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[CRITIQUE] : SISU - De l'or et du sang


Réalisateur : Jalmari Helander
Acteurs : Jorma Tommila, Aksel HennieJack Doolan,...
Distributeur : SND
Budget : -
Genre : Action, Guerre.
Nationalité : Finlandais.
Durée : 1h31min.

Synopsis :
Finlande, 1944. Dans la nature sauvage et hostile de la Laponie, alors occupée par les nazis, un ancien soldat découvre un gisement d’or.
Prêt à tout pour sauver son précieux butin, il ne reculera devant rien, quitte à devoir assassiner jusqu’au dernier SS qui se trouverait sur son chemin.



Critique :


Il y a une savoureuse odeur de bisserie déviante qui tâche, alliée à du western spaghetti gentiment réchauffé au micro-ondes, qui émane de la pellicule rouge sang du nouvel effort de Jalmari Helander (Rare Exports, déjà avec Jorma Tommila), SISU - De l'or et du sang, qui demande très vite toute suspension d'incrédulité à son auditoire, pour se laisser bercer par les bras musclés d'un Midnight Movies pulpeux et gentiment absurde, qui s'amuse avec les codes du survival sous tension et de l'actionner décomplexé, avec un doigt - évidemment charcuté - de film de guerre.

Pas le genre de péloches à avoir le mérite de fouler nos salles obscures donc, mais bien plus à venir garnir en catimini, des catalogues VOD dont on a souvent très peu connaissance des nouveautés - impossible donc de bouder son plaisir, malgré quelques petits couacs évident au visionnage (dont une intrigue fine comme du papier toilettes Lotus... de la bonne bisserie inoffensive,  primitive et jouissive, qu'on vous dit).

Copyright 2023 Sony Pictures Entertainment Inc.

On y suit les atermoiements, au coeur d'une Europe frappée par la Seconde Guerre mondiale, de Aatami, un ancien soldat mutique et aux nombreuses cicatrices parlant sensiblement pour lui - il est surnommé " l'immortel " -, qui découvre un gisement d'or lors de la guerre de Laponie en 1944.
Bien décidé à garder l'or pour sa pomme, il fait alors face à un peloton de nazis, mené par l'impitoyable Bruno Helldorf, qui défie les ordres et jette son dévolu sur l'or d'Aatami.
Monumentale erreur comme le dirait si bien Jack Slater, puisque le bonhomme va brutalement les décimer un par un, dans un carnage aussi cartoonesque que décomplexé...

Crédible dans son défoulement de violence jusqu'à un dernier tiers volontairement absurde, où son héros est tout simplement un put*** de super-héros, sorte de tonton finlandais de Jphn Rambo sur qui la mort n'a aucune emprise; SISU - De l'or et du sang ne déroge jamais à sa promesse d'incarner un pur morceau grind-house et sanglant venu du froid, qui malgré quelques chutes de rythme surprend par l'imagination et l'ironie mordante dont il fait preuve pour alimenter son chaos - un petit esprit Neveldine/Taylor pas dégueulasse.
C'est bon, c'est pas fin mais ça se mange sans faim.


Jonathan Chevrier


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