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[CRITIQUE] : Petit Jésus


Réalisateur : Julien Rigoulot
Acteurs : Antoine Bertrand, Esteban Azuara Eymard, Gérard Darmon, Caroline Anglade, Bruno Sanches, Youssef Hajdi,...
Distributeur : Wild Bunch Distribution
Budget :
Genre : Comédie.
Nationalité : Français, Canadien.
Durée : 1h35min.

Synopsis :
Jean, père récemment séparé, enchaîne les galères…
Mais le cours de sa vie pourrait bien changer, car il en est sûr : son fils, Loulou, 10 ans, fait des miracles… et avec un peu de chance… il pourrait même être le nouveau messie ! Ne reste qu’à en convaincre le reste du monde…




Critique :


La comédie est, sans doute, le genre cinématographique aussi bien le plus difficile à aborder, que le plus ingrat, et encore plus au sein d'un septième art hexagonal où il est facile (s'en est même un sport, pour les spectateurs les plus bas du front d'entre-nous, et sans même avoir vu les films parce que lolilol) de tirer sur une ambulance sans roues, sans vitres et sans moteur.
Car s'il est difficile de faire rire tout le monde, ça l'est d'autant plus d'être drôle, et encore plus (définitivement trop de plus dans cette phrase) à une époque où le politiquement correct se fait de plus en plus despotique.

C'est à cet exercice périlleux que s'essaie mais surtout s'expose Julien Rigoulot avec son premier effort - dont il a également écrit le scénario -, Petit Jésus, wannabe comédie drôle et sensible sous fond de croyance religieuse - ici catholique -, avec un casting aux petits oignons (Antoine Bertrand, Gérard Darmon, Caroline Anglade, Bruno Sanches, Youssef Hajdi,...).

Copyright 2023 – CHAPKA FILMS - PRODUCTIONS MIRACULUM INC. - WILD BUNCH - JULIEN PANIÉ

Partant d'un pitch pour le moins accrocheur (un père, tout récemment séparé, enchaîne les galères comme avec un collier de perles, jusqu'à ce qu'il pense et se persuade,  bien qu'il soit athée, que son fils est un faiseur de miracles, pourquoi pas même le nouveau Messie, et qu'il se lance dans l'idée de partager cette croyance avec tout le monde...), le film perd pourtant très vite pied, comme si, un comble pour un récit bâti avec ironie sur le thème de la croyance, il ne croyait ni en son histoire, et encore moins en ses effets.

En résulte une séance feel good qui a le popotin coincé entre deux sièges et qui avance continuellement à tâtons, presque effrayé par sa douce folie et/ où écrasé par sa volonté très (trop) prononcé de jouer la carte de l'émotion, bien qu'elle s'autorise parfois quelques éclairs de génie, notamment via la prestation enthousiaste de Gérard Darmon en papy barré (pensez à feu Alan Arkin).
Sympathique donc, mais pas de miracle, Petit Jésus sera aussi vite vu qu'oublié.


Jonathan Chevrier


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