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[CRITIQUE] : Vacances


Réalisatrice/ Réalisateur : Béatrice de Staël et Philippe Barassat
Acteurs : Géraldine Nakache, Andranic Manet, Béatrice de Staël,...
Distributeur : Paname Distribution
Budget : -
Genre : Thriller.
Nationalité : Français.
Durée : 1h45min.

Synopsis :
Pour la première fois, Marie passe des vacances seule avec ses enfants, sans son mari. Un soir, perdue, elle se laisse séduire par un jeune homme étrange et fascinant qui l’attire lentement dans son piège. Commence alors pour elle une nuit qui vire au cauchemar...



Critique :


On avait laissé Géraldine Nakache, au-delà d'une présence presque obligée au casting du Kaamelott - Premier Volet d'Alexandre Astier, avec son troisième long-métrage, J'irais où tu iras qui, malgré de bonnes intentions et une émotion sincère, ratait le coche de la comédie dramatique vissé sur l'amour familial unissant deux soeurs que tout oppose - même si l'alchimie entre la comédienne et Leila Bekhti est toujours aussi forte.
C'est dans un genre diamétralement différent qu'elle nous revient, sensiblement hors des sentiers battus de tout ce qu'elle a pu proposer et incarner auparavant, avec Vacances du tandem Béatrice de Staël (également présente à l'écran) et Léo Wolfenstein, sorte de cocktail pas toujours adroit mais résolument ambitieux entre le drame familial et le thriller horrifico-lugubre et vénéneux citant un brin Liaison Fatale - avec un gender-swapped.

Copyright Paname Distribution

On y suit les aternoiements de Marie, partie en vacances avec ses quatre enfants mais sans son mari, au coeur d'une maison aussi isolé que son cadre semble passablement inhospitalier.
Là-bas, elle fera la connaissance imprévue et définitivement fatale d'un jeune homme séduisant et mystérieux, qui va clairement lui faire regretter sa rencontre...
Comme tout bon premier effort qui se veut ambitieux et/où un tant soit peu original au coeur d'un canevas de sorties (pas uniquement hexagonales) toutes plus familières les unes que les autres, la narration de Vacances est chargée comme une mule un tantinet agitée, cherchant maladroitement à faire fusionner le portrait d'une mère dépassée et à la dérive, bouffée par ses angoisses et questionnant continuellement sa propre maternité, et le film de genre pesant dénonçant sans prendre de gants la toxicité masculine, où la dépression de l'une se mélange à la violence des autres, pour plus où moins bien accoucher d'un surprenant récit d'émancipation à la mise en scène cela dit très quelconque - pour être poli.
Trop pour ne pas se perdre sous le joug de rebondissements ridiculeusement improbables et un final un brin facile, malgré une ambiance agréablement pesante et la partition impliquée de Géraldine Nakache.


Jonathan Chevrier