[CRITIQUE] : Wild Men
Réalisateur : Thomas Daneskov
Acteurs : Rasmus Bjerg, Zaki Youssef, Bjørn Sundquist, Sofie Gråbøl,...
Distributeur : Star Invest Films France
Budget : -
Genre : Drame, Thriller.
Nationalité : Danois.
Durée : 1h42min.
Synopsis :
Martin, en route pour un séminaire, décide dans un moment de folie de tout quitter et d’aller vivre comme ses ancêtres il y a des milliers d'années, avant que les supermarchés et smartphones ne viennent tout gâcher. Sa route croisera celle de Musa, un fugitif blessé, recherché par les autorités mais aussi par ses anciens complices. Leur odyssée les mènera aux confins de la forêt norvégienne, à la rencontre de policiers désœuvrés, de vikings, d’un lapin épris de liberté, et de truands éclopés.
Critique :
Qui n'a jamais eu envie, face aux affres de la vie moderne, de tout claquer, d'arrêter de suer sang et eau pour payer des dettes de plus en plus imposantes, de faire un travail peut gratifiant pour financer un train de vie qui ne laisse pas où peu de temps libre, où simplement de fuir un quotidien de stress intense pour se retrouver au coeur d'une nature certes sauvage mais définitivement plus simple.
Un désir primitif et universel que peut d'entre-nous épouse réellement et qui est au coeur du nouveau long-métrage du danois Thomas Daneskov, Wild Men, une douce et délirante comédie absurde sur un homme Martin, un simili-aspirant viking qui en a tellement marre de son train train quotidien au coeur de notre société de consommation, qu'il quitte tout (famille, boulot, maison,...) sans dire un mot à sa femme, pour aller s'installer dans une tente au sein du récif montagneux norvégien.
Sauf que sa nouvelle vie faîte de chasse et d'eau fraiche ne se passe pas vraiment comme il l'imaginait, surtout lorsqu'il fait la rencontre du recherché Musa...
Pur exercice d'équilibriste entre la comédie burlesque matinée de thriller (louchant gentiment sur Fargo), le buddy movie foutraque et l'exploration réfléchie de la masculinité au coeur du XXIème, Wild Men scrute avec malice l'ennui de l'homme en pleine crise de la quarantaine, entre questionnements existentiels sur le mariage, la paternité, la maturité où encore la virilité et les regrets, le tout enrobé dans une célébration enjouée et naïve de la quête de sens et de but dans des vies qui n'en ont plus aucun des deux.
Avec ces trois personnages masculins comme autant de miroirs générationnels pour chacun d'eux, et son récit construit les non-dits, les demi-vérités et les omissions, la péloche dresse la difficile compréhension de la réalité d'hommes incapable jusqu'alors de formuler leur mal-être, totalement désespérés qu'ils ont dans l'idée, purement égoïste et pathétique, de revenir à une époque où leur masculinité n'était pas émasculée par la société où les femmes.
Amusant sans être moqueur avec son humoir noir (et son comique de situation) typiquement scandinave, Wild Men cherche autant à sonder les profondeurs de la psyché masculine qu'à sincèrement divertir son auditoire sans jamais se prendre trop au sérieux.
Une excellente découverte estivale.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Rasmus Bjerg, Zaki Youssef, Bjørn Sundquist, Sofie Gråbøl,...
Distributeur : Star Invest Films France
Budget : -
Genre : Drame, Thriller.
Nationalité : Danois.
Durée : 1h42min.
Synopsis :
Martin, en route pour un séminaire, décide dans un moment de folie de tout quitter et d’aller vivre comme ses ancêtres il y a des milliers d'années, avant que les supermarchés et smartphones ne viennent tout gâcher. Sa route croisera celle de Musa, un fugitif blessé, recherché par les autorités mais aussi par ses anciens complices. Leur odyssée les mènera aux confins de la forêt norvégienne, à la rencontre de policiers désœuvrés, de vikings, d’un lapin épris de liberté, et de truands éclopés.
Critique :
Pur exercice d'équilibriste entre la comédie burlesque matinée de thriller, le buddy movie et l'exploration réfléchie de la virilité au coeur du XXIème siècle, #WildMen scrute avec un humour noir typiquement scandinave, l'ennui de l'homme en pleine crise de la quarantaine. pic.twitter.com/CkwNOyrp5e
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) August 25, 2022
Qui n'a jamais eu envie, face aux affres de la vie moderne, de tout claquer, d'arrêter de suer sang et eau pour payer des dettes de plus en plus imposantes, de faire un travail peut gratifiant pour financer un train de vie qui ne laisse pas où peu de temps libre, où simplement de fuir un quotidien de stress intense pour se retrouver au coeur d'une nature certes sauvage mais définitivement plus simple.
Un désir primitif et universel que peut d'entre-nous épouse réellement et qui est au coeur du nouveau long-métrage du danois Thomas Daneskov, Wild Men, une douce et délirante comédie absurde sur un homme Martin, un simili-aspirant viking qui en a tellement marre de son train train quotidien au coeur de notre société de consommation, qu'il quitte tout (famille, boulot, maison,...) sans dire un mot à sa femme, pour aller s'installer dans une tente au sein du récif montagneux norvégien.
Sauf que sa nouvelle vie faîte de chasse et d'eau fraiche ne se passe pas vraiment comme il l'imaginait, surtout lorsqu'il fait la rencontre du recherché Musa...
Copyright Rasmus Weng Karlsen |
Pur exercice d'équilibriste entre la comédie burlesque matinée de thriller (louchant gentiment sur Fargo), le buddy movie foutraque et l'exploration réfléchie de la masculinité au coeur du XXIème, Wild Men scrute avec malice l'ennui de l'homme en pleine crise de la quarantaine, entre questionnements existentiels sur le mariage, la paternité, la maturité où encore la virilité et les regrets, le tout enrobé dans une célébration enjouée et naïve de la quête de sens et de but dans des vies qui n'en ont plus aucun des deux.
Avec ces trois personnages masculins comme autant de miroirs générationnels pour chacun d'eux, et son récit construit les non-dits, les demi-vérités et les omissions, la péloche dresse la difficile compréhension de la réalité d'hommes incapable jusqu'alors de formuler leur mal-être, totalement désespérés qu'ils ont dans l'idée, purement égoïste et pathétique, de revenir à une époque où leur masculinité n'était pas émasculée par la société où les femmes.
Amusant sans être moqueur avec son humoir noir (et son comique de situation) typiquement scandinave, Wild Men cherche autant à sonder les profondeurs de la psyché masculine qu'à sincèrement divertir son auditoire sans jamais se prendre trop au sérieux.
Une excellente découverte estivale.
Jonathan Chevrier