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[CRITIQUE] : Marcel le coquillage (avec ses chaussures)


Réalisateur : Dean Fleischer-Camp
Avec : Jenny Slate (voix), Dean Fleischer-CampIsabella Rossellini (voix),...
Distributeur : L'Atelier Distribution
Budget : -
Genre : Animation, Comédie, Famille.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h30min

Synopsis :
Marcel est un adorable coquillage qui vit seul avec sa grand-mère Connie, depuis sa séparation avec le reste de leur communauté. Lorsqu'un réalisateur de documentaires les découvre dans son Airbnb, la vidéo qu'il met en ligne devient virale et offre à Marcel un nouvel espoir de retrouver sa famille.



Critique :


Il n'y a rien de plus frustrant que d'être petit, tout nous apparaît hors de portée, on n'a de cesse de se comparer négativement aux autres, et il n'y a rien de plus frustrant que d'essayer de voir les choses en grand, quand notre corps lui-même est une barrière, quand notre corps lui-même nous exclut presque de l'équation.
Marcel connaît cette frustration, elle est son quotidien bien qu'il soit d'une patience hors du commun (car même le temps est trop grand pour lui).

Il faut dire, il n'est qu'un adorable petit coquillage pas plus grand qu'un pouce, qui vit seul avec sa grand-mère Connie, depuis sa séparation avec le reste de leur communauté.
Ils ont appris à survivre alors que le reste de leurs congénères, dont les parents de Marcel, ont été emportés dans une valise lorsque l'homme et la femme qui vivaient dans leur maison, se sont disputés et séparés.

Tout bascule lorsque le nouveau locala de la maison - devenu un Airbnb -, Dean, qui est réalisateur, a connaissance de leur existence et leur propose d'être le sujet de son prochain documentaire...

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Est-il un enfant ou un adulte, jamais nous ne le seront réellement, mais qu'importe, toutes les expériences, difficiles comme gratifiantes, de l'enfance, jalonnent son parcours au cœur du modeste et magnifique Marcel le coquillage (avec ses chaussures) de Dean Fleischer-Camp, comédie fantastico-réaliste qui peut se voir comme le cousin américain du sublime Mon Voisin Totoro du roi Hayao Miyazaki, tant il partage aussi bien la même mélancolie douce (presque nostalgique même) sur l'importance et le sens de la famille, qu'une gestion poétique du chagrin, de la perte et de l'apprentissage de la vie, cette nécessité d'être courageux et de prendre des risques pour grandir - même si l'on est effrayé par le changement.

Innocemment pur et étrange, irrévérencieux et infiniment drôle, expurgé de tout cynisme et adorable sans jamais être mièvre (comme dans sa réaffectation mignonne de nos objets du quotidien, d'une tranche de pain qui devient un matelas à des peluches errantes devenant des animaux de compagnie, en passant par des balles de tennis devenant des moyens de locomotion), ludique et sage à la fois; le film, fruit d'un cocktail hybride mais techniquement irréprochable (mélange de stop-motion et de prises de vues réelles), se fait une incroyable fable humaine pleine d'esprit et profonde sur l'importance d'apprendre à - littéralement - sortir de nos coquilles pour trouver le bonheur au cœur du monde qui nous entoure.

Clairement LA séance doudou et réconfortante du moment.


Jonathan Chevrier


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