[CRITIQUE] : Un petit miracle
Réalisatrice : Sophie Boudre
Acteurs : Alice Pol, Jonathan Zaccaï, Eddy Mitchell, Régis Laspalès,...
Budget : -
Distributeur : UGC Distribution / Orange Studio
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h32min
Synopsis :
Rien ne va plus pour Juliette ! L’école dans laquelle elle enseignait a brulé, et sa classe unique va devoir être dispatchée aux quatre coins du département. Pour éviter cela, elle propose une solution surprenante : installer sa classe aux Platanes, la maison de retraite locale, seul endroit qui puisse les accueillir le temps des travaux. Pour les enfants comme pour les pensionnaires, la cohabitation ne sera pas de tout repos, mais va les transformer à jamais. Inspiré d'une histoire vraie.
Critique :
Figure discrète du septième art hexagonal, Alice Pol n'en est pas moins omniprésente pour autant, capable de se fondre à la fois dans la distribution d'une bonne grosse comédie populaire bien de chez nous, dans celle d'une romance intimiste, d'un délire gentiment potache, d'un drame familial voire même d'un whodunit pop et coloré, avec la même aisance qui nous ferait presque dire, sans aucune exagération, qu'elle est capable si ce n'est de tout jouer, au moins de jouer dans tout - ce qui n'est pas le cas de tout le monde.
Déjà à l'affiche de deux jolies et généreuses comédies cet été (le tendre C'est magnifique ! de Clovis Cornillac et le charmant et cocasse Les Vieux Fournaux 2 : Bons pour l'asile de Christophe Duthuron), elle remet le couvert en ces premières heures de 2023 une nouvelle fois via le genre le plus prolifique sa filmographie avec Un Petit Miracle, estampillé premier long-métrage (très) chargé en bons sentiments (et inspiré d'une histoire vraie) co-écrit et réalisé par Sophie Boudre, pour laquelle la comédienne retrouve Eddy Mitchell - déjà au casting de la suite des Vieux Fournaux.
Comédie socialo-dramatique à fort accent britannique, le film suit les aternoiements au coeur d'un petit village de la France profonde, d'une jeune enseignante, Juliette, dont la classe unique voit ses habitudes bouleversée le jour où un incendie vient ravager son école.
Sans réel autre choix, celle-ci doit désormais s'installer dans une salle vacante de l'EPHAD local, même si ce n'est pas vraiment au goût - dans un premier temps - du directeur de celui-ci...
Si tout semble solidement ficelé (comprendre conventionnellement) pour voguer dans les eaux sans remous d'un choc des cultures entre générations couplée à une romance qui, elle aussi, s'amuse à opposer puis à attirer les contraires, le film, cousu du plus clair des fils blancs, n'en est pas moins étonnamment charmant malgré sa fâcheuse tendance à laisser de côté son opposition générationnelle et ses interactions à la fois cocasse et attendrissante entre enfants et retraités (où la nonchalance tendre du bougon Mitchell est maladroitement laissée au second plan), au profit d'une relation amoureuse prévisible et à l'écriture décemment plus fragile.
Il n'empêche que le charme opère, bien aidé par la prestation fantaisiste et énergique de Pol, mais aussi par la force d'une bienveillance à toute épreuve qui fait de ce petit bout de cinéma positif une jolie ode au (bon) vivre ensemble, à la solidarité et à la tolérance.
Un " petit miracle " sans prétention qui, in fine, porte très bien son titre.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Alice Pol, Jonathan Zaccaï, Eddy Mitchell, Régis Laspalès,...
Budget : -
Distributeur : UGC Distribution / Orange Studio
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h32min
Synopsis :
Rien ne va plus pour Juliette ! L’école dans laquelle elle enseignait a brulé, et sa classe unique va devoir être dispatchée aux quatre coins du département. Pour éviter cela, elle propose une solution surprenante : installer sa classe aux Platanes, la maison de retraite locale, seul endroit qui puisse les accueillir le temps des travaux. Pour les enfants comme pour les pensionnaires, la cohabitation ne sera pas de tout repos, mais va les transformer à jamais. Inspiré d'une histoire vraie.
Critique :
Cousu du plus clair des fils blancs, #UnPetitMiracle, même s'il a une fâcheuse tendance à laisser de côté son opposition générationnelle cocasse et attendrissante, n'en reste pas moins un bienveillant petit bout de cinéma sur le (bon) vivre ensemble, la solidarité et la tolérance pic.twitter.com/DtnXIkj74B
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) January 29, 2023
Figure discrète du septième art hexagonal, Alice Pol n'en est pas moins omniprésente pour autant, capable de se fondre à la fois dans la distribution d'une bonne grosse comédie populaire bien de chez nous, dans celle d'une romance intimiste, d'un délire gentiment potache, d'un drame familial voire même d'un whodunit pop et coloré, avec la même aisance qui nous ferait presque dire, sans aucune exagération, qu'elle est capable si ce n'est de tout jouer, au moins de jouer dans tout - ce qui n'est pas le cas de tout le monde.
Déjà à l'affiche de deux jolies et généreuses comédies cet été (le tendre C'est magnifique ! de Clovis Cornillac et le charmant et cocasse Les Vieux Fournaux 2 : Bons pour l'asile de Christophe Duthuron), elle remet le couvert en ces premières heures de 2023 une nouvelle fois via le genre le plus prolifique sa filmographie avec Un Petit Miracle, estampillé premier long-métrage (très) chargé en bons sentiments (et inspiré d'une histoire vraie) co-écrit et réalisé par Sophie Boudre, pour laquelle la comédienne retrouve Eddy Mitchell - déjà au casting de la suite des Vieux Fournaux.
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Comédie socialo-dramatique à fort accent britannique, le film suit les aternoiements au coeur d'un petit village de la France profonde, d'une jeune enseignante, Juliette, dont la classe unique voit ses habitudes bouleversée le jour où un incendie vient ravager son école.
Sans réel autre choix, celle-ci doit désormais s'installer dans une salle vacante de l'EPHAD local, même si ce n'est pas vraiment au goût - dans un premier temps - du directeur de celui-ci...
Si tout semble solidement ficelé (comprendre conventionnellement) pour voguer dans les eaux sans remous d'un choc des cultures entre générations couplée à une romance qui, elle aussi, s'amuse à opposer puis à attirer les contraires, le film, cousu du plus clair des fils blancs, n'en est pas moins étonnamment charmant malgré sa fâcheuse tendance à laisser de côté son opposition générationnelle et ses interactions à la fois cocasse et attendrissante entre enfants et retraités (où la nonchalance tendre du bougon Mitchell est maladroitement laissée au second plan), au profit d'une relation amoureuse prévisible et à l'écriture décemment plus fragile.
Il n'empêche que le charme opère, bien aidé par la prestation fantaisiste et énergique de Pol, mais aussi par la force d'une bienveillance à toute épreuve qui fait de ce petit bout de cinéma positif une jolie ode au (bon) vivre ensemble, à la solidarité et à la tolérance.
Un " petit miracle " sans prétention qui, in fine, porte très bien son titre.
Jonathan Chevrier