[CRITIQUE] : 38°5 Quai des orfèvres
Réalisateur : Benjamin Lehrer
Acteurs : Didier Bourdon, Caroline Anglade, Yann Papin, Pascal Demolon, Artus,...
Distributeur : KMBO
Budget : -
Genre : Comédie, Policier.
Nationalité : Français.
Durée : 1h24min.
Synopsis :
Panique quai des Orfèvres ! Un tueur en série, surnommé le Ver(s) Solitaire, sème des alexandrins sur des scènes de crime, causant terreur et confusion. Clarisse Sterling, une jeune enquêtrice enthousiaste, se voit confier cette affaire sous la supervision du légendaire commissaire Keller. Armée de 200 g de chouquettes et d’un bel ananas bien placé, Clarisse doit jongler entre les bras cassés de la brigade criminelle et des énigmes tordues pour démasquer l’assassin… La mission impossible ne fait que commencer.
Critique :
Alors même que le spectateur lambda se plaint d'une uniformisation, pas toujours véridique (mais pas totalement faux), de la comédie hexagonale, quelques irréductibles plumes gauloises tentent chaque année de leur prouver que l'on peut sensiblement leur proposer quelque chose d'original par chez nous, sans forcément chercher à renouveler le genre de fond en comble - ni même chercher à atteindre le sacro-saint statut de référence singulière.
Si l'on pense instinctivement à Antonin Peretjako et ses comédies shootées aux ZAZ, aux délires singuliers de Quentin Dupieux, aux pépites de Guillaume Brac, Bruno Podalydès où Albert Dupontel, sans oublier les balades romancées d'Emmanuel Mouret, il est plus où moins acquis que le nom de Benjamin Lehrer ne viendra pas forcément à l'esprit tant son premier effort, 38°5 quai des orfèvres, à tout de la mauvaise parodie des films policiers tout droit sortie 90s.
Étrangement adoubé par le Festival de l'Alpes-d'Huez cuvée 2023 - Grand Prix OCS, tout de même -, infiniment plus proche d'un Le Silence des Jambons d'Ezio Greggio (les vrais connaissent...) que d'un Alarme Fatale de Gene Quintano (oui, c'est une référence, pas finaude certes, mais référence), le film se veut comme un rejeton des ZAZ et des Nuls (voire même de Kad et Olivier) mais s'avère à peine mieux torché qu'un Beur sur la ville, dont il reprend la même trame - la quête d'un tueur en série, qui laisse ici des alexandrins sur son chemin, pisté par des flics incompétents -, pour mieux se perdre d'un gloubi-boulga ultra-référencé à la cohérence relative, dont l'intrigue loufoque et malade, se relève aussi poussive que la moindre de ses tentatives humoristiques.
Pastiche trop absurde pour son bien et férocement interminable, où tous les talents impliqués semblent toujours plus s'éclater que le spectateur lui-même, le film ne vaut in fine que pour ses quelques partitions inspirées, d'un Artus hilarant en médecin légiste à un Didier Bourdon qui cabotine joyeusement.
C'est maigre, rachitique même...
Jonathan Chevrier
Acteurs : Didier Bourdon, Caroline Anglade, Yann Papin, Pascal Demolon, Artus,...
Distributeur : KMBO
Budget : -
Genre : Comédie, Policier.
Nationalité : Français.
Durée : 1h24min.
Synopsis :
Panique quai des Orfèvres ! Un tueur en série, surnommé le Ver(s) Solitaire, sème des alexandrins sur des scènes de crime, causant terreur et confusion. Clarisse Sterling, une jeune enquêtrice enthousiaste, se voit confier cette affaire sous la supervision du légendaire commissaire Keller. Armée de 200 g de chouquettes et d’un bel ananas bien placé, Clarisse doit jongler entre les bras cassés de la brigade criminelle et des énigmes tordues pour démasquer l’assassin… La mission impossible ne fait que commencer.
Critique :
Plus proche d'un Beur sur la ville (sans JCVD et Booder) que d'un Mais qui a tué Pamela Rose ?, #385QuaiDesOrfèvres impose plus le malaise que le rire, sorte gloubi-boulga ultra-référencé dont le récit malade se relève aussi poussif que la moindre de ses tentatives humoristiques. pic.twitter.com/GeuLOhWfpQ
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) June 21, 2023
Alors même que le spectateur lambda se plaint d'une uniformisation, pas toujours véridique (mais pas totalement faux), de la comédie hexagonale, quelques irréductibles plumes gauloises tentent chaque année de leur prouver que l'on peut sensiblement leur proposer quelque chose d'original par chez nous, sans forcément chercher à renouveler le genre de fond en comble - ni même chercher à atteindre le sacro-saint statut de référence singulière.
Si l'on pense instinctivement à Antonin Peretjako et ses comédies shootées aux ZAZ, aux délires singuliers de Quentin Dupieux, aux pépites de Guillaume Brac, Bruno Podalydès où Albert Dupontel, sans oublier les balades romancées d'Emmanuel Mouret, il est plus où moins acquis que le nom de Benjamin Lehrer ne viendra pas forcément à l'esprit tant son premier effort, 38°5 quai des orfèvres, à tout de la mauvaise parodie des films policiers tout droit sortie 90s.
Copyright Jean-Philippe BALTEL _ CHABRAQUE PRODUCTIONS CARRÉ LONG PRODUCTIONS |
Étrangement adoubé par le Festival de l'Alpes-d'Huez cuvée 2023 - Grand Prix OCS, tout de même -, infiniment plus proche d'un Le Silence des Jambons d'Ezio Greggio (les vrais connaissent...) que d'un Alarme Fatale de Gene Quintano (oui, c'est une référence, pas finaude certes, mais référence), le film se veut comme un rejeton des ZAZ et des Nuls (voire même de Kad et Olivier) mais s'avère à peine mieux torché qu'un Beur sur la ville, dont il reprend la même trame - la quête d'un tueur en série, qui laisse ici des alexandrins sur son chemin, pisté par des flics incompétents -, pour mieux se perdre d'un gloubi-boulga ultra-référencé à la cohérence relative, dont l'intrigue loufoque et malade, se relève aussi poussive que la moindre de ses tentatives humoristiques.
Pastiche trop absurde pour son bien et férocement interminable, où tous les talents impliqués semblent toujours plus s'éclater que le spectateur lui-même, le film ne vaut in fine que pour ses quelques partitions inspirées, d'un Artus hilarant en médecin légiste à un Didier Bourdon qui cabotine joyeusement.
C'est maigre, rachitique même...
Jonathan Chevrier