[CRITIQUE] : Monstrous
Réalisateur : Chris Sivertson
Avec : Christina Ricci, Santino Barnard, Don Baldaramos,...
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Budget : -
Genre : Thriller, Épouvante-horreur.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h28min
Synopsis :
Dans les années 50, une femme fuit une relation abusive et emménage avec son fils de sept ans dans une charmante maison près d’un lac. Mais, sous les eaux paisibles de leur nouveau sanctuaire, se cache un danger terrifiant.
Critique :
La fascination pour l'imagerie des années 50 est intéressante tant elle recèle un temps passé où tout semble propre sur soi. Pourtant, derrière cette façade clinquante, il existe quand même l'occultation d'aspects bien moins reluisants, à l'instar du racisme et du sexisme ambiants. On peut penser au début que Monstrous va partir vers cette deuxième catégorie par sa façon de suivre une mère fuyant une relation violente avec son fils. Pourtant, le récit va inévitablement varier vers quelque chose de plus attendu par son usage du fantastique, avec ce que cela implique de drames personnels.
Évidemment, il serait plutôt énervant de revenir ici sur les inévitables surprises du film (bien que, comme toujours, un public aguerri puisse voir venir certains aspects). Nous nous concentrerons alors sur une forme de cheminement qui évite l'horreur pour s'orienter à la place vers une forme de fantastique assez attendu dans sa direction, comme par exemple le traitement de son monstre. C'est plutôt dans ce qu'il dessine comme portrait de femme que le long-métrage se révèle plus intéressant, bien aidé par le jeu de Christina Ricci sur un terrain instable mais néanmoins maîtrisé dans sa direction d'ensemble.
C'est en effet l'interprète de Sleepy Hollow qui parvient à donner un certain cœur au film par sa façon de donner corps à une femme marquée et sans cesse rabrouée, apportant une bascule assez convenue mais non moins dénuée d'un certain intérêt. Dans cette même idée, la mise en scène de Chris Sivertson renforce cet isolement physique par certains choix de cadre tout en accentuant le malaise de l'enferment dans les codes visuels et sonores des années 50. Ce traitement par la répétition s'avérera alors logique par la nostalgie de forme de son époque, tout en appuyant la nature mélancolique effaçant tout un mal-être social mais surtout ici individuel, et ce malgré des moyens que l'on imagine limités dans certains aspects.
Peut-être trop classique pour son propre bien, Monstrous ne démérite pas dans sa façon de se réapproprier des codes d'époque pour narrer l'enfermement émotionnel de son héroïne, bien interprétée par Christina Ricci. Le scénario aurait mérité un peu plus d'audace mais renforce l'idée d'une aliénation par un bien-être de forme mais où se dissimule un réel mal-être. Le drame fonctionne alors bien mieux que son traitement fantastique même si ce dernier cherche par ses visuels à accentuer un trouble face à la perte et la solitude.
Liam Debruel
Avec : Christina Ricci, Santino Barnard, Don Baldaramos,...
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Budget : -
Genre : Thriller, Épouvante-horreur.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h28min
Synopsis :
Dans les années 50, une femme fuit une relation abusive et emménage avec son fils de sept ans dans une charmante maison près d’un lac. Mais, sous les eaux paisibles de leur nouveau sanctuaire, se cache un danger terrifiant.
Critique :
Peut-être trop classique pour son propre bien, #Monstrous ne démérite pas dans sa façon de se réapproprier des codes d'époque pour narrer l'enfermement émotionnel de son héroïne, bien interprétée par Christina Ricci. (@LiamDebruel) pic.twitter.com/5DUvAEW0D8
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) April 6, 2023
La fascination pour l'imagerie des années 50 est intéressante tant elle recèle un temps passé où tout semble propre sur soi. Pourtant, derrière cette façade clinquante, il existe quand même l'occultation d'aspects bien moins reluisants, à l'instar du racisme et du sexisme ambiants. On peut penser au début que Monstrous va partir vers cette deuxième catégorie par sa façon de suivre une mère fuyant une relation violente avec son fils. Pourtant, le récit va inévitablement varier vers quelque chose de plus attendu par son usage du fantastique, avec ce que cela implique de drames personnels.
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Évidemment, il serait plutôt énervant de revenir ici sur les inévitables surprises du film (bien que, comme toujours, un public aguerri puisse voir venir certains aspects). Nous nous concentrerons alors sur une forme de cheminement qui évite l'horreur pour s'orienter à la place vers une forme de fantastique assez attendu dans sa direction, comme par exemple le traitement de son monstre. C'est plutôt dans ce qu'il dessine comme portrait de femme que le long-métrage se révèle plus intéressant, bien aidé par le jeu de Christina Ricci sur un terrain instable mais néanmoins maîtrisé dans sa direction d'ensemble.
C'est en effet l'interprète de Sleepy Hollow qui parvient à donner un certain cœur au film par sa façon de donner corps à une femme marquée et sans cesse rabrouée, apportant une bascule assez convenue mais non moins dénuée d'un certain intérêt. Dans cette même idée, la mise en scène de Chris Sivertson renforce cet isolement physique par certains choix de cadre tout en accentuant le malaise de l'enferment dans les codes visuels et sonores des années 50. Ce traitement par la répétition s'avérera alors logique par la nostalgie de forme de son époque, tout en appuyant la nature mélancolique effaçant tout un mal-être social mais surtout ici individuel, et ce malgré des moyens que l'on imagine limités dans certains aspects.
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Peut-être trop classique pour son propre bien, Monstrous ne démérite pas dans sa façon de se réapproprier des codes d'époque pour narrer l'enfermement émotionnel de son héroïne, bien interprétée par Christina Ricci. Le scénario aurait mérité un peu plus d'audace mais renforce l'idée d'une aliénation par un bien-être de forme mais où se dissimule un réel mal-être. Le drame fonctionne alors bien mieux que son traitement fantastique même si ce dernier cherche par ses visuels à accentuer un trouble face à la perte et la solitude.
Liam Debruel