[CRITIQUE] : Le monstre des mers
Réalisateur : Chris Williams
Acteurs : avec les voix de Zaris-Angel Hator, Karl Urban, Jared Harris,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Animation, Famille, Aventure.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h55min
Synopsis :
À une époque où des créatures terrifiantes parcourent les mers, les chasseurs de monstres sont de véritables héros. Et aucun n’est plus adulé que le grand Jacob Holland. Mais lorsque la jeune Maisie Brumble embarque sur son navire légendaire, il trouve en elle une alliée inattendue. Ensemble, ils se lancent dans un voyage épique à travers des eaux inexplorées, et entrent dans l’Histoire.
Critique :
Le succès monstrueux de la quatrième - et pour le coup excellente - saison de Stranger Things fait que non seulement tout le monde où presque en parle, même une Netflix dont la communication est justement - et volontairement - axée sur un matraquage à outrance de ce succès pourtant déjà établi et qui n'a donc pas besoin de cela - pensez ourobouros.
À tel point que plusieurs films de son catalogue se voient cantonnés à une sortie dans l'anonymat le plus total, comme le merveilleux Le Monstre des Mers de Chris Williams, dont le joli CV parle pour lui - Volt, Vaiana et Les Nouveaux Héros.
Aventure maritime sous fond de chasse aux kaijus, l'histoire semble se dérouler dans une Europe imaginaire au crepuscule du XVIIème siècle - voire au début du XVIIIème siècle -, un monde où des monstres marins géants et colorés parcourent la mer indomptée de Dregmorr et constituent de grandes menaces pour les habitants et les navires.
La chasse aux monstres est devenue un travail à plein temps pour les marins courageux, beaucoup sont même essentiellement des célébrités dont les exploits et l'audace sont décrites dans des livres chéris par les enfants (oui, même dans les fictions réservées à un jeune public, la guerre est un business).
L'un de ces gamins fascinés est Maisie Brumble, une orpheline fougueuse qui rêve de combattre elle aussi des bêtes marines comme son héros Jacob Holland.
Elle décide donc d'embarquer clandestinement sur son navire - l'Inevitable -, dirigé par le capitaine Crow (cousin pas si lointain du capitaine Ahab), pour les aider dans leur poursuite de la plus grande conquête à ce jour : vaincre le Red Bluster...
Rares sont les péloches animées actuelles refusant de s'abêtir pour divertir son jeune public, un écueil dans lequel même le sacro-saint Pixar est plus d'une fois tombé, mais point ce nouvel effort de Chris Williams donc, merveille de petit bout d'animation racé et intelligent, qui convoque un pur esprit épique qui rappellerait presque la trilogie Pirates des Caraïbes, et ce jusque dans la partition entraînante de Mark Mancina.
Un vrai divertissement d'aventure rythmé et visuellement somptueux (dont on regrettera peut-être le design un brin caricatural des monstres tant seuls leurs expressions faciales les caractérisent réellement), entre Moby Dick, Dragons et Seul au monde avec une pointe révolutionnaire à la One Piece (oui, oui), aux personnages divers - vraiment - et complexes qui assénent ses vérités/messages de manière plus où moins de subtilité : une charge anti-chasse et pêche et une nécessité de défendre ceux qui sont injustement ostracisés, couplées à des leçons de vie familières - surmonter l'adversité où encore trouver de la compassion en toute circonstance -, mais aussi une réflexion moderne sur la nature même des histoires et mythes que l'on porte de génération en génération.
Au même titre que Les Mitchell contre les machines où Le dragon-génie, Le monstre des mers aurait pleinement mérité une exploitation en salles, mais se doit d'être cantonné entre les quatre recoins limités d'un petit écran... damn.
Jonathan Chevrier
Acteurs : avec les voix de Zaris-Angel Hator, Karl Urban, Jared Harris,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Animation, Famille, Aventure.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h55min
Synopsis :
À une époque où des créatures terrifiantes parcourent les mers, les chasseurs de monstres sont de véritables héros. Et aucun n’est plus adulé que le grand Jacob Holland. Mais lorsque la jeune Maisie Brumble embarque sur son navire légendaire, il trouve en elle une alliée inattendue. Ensemble, ils se lancent dans un voyage épique à travers des eaux inexplorées, et entrent dans l’Histoire.
Critique :
#LeMonstredesMers où un pur divertissement d'aventure rythmé et visuellement somptueux, entre Moby Dick, Dragons, Godzilla et même une pointe révolutionnaire à la One Piece, qui assénent ses vérités/messages écolos, familiaux et existentiels de manière plus où moins de subtil. pic.twitter.com/lpTesNHIbP
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) July 8, 2022
Le succès monstrueux de la quatrième - et pour le coup excellente - saison de Stranger Things fait que non seulement tout le monde où presque en parle, même une Netflix dont la communication est justement - et volontairement - axée sur un matraquage à outrance de ce succès pourtant déjà établi et qui n'a donc pas besoin de cela - pensez ourobouros.
À tel point que plusieurs films de son catalogue se voient cantonnés à une sortie dans l'anonymat le plus total, comme le merveilleux Le Monstre des Mers de Chris Williams, dont le joli CV parle pour lui - Volt, Vaiana et Les Nouveaux Héros.
Aventure maritime sous fond de chasse aux kaijus, l'histoire semble se dérouler dans une Europe imaginaire au crepuscule du XVIIème siècle - voire au début du XVIIIème siècle -, un monde où des monstres marins géants et colorés parcourent la mer indomptée de Dregmorr et constituent de grandes menaces pour les habitants et les navires.
Copyright Netflix |
La chasse aux monstres est devenue un travail à plein temps pour les marins courageux, beaucoup sont même essentiellement des célébrités dont les exploits et l'audace sont décrites dans des livres chéris par les enfants (oui, même dans les fictions réservées à un jeune public, la guerre est un business).
L'un de ces gamins fascinés est Maisie Brumble, une orpheline fougueuse qui rêve de combattre elle aussi des bêtes marines comme son héros Jacob Holland.
Elle décide donc d'embarquer clandestinement sur son navire - l'Inevitable -, dirigé par le capitaine Crow (cousin pas si lointain du capitaine Ahab), pour les aider dans leur poursuite de la plus grande conquête à ce jour : vaincre le Red Bluster...
Rares sont les péloches animées actuelles refusant de s'abêtir pour divertir son jeune public, un écueil dans lequel même le sacro-saint Pixar est plus d'une fois tombé, mais point ce nouvel effort de Chris Williams donc, merveille de petit bout d'animation racé et intelligent, qui convoque un pur esprit épique qui rappellerait presque la trilogie Pirates des Caraïbes, et ce jusque dans la partition entraînante de Mark Mancina.
Copyright Netflix |
Un vrai divertissement d'aventure rythmé et visuellement somptueux (dont on regrettera peut-être le design un brin caricatural des monstres tant seuls leurs expressions faciales les caractérisent réellement), entre Moby Dick, Dragons et Seul au monde avec une pointe révolutionnaire à la One Piece (oui, oui), aux personnages divers - vraiment - et complexes qui assénent ses vérités/messages de manière plus où moins de subtilité : une charge anti-chasse et pêche et une nécessité de défendre ceux qui sont injustement ostracisés, couplées à des leçons de vie familières - surmonter l'adversité où encore trouver de la compassion en toute circonstance -, mais aussi une réflexion moderne sur la nature même des histoires et mythes que l'on porte de génération en génération.
Au même titre que Les Mitchell contre les machines où Le dragon-génie, Le monstre des mers aurait pleinement mérité une exploitation en salles, mais se doit d'être cantonné entre les quatre recoins limités d'un petit écran... damn.
Jonathan Chevrier