[CRITIQUE] : 16 ans
Réalisateur : Philippe Lioret
Avec : Sabrina Levoye, Teïlo Azaïs, Jean-Pierre Lorit, Nassim Lyes,...
Distributeur : Paname Distribution
Budget : -
Genre : Drame, Romance.
Nationalité : Français.
Durée : 1h34min
Synopsis :
Nora et Léo se rencontrent le jour de la rentrée en classe de Seconde. Leurs regards s’enchâssent et tout est dit. Le frère de Nora, manutentionnaire à l’hypermarché local, est accusé de vol et viré sur-le-champ. Le directeur de l’hypermarché c’est Franck, le père de Léo. Les deux familles s’affrontent, les différences s’exacerbent et le chaos s’installe. Les vies de Nora et Léo s’embrasent.
Critique :
Que serait une année cinématographique, à une heure où l'on fustige un brin aussi bien le manque d'audace que d'originalité des productions - pas uniquement hexagonales - qui squattent nos salles obscures, sans une sempiternelle relecture plus où moins moderne du légendaire mythe de Roméo et Juliette ?
Si la question a le mérite d'être posée (après tout, Rosaline de Karen Maine a débarqué il y a moins de deux mois sur Disney Plus), gageons que le nouveau long-métrage de Philippe Lioret, 16 ans, a au moins le mérite pour lui - tout comme le récent remake de West Side Story du roi Spielberg - d'apporter modestement sa pierre à l'édifice en transposant habilement la plus célèbre et universelle des histoires d'amants maudits, au sein de notre société contemporaine.
Exit Verone et bonjour la banlieue parisienne, Roméo se faisant Léo et Juliette devenant Nora, deux lycéens que Cupidon va frapper dès les premières minutes de la rentrée des classes.
Elle vit dans un HLM avec sa famille, lui danq un pavillon au coeur d'un quartier résidentiel, elle est une élève travailleuse et appliquée, lui un élève volontairement blasé qui ne fait presque aucun effort pour améliorer ses piteuses notes.
Ils n'étaient pas forcément fait pour se rencontrer (il vient de l'enseignement privé, elle a toujours été scolarisée en école publique) ni même pour s'aimer mais le destin va les lier dans la tragédie
La tragédie, ce sont les préjugés faciles liés à la lutte des classes - et au racisme - qui vont amenés le frère de Nora, Tarek, a être l'employé/coupable tout trouvé de la disparition d'une bouteille de grand cru au sein de l'hypermarché local dirigé par Franck, le père de Léo.
Écrasés par le poids des traditions/injonctions familialo-religieuses éculées et d'une tension entre les deux " clans " de plus en plus cristallisés dans la violence, les deux adolescents vont pourtant continuer à s'aimer passionnément...
Relecture naturaliste et socialement concernée sans pour autant perdre les élans romanesques et la fougue insouciante de son matériau d'origine, 16 ans offre un regard crédible sur la France d'aujourd'hui, gangrenée par ses préjugés (pour ne pas dire son racisme assumé) et ses disparités sociales de plus en plus béantes, scrutant les deux faces d'une même pièce sans le moindre à priori ni jugement, le tout embaumé dans la délicatesse et la pudeur d'une romance réellement vibrante et portée par la jolie prestation du tandem Sabrina Levoye/Teïlo Azaïs.
Une revisite sensible et touchante.
Jonathan Chevrier
Avec : Sabrina Levoye, Teïlo Azaïs, Jean-Pierre Lorit, Nassim Lyes,...
Distributeur : Paname Distribution
Budget : -
Genre : Drame, Romance.
Nationalité : Français.
Durée : 1h34min
Synopsis :
Nora et Léo se rencontrent le jour de la rentrée en classe de Seconde. Leurs regards s’enchâssent et tout est dit. Le frère de Nora, manutentionnaire à l’hypermarché local, est accusé de vol et viré sur-le-champ. Le directeur de l’hypermarché c’est Franck, le père de Léo. Les deux familles s’affrontent, les différences s’exacerbent et le chaos s’installe. Les vies de Nora et Léo s’embrasent.
Critique :
Relecture socialement concernée du mythe Roméo & Juliette sans pour autant perdre les élans romanesques de son matériau d'origine,#16Ans offre un regard juste et crédible sur la France d'aujourd'hui, sans le moindre jugement, embaumé dans la pudeur d'une romance joliment vibrante pic.twitter.com/13Eevzknkd
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) January 2, 2023
Que serait une année cinématographique, à une heure où l'on fustige un brin aussi bien le manque d'audace que d'originalité des productions - pas uniquement hexagonales - qui squattent nos salles obscures, sans une sempiternelle relecture plus où moins moderne du légendaire mythe de Roméo et Juliette ?
Si la question a le mérite d'être posée (après tout, Rosaline de Karen Maine a débarqué il y a moins de deux mois sur Disney Plus), gageons que le nouveau long-métrage de Philippe Lioret, 16 ans, a au moins le mérite pour lui - tout comme le récent remake de West Side Story du roi Spielberg - d'apporter modestement sa pierre à l'édifice en transposant habilement la plus célèbre et universelle des histoires d'amants maudits, au sein de notre société contemporaine.
Exit Verone et bonjour la banlieue parisienne, Roméo se faisant Léo et Juliette devenant Nora, deux lycéens que Cupidon va frapper dès les premières minutes de la rentrée des classes.
Elle vit dans un HLM avec sa famille, lui danq un pavillon au coeur d'un quartier résidentiel, elle est une élève travailleuse et appliquée, lui un élève volontairement blasé qui ne fait presque aucun effort pour améliorer ses piteuses notes.
Copyright Paname Distribution |
Ils n'étaient pas forcément fait pour se rencontrer (il vient de l'enseignement privé, elle a toujours été scolarisée en école publique) ni même pour s'aimer mais le destin va les lier dans la tragédie
La tragédie, ce sont les préjugés faciles liés à la lutte des classes - et au racisme - qui vont amenés le frère de Nora, Tarek, a être l'employé/coupable tout trouvé de la disparition d'une bouteille de grand cru au sein de l'hypermarché local dirigé par Franck, le père de Léo.
Écrasés par le poids des traditions/injonctions familialo-religieuses éculées et d'une tension entre les deux " clans " de plus en plus cristallisés dans la violence, les deux adolescents vont pourtant continuer à s'aimer passionnément...
Relecture naturaliste et socialement concernée sans pour autant perdre les élans romanesques et la fougue insouciante de son matériau d'origine, 16 ans offre un regard crédible sur la France d'aujourd'hui, gangrenée par ses préjugés (pour ne pas dire son racisme assumé) et ses disparités sociales de plus en plus béantes, scrutant les deux faces d'une même pièce sans le moindre à priori ni jugement, le tout embaumé dans la délicatesse et la pudeur d'une romance réellement vibrante et portée par la jolie prestation du tandem Sabrina Levoye/Teïlo Azaïs.
Une revisite sensible et touchante.
Jonathan Chevrier