[CRITIQUE] : Totally Killer
Réalisatrice : Nahnatchka Khan
Avec : Kiernan Shipka, Olivia Holt, Kelcey Mawema, Julie Bowen, Randall Park,...
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Budget : -
Genre : Comédie, Épouvante-horreur.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h45min
Synopsis :
Trente-cinq ans après le meurtre choquant de trois adolescents, le tristement célèbre " Sweet Sixteen Killer " revient le soir d'Halloween pour faire une quatrième victime. Jamie, 17 ans, ignore l'avertissement de sa mère surprotectrice et se retrouve face à face avec le maniaque masqué. En fuite, elle voyage accidentellement dans le temps jusqu'en 1987, l'année des premiers meurtres. Forcée de naviguer dans la culture inconnue et scandaleuse des années 1980, Jamie fait équipe avec sa mère adolescente pour éliminer le tueur une fois pour toutes, avant qu'elle ne soit coincée dans le passé pour toujours.
Critique :
Tout fan, un minimum averti, avait flairé une sacrée couille dans le pâté à l'annonce du pitch - puis de la bande annonce - du bien nommé Totally Killer de Nahnatchka Khan, tant le film semblait jouer la carte du rip-off totalement décomplexé du génial The Final Girls de Todd Strauss-Schulson, aux similarités beaucoup trop évidentes pour être honnêtes (les codes du slasher, le voyage dans le temps, les 80s, la relation mère-fille au cœur de l'intrigue,...), quand bien même ici l'héroïne, sorte de Marty McFly 2.0, n'est pas catapulté dans l'univers fictif d'un slasher ringard des 80s, mais bien pleinement au cœur de cette décennie, pour empêcher plusieurs meurtres.
Contre toute attente, le film se démarque sensiblement de son illustre aîné pour se rapprocher, plus naturellement, du diptyque Happy Birthdead, suffisamment conscient qu'il est autant de ses lacunes que de son manque sérieux d'originalité, pour mieux tirer partie de ses quelques qualités essentielles : une intrigue straight to the point et épurée, un enthousiasme communicatif et un humour complice, qui enchaîne avec gourmandise les clins d'œil.
Avec une certaine intelligence, la narration à trois plumes - David Matalon, Sasha Perl-Raver et Jen D'Angelo - pose assez vite ses enjeux (pour endiguer la frénésie criminelle d'aujourd'hui, il faut retourner en 1987 et arrêter le massacre initial), ne traînant pas, à l'instar de Retour vers le futur, pour rentrer dans le vif de l'action et que son héroïne use de la machine à voyager dans le temps.
Un choix salutaire, d'autant qu'il assume complètement l'absurdité de son concept - non sans une certaine ironie - au moins tout autant qu'il déroule la mécanique familière du regard moderne/sarcastique sur une époque révolue (dénonciation de l'homophobie, blagues et références éculées, surnoms offensants,...) mais également celle du choc générationnel à la - une nouvelle fois - Retour vers le futur (confrontation générationnel entre un parent et son enfant, aux mêmes âges, et les surprises qui vont avec).
Totally Killer roule tout du long sur du velours en s'assurant de ne déplaire à personne tout en visant large (quitte à s'avérer un poil trop timide dans son approche peu conventionnelle du slasher, malgré un boogeyman plutôt revêche), avec une énergie et même une étonnante pointe d'émotion.
Avec : Kiernan Shipka, Olivia Holt, Kelcey Mawema, Julie Bowen, Randall Park,...
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Budget : -
Genre : Comédie, Épouvante-horreur.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h45min
Synopsis :
Trente-cinq ans après le meurtre choquant de trois adolescents, le tristement célèbre " Sweet Sixteen Killer " revient le soir d'Halloween pour faire une quatrième victime. Jamie, 17 ans, ignore l'avertissement de sa mère surprotectrice et se retrouve face à face avec le maniaque masqué. En fuite, elle voyage accidentellement dans le temps jusqu'en 1987, l'année des premiers meurtres. Forcée de naviguer dans la culture inconnue et scandaleuse des années 1980, Jamie fait équipe avec sa mère adolescente pour éliminer le tueur une fois pour toutes, avant qu'elle ne soit coincée dans le passé pour toujours.
Critique :
In fine moins rip-off totalement décomplexé du génial The Final Girls, #TotallyKiller roule tout du long sur du velours, suffisamment conscient qu'il est autant de ses lacunes que de son manque sérieux d'originalité, pour mieux tirer partie de ses quelques qualités séduisantes. pic.twitter.com/LFaFd9e0Fd
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) October 7, 2023
Tout fan, un minimum averti, avait flairé une sacrée couille dans le pâté à l'annonce du pitch - puis de la bande annonce - du bien nommé Totally Killer de Nahnatchka Khan, tant le film semblait jouer la carte du rip-off totalement décomplexé du génial The Final Girls de Todd Strauss-Schulson, aux similarités beaucoup trop évidentes pour être honnêtes (les codes du slasher, le voyage dans le temps, les 80s, la relation mère-fille au cœur de l'intrigue,...), quand bien même ici l'héroïne, sorte de Marty McFly 2.0, n'est pas catapulté dans l'univers fictif d'un slasher ringard des 80s, mais bien pleinement au cœur de cette décennie, pour empêcher plusieurs meurtres.
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Contre toute attente, le film se démarque sensiblement de son illustre aîné pour se rapprocher, plus naturellement, du diptyque Happy Birthdead, suffisamment conscient qu'il est autant de ses lacunes que de son manque sérieux d'originalité, pour mieux tirer partie de ses quelques qualités essentielles : une intrigue straight to the point et épurée, un enthousiasme communicatif et un humour complice, qui enchaîne avec gourmandise les clins d'œil.
Avec une certaine intelligence, la narration à trois plumes - David Matalon, Sasha Perl-Raver et Jen D'Angelo - pose assez vite ses enjeux (pour endiguer la frénésie criminelle d'aujourd'hui, il faut retourner en 1987 et arrêter le massacre initial), ne traînant pas, à l'instar de Retour vers le futur, pour rentrer dans le vif de l'action et que son héroïne use de la machine à voyager dans le temps.
Un choix salutaire, d'autant qu'il assume complètement l'absurdité de son concept - non sans une certaine ironie - au moins tout autant qu'il déroule la mécanique familière du regard moderne/sarcastique sur une époque révolue (dénonciation de l'homophobie, blagues et références éculées, surnoms offensants,...) mais également celle du choc générationnel à la - une nouvelle fois - Retour vers le futur (confrontation générationnel entre un parent et son enfant, aux mêmes âges, et les surprises qui vont avec).
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Totally Killer roule tout du long sur du velours en s'assurant de ne déplaire à personne tout en visant large (quitte à s'avérer un poil trop timide dans son approche peu conventionnelle du slasher, malgré un boogeyman plutôt revêche), avec une énergie et même une étonnante pointe d'émotion.