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[CRITIQUE] : Hallelujah, les mots de Leonard Cohen


Réalisateur : Daniel Geller et Dayna Goldfine
Acteurs : Leonard Cohen, Bob Dylan, Jeff Buckley,...
Distributeur : The Jokers / Les Bookmakers
Budget : -
Genre : Documentaire.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h58min.

Synopsis :
Il a créé une des chansons les plus mythiques de l’histoire. À la fin des années 60, Leonard Cohen signe, comme Bob Dylan, chez Columbia, et devient une légende. Mais sa carrière prendra un tournant inattendu. Découvrez l’histoire qui l’amènera à se reconstruire et à s’affirmer comme l’un des artistes les plus importants de notre époque. Une inoubliable balade à travers la chanson qui a marqué nos vies.



Critique :


Dans la catégorie des chansons tellement entendus et reprises que l'on pourrait la réciter par coeur au karaoké, Hallelujah tient facilement sa place dans le Top 5 all time, sachant qu'on l'a tous entendu à divers âge de nos existences, et les jeunes trentenaires - ou pas loin - que nous sommes ne doivent pas avoir honte de dire qu'ils l'ont découverte au travers de la reprise qu'en a fait John Cale poir Shrek - même si les versions les plus connues restent celles de Leonard Cohen lui-même, Jeff Buckley et Bon Dylan.
Une chanson que nous connaissons évidemment tous mais dont beaucoup d'entre nous serait incapable de dire qui l'a écrite - nous les premiers d'ailleurs.
C'est la première vertu didactique du documentaire Hallelujah, les mots de Leonard Cohen de Daniel Geller et Dayna Goldfine, inspiré par le livre de 2013 d'Alan Light, The Holy or the Broken : Leonard Cohen, Jeff Buckley, and the Improbable Ascent of "Hallelujah" et qui couvre une bonne partie de la vie de Leonard Cohen au coeur des années 90, au plus près du processus de création du titre - le temps qu'il a fallu pour écrire la chanson, son sens, ses différentes reprises et ce que son auteur pense de tout ça.

Copyright 2022 PROKINO Filmverleih GmbH/ Fotograf unbekannt (Courtesy of the Cohen Estate)

Censé uniquement porter sur la chanson - comme l'indique le titre du documentaire au fond -, l'effort est cependant à moitié rempli du parcours de Cohen depuis ses premiers pas au Québec jusqu'au début des années 90, fonctionnant alors à la fois comme une rétrospective et un examen du pouvoir de la musique qui, même si sa narration divague un brin (la faute à une structure chronologique ultra-conventionnelle et un rythme légèrement laborieux) se fait en quelque sorte un analogue parfait de son propre sujet.
Passionné mais objectif (même s'il ne s'adresse finalement surtout aux fans purs et durs du chanteur), de la musique à la méditation, de la poésie à la prière, même dans les traits biographiques les plus larges (où les interventions les plus diverses), le film se fait un hommage bien documenté et sincère, le portrait d'un chercheur spirituel, un poète en quête sans fin de sens à travers les hauts et les bas de sa vie comme de sa carrière.
À défaut d'être totalement définitif, la séance n'en est pas moins ludique et plaisante dans ses découvertes.


Jonathan Chevrier


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