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[CRITIQUE] : Les Vieux Fourneaux 2 : Bons pour l'Asile


Réalisateur : Christophe Duthuron
Acteurs : Pierre Richard, Eddy Mitchell, Bernard Le Coq, Alice Pol, Claire Nadeau,...
Distributeur : Apollo Films / Orange Studio
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h34min.

Synopsis :
Pour venir en aide à des migrants qu’il cachait à Paris, Pierrot les conduit dans le Sud-Ouest chez Antoine qui lui-même accueille déjà Mimile, en pleine reconquête amoureuse de Berthe. S’attendant à trouver à la campagne calme et volupté, les six réfugiés goûteront surtout à la légendaire hospitalité d’un village français. L’occasion rêvée de secouer les peurs et les préjugés pour Sophie et nos trois Vieux Fourneaux, promus consultants inattendus d'une campagne électorale que Larquebuse, le maire de Montcoeur n’est pas près d’oublier.



Critique :


Très peu se souviennent certainement du sympathique moment de cinéma qu'incarnait Les Vieux Fourneaux de Christophe Duthuron, comédie alerte et farfelue adaptée de la bande dessinée éponyme scénarisée par Wilfrid Lupano et dessinée par Paul Cauuet, gentiment logée entre le road trip survolté et un brin nostalgique, et la farce grotesque dont le panache masque plutôt bien son rythme décousu.
Du cinéma humain et social porté par un casting attachant et joliment impliqué (super trio Pierre Richard/Eddy Mitchell/Roland Giraud), dont le soutien improbable en salles - 930 000 entrées à l'été 2018 -, ne pouvait appeler qu'à la création d'une franchise au coeur d'une industrie qui passe la seconde au moindre feu vert du public.
Pile poil quatre ans plus tard, avec le même réalisateur mais pas totalement le même trio - Roland Giraud cède sa place à Bernard Le Coq -, Les Vieux Fournaux reviennent pour une deuxième fournée (pardon), sobrement intitulée Les Vieux Fourneaux 2 : Bons pour l'Asile, et qui s'inscrit exactement dans la même veine humoristico-foutraque et modeste du premier opus.

Copyright 2021 Radar Films - Egérie Productions - France 3 Cinéma - Orange Studio

Nouvelle aventure et donc nouveau road trip pour ses anarchistes du troisième âge, ici lié par la volonté de Pierrot d'aider des migrants qu’il cachait à Paris, en les amenant dans le Sud-Ouest chez Antoine qui lui-même accueille déjà Mimile, en pleine reconquête amoureuse de sa Berthe.
Évidemment, rien ne va se passer comme prévu pour tout le monde même si chacun va goûter aux joies de secouer les peurs et les préjugés véhiculés par l'inconnu et la bêtise humaine...
Débordant d'énergie et d'humour, si la péloche est frappée par le même enthousiasme communicatif que son prédécesseur, enchaînant les traits d'humour avec une frénésie gourmande, elle en porte aussi les mêmes défauts : un rythme bancale, auquel se greffe ici un pendant dramatique résolument moins maîtrisé que ses saillies vachardes.
Aussi louable soit sa volonté de sensibiliser son auditoire sur la cause des réfugiés, ses contours de fable humoristico-humaine peine parfois à convaincre et ce malgré ses bonnes intentions et son beau message d'acceptation.
Pas de quoi totalement bouder son plaisir pour autant, notamment grâce à un Bernard Le Coq désopilant et une Claire Nadeau moins irritante que dans ses escapades " Tuchesques ".
Pas toujours subtil mais souvent drôle, ses vieux fournaux version cinématographique ne sont définitivement pas (encore) bons pour l'asile.


Jonathan Chevrier