[CRITIQUE] : Knox goes away
Réalisateur : Michael Keaton
Avec : Michael Keaton, James Marsden, Joanna Kulig, Al Pacino,...
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Budget : -
Genre : Drame, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h54min
Synopsis :
John Knox, un tueur à gages, apprend qu'il est atteint d'une forme de démence à évolution rapide. Il jure de passer ses derniers jours à tenter de se racheter en sauvant la vie de son fils.
Critique :
Comme un peu trop souvent avec Prime Vidéo et sa mise en avant/promotion aléatoire, c'est plusieurs jours après que les films soient disponibles sur leur catalogue, que le cinéphile plus où moins averti (comprendre : qui a la curiosité de se balader sur la plateforme au bon moment) a conscience de leur présence.
Si les exemples ne se comptent plus, rajoutons dans la liste Knox Goes Away, second long-métrage de l'éternel Batman Michael Keaton, seize ans après le plus confidentiel Killing Gentleman (dégainé directement en DVD par chez nous), dont le pitch furieusement familier ne plaide pas beaucoup en sa faveur : la quête de rédemption d'un tueur vieillissant qui développe une démence/dégénérescence, et tente d'arranger les choses tant qu'il le peut encore, en sauvant son rejeton.
Memory de Martin Campbell, lui-même remake US du film belge La Mémoire du Tueur d'Erik Van Looy (qui adaptait déjà le roman L'Affaire Alzheimer de Belge Jef Geeraerts) avait tout récemment joué de cet artifice, idem pour The Dying of the Light de Paul Schrader.
Mais loin d'une Takennerie du pauvre d'un Liam Neeson plus fatigué que jamais, où même une énième cagade d'un Nic Cage peu inspiré (un film amputé cela dit, puisque que totalement été remonté par Lionsgate, sans la vision d'un Schrader qui a plié bagage en cours de route), le Keaton nouveau a une âme, perfectible certes, mais suffisante pour élever cette petite bisserie un peu plus haut que la moyenne.
Plus habile devant que derrière la caméra (une mise en scène fonctionnelle, sans bout de gras disgracieux), le bonhomme compose un tueur charismatique et urbain, plus rusé et intelligent que brutal malgré ses facultés en déclin et un background un peu trop pimpant (vétéran vétéran Vietnam, deux doctorats,...), privilégie intelligemment la carte du thriller dramatique tout en noirceur, que celle d'un actionner fragile qui ne fait attention ni à sa narration - conventionnelle mais point désagréable -, ni à ses personnages, excentriques juste ce qu'il faut et qui tirent parti de ses interprètes, finement choisis, pour pleinement vivre à l'écran (Al Pacino, James Marsden et Joanna Kulig en tête).
Alors oui, Knox Goes Away ne pète pas dans la soie de l'originalité et roule continuellement sur du velours, mais il est sur de ses effets, maintient un rythme soutenu sur ses presque deux heures, pour mieux incarner un film noir à l'ancienne, perfectible mais qui, comme sa musique jazzy, fait joliment le café - et à parfaitement conscience d'en être capable.
Jonathan Chevrier
Avec : Michael Keaton, James Marsden, Joanna Kulig, Al Pacino,...
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Budget : -
Genre : Drame, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h54min
Synopsis :
John Knox, un tueur à gages, apprend qu'il est atteint d'une forme de démence à évolution rapide. Il jure de passer ses derniers jours à tenter de se racheter en sauvant la vie de son fils.
Critique :
Sous ses faux airs de Takennerie du pauvre vissé sur la quête rédemptrice d'un tueur vieillissant et malade, solidement incarné par Michael Keaton,#KnoxGoesAway privilégie intelligemment la carte du thriller dramatique tout en noirceur, à celle d'un actionner fragile sans saveur. pic.twitter.com/cqk2076nd4
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) August 11, 2024
Comme un peu trop souvent avec Prime Vidéo et sa mise en avant/promotion aléatoire, c'est plusieurs jours après que les films soient disponibles sur leur catalogue, que le cinéphile plus où moins averti (comprendre : qui a la curiosité de se balader sur la plateforme au bon moment) a conscience de leur présence.
Si les exemples ne se comptent plus, rajoutons dans la liste Knox Goes Away, second long-métrage de l'éternel Batman Michael Keaton, seize ans après le plus confidentiel Killing Gentleman (dégainé directement en DVD par chez nous), dont le pitch furieusement familier ne plaide pas beaucoup en sa faveur : la quête de rédemption d'un tueur vieillissant qui développe une démence/dégénérescence, et tente d'arranger les choses tant qu'il le peut encore, en sauvant son rejeton.
Memory de Martin Campbell, lui-même remake US du film belge La Mémoire du Tueur d'Erik Van Looy (qui adaptait déjà le roman L'Affaire Alzheimer de Belge Jef Geeraerts) avait tout récemment joué de cet artifice, idem pour The Dying of the Light de Paul Schrader.
Mais loin d'une Takennerie du pauvre d'un Liam Neeson plus fatigué que jamais, où même une énième cagade d'un Nic Cage peu inspiré (un film amputé cela dit, puisque que totalement été remonté par Lionsgate, sans la vision d'un Schrader qui a plié bagage en cours de route), le Keaton nouveau a une âme, perfectible certes, mais suffisante pour élever cette petite bisserie un peu plus haut que la moyenne.
Plus habile devant que derrière la caméra (une mise en scène fonctionnelle, sans bout de gras disgracieux), le bonhomme compose un tueur charismatique et urbain, plus rusé et intelligent que brutal malgré ses facultés en déclin et un background un peu trop pimpant (vétéran vétéran Vietnam, deux doctorats,...), privilégie intelligemment la carte du thriller dramatique tout en noirceur, que celle d'un actionner fragile qui ne fait attention ni à sa narration - conventionnelle mais point désagréable -, ni à ses personnages, excentriques juste ce qu'il faut et qui tirent parti de ses interprètes, finement choisis, pour pleinement vivre à l'écran (Al Pacino, James Marsden et Joanna Kulig en tête).
Alors oui, Knox Goes Away ne pète pas dans la soie de l'originalité et roule continuellement sur du velours, mais il est sur de ses effets, maintient un rythme soutenu sur ses presque deux heures, pour mieux incarner un film noir à l'ancienne, perfectible mais qui, comme sa musique jazzy, fait joliment le café - et à parfaitement conscience d'en être capable.
Jonathan Chevrier