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[CRITIQUE] : Seoul Vibe


Réalisateur : Moon Hyun-sung
Acteurs : Yoo Ah-in, Go Kyung-pyo, Moon So-ri,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Action, Drame.
Nationalité : Sud-coréen.
Durée : 2h18min.

Synopsis :
Les jours précédant les JO de 1988 à Séoul, des pilotes et mécaniciens jouent les infiltrés pour démanteler un énorme réseau de blanchiment d'argent.



Critique :


Fait étonnant à une époque (très) enthousiasmante où le cinéma sud-coréen est peut-être - assurément - le plus dense et passionnant à suivre du moment (en grande partie pour sa facilité déconcertante à mélanger les genres avec intelligence et malice), Seoul Vibe de Moon Hyun-sung ne semble pourtant, à première vue, absolument pas dénoter des autres productions d'action conçues par les majors Hollywoodiennes.
Un gage (plus où moins) de bon augure sur le papier, tant aussi criards soient-ils, les blockbusters US rutilants et testostéronés restent les plus jouissifs et exaltants à mirer lorsque les bagnoles et les courses-poursuites sont au coeur du débat.
À ceci près que Hyun-sung ne suit pas tant le parti pris cartoonesque de ses cousins ricains, lui qui colle d'ailleurs une jolie patine vintage sur sa pellicule, en plantant son décor en 1988 dans une Corée du Sud en pleine révolution politique et économique - avec les J.O. de Seoul en ligne de mire -, après des années de dictature militaire.

Copyright Song Kyungsub/Netflix

C'est la que les vraies intentions du bonhomme pointent le bout de leur nez : croquer une bonne bisserie qui tâche aussi drôle que bruyante fleurant bon les 90s (tout en louchant gentiment sur Fast and Furious premier du nom), avec une intrigue savamment alambiquée narrant comment une équipe de pilotes d'élite opportunistes, contrainte à la suite d'une arrestation, de bosser pour le procureur local pour retrouver et sécuriser une caisse noire de plusieurs milliards de dollars thésaurisée par l'administration précédente, et qui doit être amener en lieu sûr du côté du pays de l'oncle Sam - infiltration dans une organisation criminelle, subterfuges politiques, courses illégales et placements de produits décomplexé à la clé.
Sans péter dans la soie de l'originalité (même si son cadre et son époque sont des ajouts réellement rafraîchissants pour le genre), Seoul Vibe fait gentiment le café en proto-F&F au score entraînant (un mélange de hip-hop US couplé à des ballades pop coréennes), une balade musclée qui ne bouffe certes pas autant le bitume qu'on l'aimerait, mais qui vaut bien les quelques tours de pâtés de maison qu'elle a à nous offrir.


Jonathan Chevrier


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