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[CRITIQUE] : Libre Garance !


Réalisatrice : Lisa Diaz
Acteurs : Laetitia Dosch, Lolita Chammah, Grégory Montel,...
Distributeur : Nour Films
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 1h36min.

Synopsis :
C’est l’été 82. Garance a onze ans et vit dans un hameau reculé des Cévennes où ses parents tentent de mener une vie alternative. Quand deux activistes italiens braquent une banque dans les environs, cela tourne mal. Cet évènement vient chambouler la vie de Garance et de sa famille…



Critique :


Si les bonnes intentions n'ont jamais fondamentalement fait un bon film, force est d'admettre tout de même qu'elles ont au moins le mérite d'asseoir un tant soit peu d'indulgence dans l'esprit du spectateur, si tenté est bien sur que celui-ci y soit un minimum sensible, passé une séance où son attention - où sa patience - sera mise à rude épreuve.
Celles qui habitent le premier long-métrage de Lisa Diaz, Libre Garance !, ont au moins le mérite d'être sincères, sorte de mise en perspective des questionnements générationnelles et existentielles de la France du début des années 80, captées à hauteur d'enfants au travers des aléas d'une famille de gauche au mode de vie dit alternatif, confrontée à la déliquescence de ses espoirs utopistes placés en une société lentement mais sûrement gangrenée par le capitalisme, et dont le quotidien sera bousculé par le braquage d'une banque par deux activistes italiens.

Copyright Nour Films

Tout un programme donc, entre héritage politique laissées aux jeunes générations, angoisses existentielles, exploration d'une vie de couple essorée et récit initiatique au coeur d'un été écrasé par un soleil aveuglant et omniprésent, le tout capturé dans un cadre isolé des Cévennes qui renforce ses ambitions d'incarner une touchante et poétique fable naturaliste et romanesque.
Mais à courir tous les lièvres en même temps, la narration de Diaz - également au scénario donc - ne fait que survoler chacun de ses thèmes, bien qu'elle s'échine judicieusement à ne pas totalement se perdre dans une mise en images de l'insouciance de l'enfance confronté à l'éveil du corps et des sens, à l'émancipation et au frisson de la (re)découverte de soi.
Dommage, car il reste agréable de se laisser porter par les déambulations de l'étonnante Azou Gardahaut Petiteau (qui rappelle Charlotte Gainsbourg à ses débuts), qui se forge sa propre personnalité et ses propres opinions dans l'ombre de ses parents en crise - joli tandem Laetitia Dosch/Grégory Montel.
Sans surprise donc, mais plaisant.


Jonathan Chevrier


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