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[CRITIQUE] : I Love Greece


Réalisatrice : Nafsika Guerry-Karamaounas
Avec : Stacy Martin, Vincent Dedienne, Maria Apostolakea,…
Distributeur : Pyramide Distribution
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français, Grecque.
Durée : 1h31min

Synopsis :
Jean et Marina, un couple franco-grec, partent à Athènes pour les vacances d’été. Ils y retrouvent l’exubérante famille de Marina et une Grèce en crise. Alors qu’ils projettent de passer quelques jours en amoureux sur une petite île des Cyclades, toute la famille décide de les accompagner. Rien ne se passera comme prévu sous les feux de l’Attique…



Critique :


Partons du principe sain que toute comédie avec l'exceptionnel Vincent Dedienne en vedette, part décemment du bon pied pour nous faire passer un joli moment dans une salle obscure.
En ce sens, le premier long-métrage de la wannabe réalisatrice gréco-britannique, I Love Greece, ne pouvait qu'attirer notre attention, petit bout de cinéma gentiment logé entre la comédie romantico-conjugale et la chronique familiale et sociale au coeur d'une Grèce toujours aussi marquée par la crise économique, dont le sublime cadre carte-postale (l'archipel des Cyclades) appelle sans forcer au dépaysement.
Itinéraire de vacances familiales qui sont loin d'être un fleuve tranquille, la narration ne s'articule non pas sur les ressorts comico-faciles d'une famille dysfonctionnelle dont la cohabitation convoque un chaos explosif, mais bien sur la banalité, pour le coup ici rafraîchissante, de la vie dans ce qu'elle a de plus sincère et authentique.

Copyright Pyramide Distribution

L'empathie est donc totale pour ce couple plutôt bien assortie (excellent tandem Vincent Dedienne/Stacy Martin, qui ont d'ailleurs appris le grec pour l'occasion), entre un français bien français - Jean - qui assume totalement ses fêlures et ses doutes, et une expatriée grecque - Marina - dont le rêve de renouer avec ses terres d'origines et l'image fantasmée de son enfance, se frappent à la dure réalité d'un contexte social et économique à l'agonie, rongé par une crise dont les ravages semblent infinis au point même que les classes dites moyennes commencent elles aussi à en souffrir.
C'est cette crise qui sert de colonne vertébrale au récit, qui détruit tout ce qu'elle touche autant qu'elle envenime les rapports - ici entre Marina et sa famille, mais aussi dans son propre couple.
Convenu et un brin bancal mais pas moins charmant, ce premier effort, qui alterne subtilement entre gravité et légèreté (même si on pourrait légitiment de parfois survoler un brin ses thèmes), se fait une petite bulle de fantaisie tendre et mélancolique qui, à défaut de renouveler la formule, n'en reste pas moins plaisante à suivre.


Jonathan Chevrier


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