-coréenne ne rendait pas forcément les concepts et autres formules familières, plus magiques et digestes passées entre leurs mains.
De là à dire qu'il y autant à boire qu'à manger dans cette dite production actuelle, il n'y a qu'un pas que l'on n'hésite plus à franchir, quand bien même beaucoup se pâme à la moindre sortie.
Entre en scène donc Exhuma de Jang Jae-hyun, qui vient gentiment étayer cette théorie quand bien même, il est vrai, il n'est pas encore distribué/exploité dans l'hexagone, même s'il n'a pas trop dû batailler pour trouver son petit bonhomme de chemin dans les festivals - dont notre cher réunion horrifique parisienne, l'Étrange Festival.
L'histoire suit celle de deux jeunes chamans, Hwa-rim et Bong-gil, appelés par une riche famille coréenne expatriée aux États-Unis, inquiète du comportement anormal de leur bébé, qu’ils reconnaissent vite comme une malédiction ancestrale, une menace qui ne semble d'ailleurs pas s'arrêter à un seul membre de la famille.
Mais lorsqu’ils sollicitent l’aide d’un géomancien (un Choi min-sik franchement lessivé), pour procéder à une exhumation puis à une réinhumation d'un ancêtre visiblement dérangé, leurs pas les conduisent vers une mystérieuse tombe...
Ghost story sensiblement fragilisé autant par son manque d'inspiration marqué que par l'absence totale d'envoûtement de la part de la mise en scène conventionnelle d'un Jae-hyun amorphe, qui nous laisse tout du long avec l'arrière-goût amer d'une vraie occasion manquée, celle d'un petit bout d'horreur cruel et impitoyable gentiment niché dans l'ombre du cinéma béni de Na Hong-jin, qui aurait su mêler brutalité sourde avec une ambiance folklorique et tout en superstitions fiévreuses, avec en prime un discours implacable (rancœur envers l'ennemi japonais, la question du traumatisme Nord/Sud jamais résolu).
Mais le papa de The Priests privilégie la voie pas désagréable mais vraiment décevante, d'un simili-The Conjuring qui dépasse les deux heures bien tassées, et qui pourrait très bien être la première monture d'une hypothétique franchise.
Vraiment pas inspiré qu'on vous dit...
Jonathan Chevrier
Acteurs : Choi Min-sik, Kim Go-eun, Yoo Hae-jin, Lee Do-hyun,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Épouvante-Horreur.
Nationalité : Sud-coréen.
Durée : 2h14min
Synopsis :
Deux jeunes chamans sont appelés par une riche famille coréenne expatriée aux États-unis, inquiète du comportement anormal de leur bébé, qu’ils reconnaissent vite comme une malédiction ancestrale. Lorsqu’ils sollicitent l’aide d’un géomancien, leurs pas les conduisent vers une mystérieuse tombe...
Critique :
Préférant la voie balisée d'un effroi Conjuring-ien, plutôt que celle d'une horreur impitoyable dans l'ombre de Na Hong-jin, qui aurait su mêler brutalité sourde et ambiance tout en superstitions fiévreuses,#Exhuma, à l'image de Choi min-sik, est une ghost story vraiment lessivée pic.twitter.com/lyo13LWRV1
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) September 6, 2024
Fut une époque où, distribution fragile oblige, nous n'avions que des hauts faits ou presque, issus du Pays du matin frais à se mettre sous la dent mais avènement et popularisation de ce dit cinéma aidant, couplé à une explosion des possibilités mises à disposition des spectateurs et cinéphiles (comme les plateformes, Netflix en tête), il est vite devenu évident que tout n'était pas aussi parfait que fantasmer, et que la machine à produire sud-coréenne ne rendait pas forcément les concepts et autres formules familières, plus magiques et digestes passées entre leurs mains.
Copyright SHOWBOX & PINETOWN PRODUCTION |
De là à dire qu'il y autant à boire qu'à manger dans cette dite production actuelle, il n'y a qu'un pas que l'on n'hésite plus à franchir, quand bien même beaucoup se pâme à la moindre sortie.
Entre en scène donc Exhuma de Jang Jae-hyun, qui vient gentiment étayer cette théorie quand bien même, il est vrai, il n'est pas encore distribué/exploité dans l'hexagone, même s'il n'a pas trop dû batailler pour trouver son petit bonhomme de chemin dans les festivals - dont notre cher réunion horrifique parisienne, l'Étrange Festival.
L'histoire suit celle de deux jeunes chamans, Hwa-rim et Bong-gil, appelés par une riche famille coréenne expatriée aux États-Unis, inquiète du comportement anormal de leur bébé, qu’ils reconnaissent vite comme une malédiction ancestrale, une menace qui ne semble d'ailleurs pas s'arrêter à un seul membre de la famille.
Mais lorsqu’ils sollicitent l’aide d’un géomancien (un Choi min-sik franchement lessivé), pour procéder à une exhumation puis à une réinhumation d'un ancêtre visiblement dérangé, leurs pas les conduisent vers une mystérieuse tombe...
Copyright SHOWBOX & PINETOWN PRODUCTION |
Ghost story sensiblement fragilisé autant par son manque d'inspiration marqué que par l'absence totale d'envoûtement de la part de la mise en scène conventionnelle d'un Jae-hyun amorphe, qui nous laisse tout du long avec l'arrière-goût amer d'une vraie occasion manquée, celle d'un petit bout d'horreur cruel et impitoyable gentiment niché dans l'ombre du cinéma béni de Na Hong-jin, qui aurait su mêler brutalité sourde avec une ambiance folklorique et tout en superstitions fiévreuses, avec en prime un discours implacable (rancœur envers l'ennemi japonais, la question du traumatisme Nord/Sud jamais résolu).
Mais le papa de The Priests privilégie la voie pas désagréable mais vraiment décevante, d'un simili-The Conjuring qui dépasse les deux heures bien tassées, et qui pourrait très bien être la première monture d'une hypothétique franchise.
Vraiment pas inspiré qu'on vous dit...
Jonathan Chevrier