[CRITIQUE] : Dancing Pina
Réalisateur : Florian Heinzen-Ziob
Avec : -
Budget : -
Distributeur : Dulac Distribution
Genre : Documentaire.
Nationalité : Allemand.
Durée : 1h52min
Synopsis :
Iphigénie en Tauride / Le Sacre du printemps.
Au Semperoper en Allemagne et à l’École des Sables près de Dakar, de jeunes danseurs, guidés par d’anciens membres du Tanztheater de Pina Bausch, revisitent ses chorégraphies légendaires. Pour ces artistes, issus de la danse contemporaine, du hip hop ou du ballet classique, danser Pina, c’est questionner ses limites, ses désirs, et métamorphoser une œuvre tout en se laissant soi-même métamorphoser par elle.
Critique :
Impossible de ne pas penser au magnifique Pina de Wim Wenders rien qu'à l'énonciation du titre du nouveau documentaire de Florian Heinzen-Ziob, Dancing Pina, ne serait-ce que par le simple fait que celui-ci fait directement référence à la légendaire Pina Bausch, actrice majeure de la scène internationale littéralement changé le visage de la danse contemporaine, en jouant un rôle essentiel dans le développement du concept de danse théâtre.
Pourtant, point d'hagiographie et autre respective ici, tant tout est plutôt une question d'héritage, de réappropriation et de poursuite de son art.
La caméra, à hauteur d'épaules des danseurs, suit avec curiosité deux collectifs qui cherchent à poursuivre le travail de Bausch plusieurs années après sa mort (elle est décédée en 2009) : d'une part, elle se fixe au célèbre Semperoper à Dresde et de l'autre, elle rend également visite à l'École des Sables dans un village près de Dakar.
D'un côté un opéra imposant et renommé, de l'autre un village de pêcheurs, mais l'important ne réside jamais dans la différence entre les deux lieux et les artistes qui s'y trouvent, mais bien ce qui les unissent : vouloir poursuivre le travail et les chorégraphies de Pina Bausch tout en les développant à leur manière, en apportant leurs propres influences et leurs propres accents artistiques, allant d'éléments issus de la danse de rue où même de danses traditionnelles africaines.
Comme une modernisation autant qu'une préservation de tout un héritage qu'il faut transcender autant qu'il nous transcende.
Si formellement parlant, Florian Heinzen-Ziob ne révolutionne en rien le procédé familier (voire même un poil redondant) des puissantes séquences de danses entrecoupées d'interviews/témoignages, il a au moins le mérite, au-delà de capturer la sincérité vibrante de ses danseurs et de leurs histoires, de graver dans le marbre de la pellicule une formidable quête d'expression artistique.
Jonathan Chevrier
Avec : -
Budget : -
Distributeur : Dulac Distribution
Genre : Documentaire.
Nationalité : Allemand.
Durée : 1h52min
Synopsis :
Iphigénie en Tauride / Le Sacre du printemps.
Au Semperoper en Allemagne et à l’École des Sables près de Dakar, de jeunes danseurs, guidés par d’anciens membres du Tanztheater de Pina Bausch, revisitent ses chorégraphies légendaires. Pour ces artistes, issus de la danse contemporaine, du hip hop ou du ballet classique, danser Pina, c’est questionner ses limites, ses désirs, et métamorphoser une œuvre tout en se laissant soi-même métamorphoser par elle.
Critique :
Si formellement parlant, #DancingPina ne révolutionne en rien le procédé familier des puissantes séquences de danses entrecoupées d'interviews/témoignages, il a au moins le mérite de graver dans le marbre de la pellicule une formidable et vibrante quête d'expression artistique. pic.twitter.com/9sSrofIgrG
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) April 13, 2023
Impossible de ne pas penser au magnifique Pina de Wim Wenders rien qu'à l'énonciation du titre du nouveau documentaire de Florian Heinzen-Ziob, Dancing Pina, ne serait-ce que par le simple fait que celui-ci fait directement référence à la légendaire Pina Bausch, actrice majeure de la scène internationale littéralement changé le visage de la danse contemporaine, en jouant un rôle essentiel dans le développement du concept de danse théâtre.
Pourtant, point d'hagiographie et autre respective ici, tant tout est plutôt une question d'héritage, de réappropriation et de poursuite de son art.
La caméra, à hauteur d'épaules des danseurs, suit avec curiosité deux collectifs qui cherchent à poursuivre le travail de Bausch plusieurs années après sa mort (elle est décédée en 2009) : d'une part, elle se fixe au célèbre Semperoper à Dresde et de l'autre, elle rend également visite à l'École des Sables dans un village près de Dakar.
Comme une modernisation autant qu'une préservation de tout un héritage qu'il faut transcender autant qu'il nous transcende.
Si formellement parlant, Florian Heinzen-Ziob ne révolutionne en rien le procédé familier (voire même un poil redondant) des puissantes séquences de danses entrecoupées d'interviews/témoignages, il a au moins le mérite, au-delà de capturer la sincérité vibrante de ses danseurs et de leurs histoires, de graver dans le marbre de la pellicule une formidable quête d'expression artistique.
Jonathan Chevrier