[CRITIQUE] : The Nocebo Effect
Réalisateur : Lorcan Finnegan
Acteurs : Eva Green, Chai Fonacier, Mark Strong,...
Distributeur : The Jokers Films / Les Bookmakers
Budget : -
Genre : Thriller, Drame.
Nationalité : Irlande, Brittanique, Philippin, Américain.
Durée : 1h36min
Synopsis :
Une créatrice de mode est soudain frappée par une mystérieuse maladie qui déconcerte ses médecins et contrarie son mari. Mais l’arrivée d’une nurse philippine, adepte à la médecine locale traditionnelle, révèle la terrifiante origine du mal qui la frappe.
Critique :
Une vérité désagréable commence a insidieusement s'installer à la suite de la vision du nouveau long-métrage de Lorcan Finnegan, The Nocebo Effect : et si le bonhomme n'était in fine bon que pour étirer plus que de raison, de chouettes concepts de courts-métrages en longs-métrages dont les frissons suscités ne proviennent in fine pas tant d'une tension pourtant soutenue, que de rebondissements arbitraires qui ne font qu'appuyer l'idée même que le bonhomme dégaine de chouettes concepts, mais ne sait pas forcément comment les exécuter.
Comme Vivarium, ce troisième effort Shyamalan-esque du cinéaste australien laisse un goût sensiblement amer dans le palais, sorte de proto-production Blumhouse où la quasi-integralité du film peut se voir comme une interminable scène d'exposition parsemés de quelques saillies déviantes (qui laisse à penser que Finnegan a vraiment un souci avec les oiseaux) avant le salvateur feu d'artifices final, même si tout n'est in fine pas aussi binaire que le laisse penser cet avis... on s'explique.
Petit instant Wikipedia : si l'effet placebo est un traitement ne contenant pas de composé pharmacologiquement actif, et qui est administré dans l'unique but d'être agréable et positif pour le patient, à contrario l'effet nocebo (du latin « je nuirai », un peu de Wiki et de langue morte donc) est associé à la prise d’une substance inerte qui engendre des effets délétères pour l’individu.
Soit ce dont semble être victime Christine (une Eva Green formidablement investie), une créatrice de mode (plus particulièrement de vêtements pour enfants) autrefois éminente, dont les hallucinations et l'amnésie partielle pourraient être attribuables à un incident étrange qui s'est déroulé il y a quelques années.
Une maladie dont les symptômes la paralyse et affecte férocement sa relation avec un mari déconcerté autant qu'avec sa jeune fille.
Tout bascule lorsqu'une aide-soignante philippine, Diana (une impressionante Chai Fonacier), dont elle n'a pas le souvenir d'avoir fait appel à ses services, expérimente sur elle un programme de guérison folklorique par la foi, avant de lentement mais sournoisement s'installer au coeur de l'opulente maison familiale londonienne.
Mais cette sorcière ongo porte en elle autant de pouvoirs de destruction/guérison, que sa propre histoire de souffrance...
Entre l'incursion jouissive dans le body horror (Christine voit - ou rêve - son affliction comme une tique qui s'enfouit et fait son chemin littéralement sous sa peau), le thriller psychologique et le revenge movie façon charge énervée contre le colonialisme et le capitalisme (sous fond d'héritage d'une violence coloniale désinvolte envers un prolétariat marginalisé), visant à pointer les iniquités du capitalisme avec autant de finesse que Ruben Östlund; The Nocebo Effect boîte autant qu'il tient la route, entre le chouette épisode des Contes de la Crypte et le thriller psychologico-horrifique faisandé et sur-explicatif (ses flashbacks...) made in Blumhouse.
Un petit meh quand-même.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Eva Green, Chai Fonacier, Mark Strong,...
Distributeur : The Jokers Films / Les Bookmakers
Budget : -
Genre : Thriller, Drame.
Nationalité : Irlande, Brittanique, Philippin, Américain.
Durée : 1h36min
Synopsis :
Une créatrice de mode est soudain frappée par une mystérieuse maladie qui déconcerte ses médecins et contrarie son mari. Mais l’arrivée d’une nurse philippine, adepte à la médecine locale traditionnelle, révèle la terrifiante origine du mal qui la frappe.
Critique :
Entre le body horror, le thriller psychologique et le revenge movie façon charge contre le capitalisme aussi fine que Ruben Östlund, #TheNoceboEffect fait le café à la fois en tant que chouette épisode des Contes de la Crypte et en thriller psychologique limité made in Blumhouse. pic.twitter.com/BVgL1LgbDV
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) March 7, 2023
Une vérité désagréable commence a insidieusement s'installer à la suite de la vision du nouveau long-métrage de Lorcan Finnegan, The Nocebo Effect : et si le bonhomme n'était in fine bon que pour étirer plus que de raison, de chouettes concepts de courts-métrages en longs-métrages dont les frissons suscités ne proviennent in fine pas tant d'une tension pourtant soutenue, que de rebondissements arbitraires qui ne font qu'appuyer l'idée même que le bonhomme dégaine de chouettes concepts, mais ne sait pas forcément comment les exécuter.
Comme Vivarium, ce troisième effort Shyamalan-esque du cinéaste australien laisse un goût sensiblement amer dans le palais, sorte de proto-production Blumhouse où la quasi-integralité du film peut se voir comme une interminable scène d'exposition parsemés de quelques saillies déviantes (qui laisse à penser que Finnegan a vraiment un souci avec les oiseaux) avant le salvateur feu d'artifices final, même si tout n'est in fine pas aussi binaire que le laisse penser cet avis... on s'explique.
Courtesy of RLJE Films |
Petit instant Wikipedia : si l'effet placebo est un traitement ne contenant pas de composé pharmacologiquement actif, et qui est administré dans l'unique but d'être agréable et positif pour le patient, à contrario l'effet nocebo (du latin « je nuirai », un peu de Wiki et de langue morte donc) est associé à la prise d’une substance inerte qui engendre des effets délétères pour l’individu.
Soit ce dont semble être victime Christine (une Eva Green formidablement investie), une créatrice de mode (plus particulièrement de vêtements pour enfants) autrefois éminente, dont les hallucinations et l'amnésie partielle pourraient être attribuables à un incident étrange qui s'est déroulé il y a quelques années.
Une maladie dont les symptômes la paralyse et affecte férocement sa relation avec un mari déconcerté autant qu'avec sa jeune fille.
Tout bascule lorsqu'une aide-soignante philippine, Diana (une impressionante Chai Fonacier), dont elle n'a pas le souvenir d'avoir fait appel à ses services, expérimente sur elle un programme de guérison folklorique par la foi, avant de lentement mais sournoisement s'installer au coeur de l'opulente maison familiale londonienne.
Mais cette sorcière ongo porte en elle autant de pouvoirs de destruction/guérison, que sa propre histoire de souffrance...
Courtesy of RLJE Films |
Entre l'incursion jouissive dans le body horror (Christine voit - ou rêve - son affliction comme une tique qui s'enfouit et fait son chemin littéralement sous sa peau), le thriller psychologique et le revenge movie façon charge énervée contre le colonialisme et le capitalisme (sous fond d'héritage d'une violence coloniale désinvolte envers un prolétariat marginalisé), visant à pointer les iniquités du capitalisme avec autant de finesse que Ruben Östlund; The Nocebo Effect boîte autant qu'il tient la route, entre le chouette épisode des Contes de la Crypte et le thriller psychologico-horrifique faisandé et sur-explicatif (ses flashbacks...) made in Blumhouse.
Un petit meh quand-même.
Jonathan Chevrier