[CRITIQUE] : Sublime
Réalisateur : Mariano Biasin
Acteurs : Martin Miller, Teo Inama Chiabrando, Azul Mazzeo,...
Distributeur : Outplay Films
Budget : -
Genre : Drame, Romance.
Nationalité : Argentin.
Durée : 1h40min
Synopsis :
Manuel, 16 ans, est un adolescent comme les autres. Dans sa petite ville côtière d’Argentine, il traîne avec ses amis et sa petite-amie, va à la plage, et joue de la basse dans un groupe de rock. Une routine parfaite pour un garçon de son âge. Mais sa vie se complique lorsqu’il commence à ressentir quelque chose de spécial pour son meilleur ami Felipe.
Critique :
Deux premiers films en salles depuis ce mercredi et en plein boucan cannois, que ce soit Sublime de Mariano Biasin ou Ramona fait son cinéma de Andrea Bagney, nous auront prouvé avec force qu'il n'y a rien de fondamentalement désagréable à l'idée qu'une œuvre soit gentiment sous-influence et ne péte pas dans la soie de l'originalité d'un point de vue narratif, tant que la plume - et la caméra - à l'ouvrage approfondis suffisamment ses personnages et son histoire, pour que l'on puisse se laisser bercer par elle.
En ce sens, le premier effort de Mariano Biasin ne révolutionne donc en rien le récit initiatique de découverte/affirmation de soi d'un adolescent aux portes de l'âge adulte, mais sa propension à capturer avec délicatesse son histoire sans jamais la faire bifurquer là où elle n'en a pas besoin, en fait l'une des chroniques adolescentes les plus douces et plaisantes à suivre de récente mémoire.
Avec une sensibilité cherchant continuellement à conserver les sentiments contradictoires de son trouble amoureux de la manière la plus expurgée d'artifice qui soit (un peu comme le récent Close de Lukas Dhont, qui faisait preuve de plus d'urgence et d'emphase avec des sujets résolument plus jeunes), Biasin déconstruit avec modestie le poids qui entoure l'affirmation de son identité sexuelle et de son homosexualité du jeune Manuel, entouré par un environnement étonnamment bienveillant dont les tumultes intimes ne viennent jamais parasiter la simplicité et surtout le désir de dédramatiser le tabou d'être soi-même dans une société contemporaine qui évolue - à petits pas.
Comme dit plus haut, les récits intériorisés d'affirmation/construction de soi sont légion et il est évident que ce que Sublime met en images nous apparaît des plus convenus de prime abord, mais rarement ses histoires ont été aussi vivantes, subtiles et chaleureuses qu'ici où l'expérience de la vie se fait dans la sincérité et le partage.
Léger autant qu'il est tranchant dans sa vérité et son naturel, voilà un joli teen movie intime et lumineux comme on aimerait en voir plus souvent.
Le sublime de la vie est bien dans les plus petits détails...
Jonathan Chevrier
Acteurs : Martin Miller, Teo Inama Chiabrando, Azul Mazzeo,...
Distributeur : Outplay Films
Budget : -
Genre : Drame, Romance.
Nationalité : Argentin.
Durée : 1h40min
Synopsis :
Manuel, 16 ans, est un adolescent comme les autres. Dans sa petite ville côtière d’Argentine, il traîne avec ses amis et sa petite-amie, va à la plage, et joue de la basse dans un groupe de rock. Une routine parfaite pour un garçon de son âge. Mais sa vie se complique lorsqu’il commence à ressentir quelque chose de spécial pour son meilleur ami Felipe.
Critique :
S'il ne révolutionne en rien le récit initiatique de découverte/affirmation de soi, #Sublime se démarque en revanche joliment du tout commun dans son naturalisme charmant et sa volonté de capturer avec délicatesse et bienveillance le parcours de son ado aux portes de l'âge adulte pic.twitter.com/LfjBZHG6XS
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) May 18, 2023
Deux premiers films en salles depuis ce mercredi et en plein boucan cannois, que ce soit Sublime de Mariano Biasin ou Ramona fait son cinéma de Andrea Bagney, nous auront prouvé avec force qu'il n'y a rien de fondamentalement désagréable à l'idée qu'une œuvre soit gentiment sous-influence et ne péte pas dans la soie de l'originalité d'un point de vue narratif, tant que la plume - et la caméra - à l'ouvrage approfondis suffisamment ses personnages et son histoire, pour que l'on puisse se laisser bercer par elle.
En ce sens, le premier effort de Mariano Biasin ne révolutionne donc en rien le récit initiatique de découverte/affirmation de soi d'un adolescent aux portes de l'âge adulte, mais sa propension à capturer avec délicatesse son histoire sans jamais la faire bifurquer là où elle n'en a pas besoin, en fait l'une des chroniques adolescentes les plus douces et plaisantes à suivre de récente mémoire.
Copyright Outplay Films |
Avec une sensibilité cherchant continuellement à conserver les sentiments contradictoires de son trouble amoureux de la manière la plus expurgée d'artifice qui soit (un peu comme le récent Close de Lukas Dhont, qui faisait preuve de plus d'urgence et d'emphase avec des sujets résolument plus jeunes), Biasin déconstruit avec modestie le poids qui entoure l'affirmation de son identité sexuelle et de son homosexualité du jeune Manuel, entouré par un environnement étonnamment bienveillant dont les tumultes intimes ne viennent jamais parasiter la simplicité et surtout le désir de dédramatiser le tabou d'être soi-même dans une société contemporaine qui évolue - à petits pas.
Comme dit plus haut, les récits intériorisés d'affirmation/construction de soi sont légion et il est évident que ce que Sublime met en images nous apparaît des plus convenus de prime abord, mais rarement ses histoires ont été aussi vivantes, subtiles et chaleureuses qu'ici où l'expérience de la vie se fait dans la sincérité et le partage.
Léger autant qu'il est tranchant dans sa vérité et son naturel, voilà un joli teen movie intime et lumineux comme on aimerait en voir plus souvent.
Le sublime de la vie est bien dans les plus petits détails...
Jonathan Chevrier