[CRITIQUE/RESSORTIE] : Le Péril Jeune
Réalisateur : Cédric Klapisch
Avec : Romain Duris, Vincent Elbaz, Élodie Bouchez,...
Distributeur : Les Acacias
Budget : -
Genre : Comédie, Drame, Romance.
Nationalité : Français.
Durée : 1h41min
Date de sortie : 11 janvier 1995
Date de ressortie : 02 août 2023
Synopsis :
Quelques jeunes hommes se retrouvent plusieurs années après avoir quitté le lycée. Ils assistent pendant son accouchement la compagne de leur meilleur ami, mort une semaine auparavant d'une overdose. C'est pour eux l'occasion de confronter leurs souvenirs.
Critique :
Difficile de ne pas admettre que tous les films - ou presque - de Cédric Klapisch, se ressemblent, le cinéaste se faisant toujours l'observateur privilégié d'une poignée de jeunes hommes et femmes au carrefour de leur existence, se délectant de leurs aléas tant la comédie de la vie est peut-être celle la plus juste et universelle qui soit.
Mais gageons que s'il n'a, sans doute, jamais été aussi inspiré que lorsqu'il règle sa caméra dans le sillage de l'attachant et indécis Xavier, véritable alter-ego qui a faillit pourtant ne jamais voir le jour (L'Auberge Espagnole fut une réalisation imprévue et signée dans l'urgence, alors que le développement de Ni pour, ni contre (bien au contraire) prenait un poil plus de temps que prévu), rien n'aurait pu exister sans son petit laboratoire expérimental qu'est le fantastique Le Péril Jeune, petite bulle de nostalgie à la gestation difficile (tournage en 1993, diffusion un an plus tard sur Arte, puis distribution en salles encore un an plus tard), qui se fait un instantané léger et sensible d'une jeunesse des 70s, confrontés aux affres/maux de la société de l'époque et du temps qui passe.
Toute la " sauce " Klapisch est déjà la dans ce second effort : une narration constamment logé entre le récit initiatique et le portrait générationnel, au ton aussi drôle que mélancolique, faisant l'apologie du beau cinéma simple et convivial, le tout enrobé dans les oripeaux d'un feel good movie riche en émotions, filmé avec un amour de l'autre qui nous va (toujours) droit au coeur.
Une célébration joyeuse du vivre-ensemble façon utopie d'une communion générale (qu'il ne " trahira " que pour son tout aussi magique - mais résolument plus désenchanté - Deux Moi), où les émotions et les joies de ses personnages rythment et cadencent l'histoire.
À la fois chronique comico-dramatico-historique sur une adolescence post-Mai 1968 qui s'émancipe et s'éveille (politiquement, psychologiquement, sexuellement), et belle ode à l'amitié aussi douce-amère qu'emprunt de nostalgie (la narration est nouée autour de la perte tragique d'un personnage clé, mort d'une overdose), où le processus d'identification est totale; Le Péril Jeune se fait un pittoresque et fougeux instantané d'une insouciance rattrapée par la dure réalité, une oeuvre témoin à la B.O. démente et au casting de talent stellaire.
Trente ans après, il n'a strictement rien perdu de sa tendresse et de sa pertinence.
Jonathan Chevrier
Avec : Romain Duris, Vincent Elbaz, Élodie Bouchez,...
Distributeur : Les Acacias
Budget : -
Genre : Comédie, Drame, Romance.
Nationalité : Français.
Durée : 1h41min
Date de sortie : 11 janvier 1995
Date de ressortie : 02 août 2023
Synopsis :
Quelques jeunes hommes se retrouvent plusieurs années après avoir quitté le lycée. Ils assistent pendant son accouchement la compagne de leur meilleur ami, mort une semaine auparavant d'une overdose. C'est pour eux l'occasion de confronter leurs souvenirs.
Critique :
À la fois chronique comico-historique sur une adolescence des 70s qui s'émancipe et s'éveille, et belle ode à l'amitié aussi douce-amère qu'emprunt de gravité, #LePérilJeune se fait un instantané à la fois tendre et nostalgique, d'une jeunesse vite rattrapée par la dure réalité. pic.twitter.com/raRzNbW2Jh
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) August 7, 2023
Difficile de ne pas admettre que tous les films - ou presque - de Cédric Klapisch, se ressemblent, le cinéaste se faisant toujours l'observateur privilégié d'une poignée de jeunes hommes et femmes au carrefour de leur existence, se délectant de leurs aléas tant la comédie de la vie est peut-être celle la plus juste et universelle qui soit.
Mais gageons que s'il n'a, sans doute, jamais été aussi inspiré que lorsqu'il règle sa caméra dans le sillage de l'attachant et indécis Xavier, véritable alter-ego qui a faillit pourtant ne jamais voir le jour (L'Auberge Espagnole fut une réalisation imprévue et signée dans l'urgence, alors que le développement de Ni pour, ni contre (bien au contraire) prenait un poil plus de temps que prévu), rien n'aurait pu exister sans son petit laboratoire expérimental qu'est le fantastique Le Péril Jeune, petite bulle de nostalgie à la gestation difficile (tournage en 1993, diffusion un an plus tard sur Arte, puis distribution en salles encore un an plus tard), qui se fait un instantané léger et sensible d'une jeunesse des 70s, confrontés aux affres/maux de la société de l'époque et du temps qui passe.
© Vertigo Production/La Sept/Arte |
Toute la " sauce " Klapisch est déjà la dans ce second effort : une narration constamment logé entre le récit initiatique et le portrait générationnel, au ton aussi drôle que mélancolique, faisant l'apologie du beau cinéma simple et convivial, le tout enrobé dans les oripeaux d'un feel good movie riche en émotions, filmé avec un amour de l'autre qui nous va (toujours) droit au coeur.
Une célébration joyeuse du vivre-ensemble façon utopie d'une communion générale (qu'il ne " trahira " que pour son tout aussi magique - mais résolument plus désenchanté - Deux Moi), où les émotions et les joies de ses personnages rythment et cadencent l'histoire.
À la fois chronique comico-dramatico-historique sur une adolescence post-Mai 1968 qui s'émancipe et s'éveille (politiquement, psychologiquement, sexuellement), et belle ode à l'amitié aussi douce-amère qu'emprunt de nostalgie (la narration est nouée autour de la perte tragique d'un personnage clé, mort d'une overdose), où le processus d'identification est totale; Le Péril Jeune se fait un pittoresque et fougeux instantané d'une insouciance rattrapée par la dure réalité, une oeuvre témoin à la B.O. démente et au casting de talent stellaire.
Trente ans après, il n'a strictement rien perdu de sa tendresse et de sa pertinence.
Jonathan Chevrier