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[CRITIQUE] : Rumba la vie


Réalisateur : Franck Dubosc
Acteurs : Franck Dubosc, Louna Espinosa, Jean-Pierre Darroussin, Marie-Philomène Nga, Karina Marimon, Michel Houellebecq, Catherine Jacob, Marie Vincent,..
Distributeur : Gaumont Distribution
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h43min.

Synopsis :
Tony, la cinquantaine, chauffeur d’autobus scolaire renfermé sur lui-même, vit seul après avoir abandonné femme et enfant vingt ans plus tôt. Bousculé par un malaise cardiaque, il trouve le courage nécessaire pour affronter son passé et s’inscrire incognito dans le cours de danse dirigé par sa fille, qu’il n’a jamais connue, dans le but de la (re)conquérir et de donner un sens à sa vie.



Critique :


Drôle quant il est bien dirigé (ce qui n'est pas arrivé si souvent que cela sur la dernière décennie... voire même avant), Franck Dubosc a vite compris qu'au sein de la comédie hexagonale, on n'est jamais réellement mieux servi que par soi-même.
S'offrant rien de moins que son plus beau rôle au coeur de son baptême du feu derrière la caméra, Tout le Monde Debout lui permettait gentiment se moquer de son image de playboy romantico-ringard forgé sur scène tout en offrant un regard pétri de tendresse - et jamais cynique - sur le handicap et la différence.
Le tout enrobé dans une douce et sympathique fable sur l'amour comme antidote à tous les maux et toutes les supposées barrières - même physiques.
Un excellent premier effort qui, vu son joli succès en salles, en appelait instinctivement un second, un film de la " confirmation " qui reste tranquillement dans le carcan de la comédie même si saupoudré cette fois, d'un poil de drame.

Copyright Arnaud Borrel - 2022 GAUMONT - POUR TOI PUBLIC PRODUCTIONS – TF1 FILMS PRODUCTION – UMEDIA

Soit Rumba la vie, où il n'hésite pas une nouvelle fois - dans l'humour - d'égratigner son image en incarnant une sorte de Droopy solitaire, pathétique et un brin égoïste pas si éloigné du Bill Murray à la fois de Broken Flowers et de St Vincent (pas une petite référence donc), dont le salut viendra d'un coup du destin - un malaise cardiaque - l'obligeant à reconsidérer sa vie à l'heure du premier virage vers le crépuscule, et donc de renouer ainsi avec la chair de sa chair - qu'il a abandonné alors qu'elle était enfant - par la force communicative et chaleureuse de la danse (la rumba donc).
À la fois quête de rédemption et désir de donner enfin un sens (une humanité) à la vie d'un personnage antipathique qu'il arrive sans mal à rendre attachant (plus par la force de son interprétation que par son écriture, certes familière et un poil prévisible mais efficace)
, Dubosc donne beaucoup de lui-même et fait de son second long-métrage un petit bout de cinéma bienveillant, modeste et - volontairement - simpliste qui cherche à faire rite et émouvoir son auditoire sans user du moindre effet de manche putassier.
Pas exempt de défauts mais humain et délicat, tout autant porté par des seconds couteaux affûtés (Darroussin et Houellebecq en tête) que par une sincérité et une tendresse jamais feintes, Rumba la vie continue à faire perdurer tout le bien que l'on pense du pendant réalisateur - et scénariste - de Dubosc.
Qu'il continue a aussi bien se mettre en valeur.


Jonathan Chevrier


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