Box-office US du 01/09/2023 : Robert McCall prend solidement les commandes

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Alors que l'été des blockbusters arrive à sa fin, Equalizer 3 s'offre un démarrage dans la moyenne de la saga (34,5M$), tandis que Barbie dépasse les 600M$ sur ses terres (10,6M$/509,5M$), et que Blue Beetle reste toujours vissé au podium (7,2M$/56,5M$).


Gentiment petit vigilante sanglant qui fait du bien, Equalizer 3 clôt avec panache un été des blockbusters riche en déconvenus.
Avec un beau ratio de 34,5M$, dans les canons des deux précédents films (Equalizer avait chopé 34,1M$ sur son premier week-end, Equalizer 2 caracolait lui, en tête du B.O. avec 36M$), le dernier opus de la trilogie, à nouveau classé R, s'en sort tout aussi bien à l'international - 68,1M$.
De quoi dominer tranquillou un B.O. où il est la seule grosse nouveauté du week-end.

Repoussé de trois semaines histoire de ne pas trop subir les foudres du tandem Barbie/Oppenheimer (pas vraiment en rapport à des grèves, qui n'auraient jamais pu se conclure dans un laps de temps aussi court), Gran Turismo de Neill Blomkamp ne profite pas tant que cela du calme après la tempête, lui qui chute déjà du podium avec un petit ratio de 30,6M$ après dix jours, et un tout aussi petit ratio à l'international - 80,9M$ après trois semaines, pour 100M$ de budget hors campagne promotionnelle.
Ouch...

Côté nouveauté de la semaine passée, la dernière Neesonerie signé Nimród Antal, Retribution, démarre timidement (5,7M$ sur 1750 salles), tout comme le biopic The Hill avec Dennis Quaid (4,7M$ sur 1500 salles), la ou le teen movie Bottoms se paye une arrivée canon : 3,7M$ sur 700 salles, après une première semaine sur 10 salles seulement.

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Leader à son arrivée il y a trois semaines, Blue Beetle d'Angel Manuel Soto boit déjà la tasse, lui qui s'était payé une arrivée encore plus fragile que Shazam! La Rage des Dieux (30,1M$) et The Flash (55M$) : 25,4M$ à la maison - sur près de 3900 salles.
Avec 56,5M$ après dix-sept jours, et un ratio atteignant péniblement 101,8M$ à l'international, le film et son budget plutôt maigre - 105M$, hors campagne promotionnelle -, pourrait in fine rentrer ses frais en fin de parcours, une rareté chez le tandem Warner/DC...

La comédie canine et rated-R Strays elle, sortie dans sa foulée, récolte un petit ratio de 20,7M$ sur 2400 salles.
Après le flop Renfield, Universal persiste avec Dracula et se remange une gamelle avec le résolument plus horrifique - mais tout aussi bancal - Le Dernier Voyage du Demeter d'André Øvredal, qui se paye une faible carrière à 13,5M$ après quatre semaines.

S'il était écrit que En Eaux très Troubles ne nagerait pas bien loin dans l'océan qualitatif, on espérait au moins que le Stath' nous ferait barboter un minimum dans le petit bain du kiffe, une petite bouée du fun bien serrée autour du bidon.
Que nenni, à la différence d'un premier opus qui faisait déjà, difficilement, le café, le film de Ben Wheatley flaire la pisse et ne vaut même pas une brasse dans les salles obscures, le film ayant même eu un premier week-end inférieur au premier opus : 30M$ contre 45,4M$, assez timide pour un budget de 129M$ - hors campagne promotionnelle.
Grimpant désormais péniblement à 78,4M$ après quatre semaines, il réussit néanmoins à joliment récolter du billet vert à l'international : 375M$ sur la même période.
Co-production chinoise oblige, il est donc déjà rentable, de quoi motiver la production d'un troisième opus...

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Autre grosse nouveauté du mois d'août, Ninja Turtles : Teenage Years ne fait pas trop de vagues et se dirige tranquillement vers les portes du succès.
Avec 106,4M$ de recettes après cinq semaines - 152,8M$ à l'international -, le film ne devrait pas avoir beaucoup de mal à rembourser son maigre investissement (70M$, hors campagne promotionnelle), et permettre à la Paramount d'engranger quelques billets verts, après la petite déconvenue Mission : Impossible - Dead Reckoning Partie 1.

On se doutait que le duel entre Oppenheimer et Barbie tournerait court, en grande partie parce que les deux films ont deux cibles sensiblement opposées (et que le second est, totalement, un film de saison), mais aussi et surtout parce que l'un des deux arbore un montage nettement moins imposant - 3h01min contre 1h55min.
Il n'empêche que le carton du film de Greta Gerwig reste impressionnant, et que le succès du nouveau long-métrage de Christopher Nolan, reste tout aussi impressionnant.

Désormais estampillé meilleur démarrage de l'année sur ses terres, meilleur démarrage de toute l'histoire pour un film réalisé par une femme, ainsi que premier long-métrage réalisé en solo par une femme, à dépasser la barre symbolique du milliard de dollars de recettes (en attendant d'être bientôt le plus gros succès au box-office de l'histoire, pour la Warner), Barbie squatte toujours le podium ce week-end avec 609,5M$ de recettes sur ses sept premières semaines, et un ratio tout aussi énorme à l'international : 1,381 milliard de $.
De quoi multiplier déjà par 9 (pour le moment) son investissement, annoncé à 145M$ - hors campagne promotionnelle.

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Oppenheimer lui, se paye le meilleur démarrage de la filmographie de Nolan, hors sa trilogie du Dark Knight.
Avec 310,2M$ sur ses terres, et pas moins de 852,9M$ sur la même période, le film n'a lui aussi aucun mal à s'avérer une affaire fructueuse pour Universal Pictures (on parle de 100M$ de budget, là encore hors campagne promotionnelle), qui les enchaîne cette année.

Le Manoir Hanté, estampillé divertissement familial de l'été du côté de la firme aux grandes oreilles Disney, se paye une sacrée déconvenue avec un second week-end encore plus en deçà des attentes, que celui de son arrivée en salles.
Pas aidé par des critiques mitigées (pour être poli) et un désintérêt profond du public, le film récolte 64M$ après six semaines, soit déjà bien loin de la rentabilité imposée par son budget mignon : 150M$, hors campagne promotionnelle.
Et ce n'est pas son B.O. international - 100M$ - sur la même période, qui changera la donne...

Un revers que ne connaîtra pas l'excellent La Main des jumeaux Philippou, qui se paye un beau box-office outre-Atlantique : 44,1M$ (63,1M$ à l'international), soit déjà plus de huit fois de son investissement (4,5M$), sur un ratio de salles bien inférieur aux gros mastodontes du moment.
Un second opus est officiellement dans les cartons depuis quelques semaines.

Source

1. Equalizer 3 (1) $34,500,000/$34,500,000 (total USA)
2. Barbie (7) $10,625,000/$609,509,254 (total USA)
3. Blue Beetle (3) $7,270,000/$56,574,052 (total USA)

4.Gran Turismo (4) $6,550,000/$28,660,546 (total USA)
5. Oppenheimer (6) $5,520,000/$308,551,000 (total USA)
6. Ninja Turtles : Teenage Years (4) $4,775,000/$106,474,006(total USA)
7. Bottoms (2) $3,007,000/$3,731,706 (total USA)

8. En Eaux très troubles (5) $2,940,000/$78,422,000 (total USA)
9. Strays (3) $2,520,000/$20,731,225 (total USA)
10. La Main (6) $1,763,699/$44,102,102 (total USA)