[CRITIQUE] : Arthur, Malédiction
Réalisateur : Barthélémy Grossmann
Avec : Vadim Agid, Lola Andreoni, Mathieu Berger, Thalia Besson,...
Distributeur : Apollo Films
Budget : -
Genre : Épouvante-horreur.
Nationalité : Français.
Durée : 1h27min
Synopsis :
Alex est un fan des films Arthur et les Minimoys depuis qu'il est enfant. Pour son anniversaire, ses meilleurs amis lui font la surprise de l'emmener dans la maison abandonnée où le film a été tourné. Aucun d’eux ne se doute alors qu’ils se dirigent vers un piège machiavélique et mortel. Ce qui était autrefois un rêve d'enfant va bientôt se transformer en véritable cauchemar...
Critique :
Ah, les affres de la cancel culture ont fait que non seulement Luc Besson a pu tranquillement continuer sa carrière comme si de rien n'était, mais aussi et surtout laisser le bonhomme poncer jusqu'à outrance, comme aux grandes heures de feu Europa Corp, l'un de ses concepts les plus populaires pour le faire renaître de ces cendres dans une incantation visant à pisser sur le cercueil en colza où il gisait paisiblement.
Plus encore qu'un Taken 28 (Liam Neeson ne serait pas à ça près) où un hypothétique Le Transporteur 8 que le temps - mais pas le mauvais goût - nous garde encore un peu au chaud, c'est un improbable Arthur, Malédiction qui vient justement de naître de sa plume maudite, revival/spin-off déglinguée de la trilogie Arthur et les Minimoys passé à la moulinette du film de maison hanté ET de l'horreur en mode found footage, dix piges après que l'effet de mode du concept se soit vu essoré par toutes les firmes les plus opportunistes d'Hollywood.
Partant d'un concept pour le coup léger mais accrocheur (jouer sur les dérives de la fan base comme Scream dernier du nom, en catapultant une bande d'ados archi-fans de la saga originale - zéro crédibilité - au coeur de la maison ayant servi au tournage, lpin d'être aussi accueillante que le laisse présager les films), la péloche ne laisse même pas le temps à sa première bobine de tirer sa révérence pour se ramasser dans les grandes largeurs.
Passé une exposition laborieuse, la narration prétexte déroule sans trembler son petit chapiteau des horreurs, entre une intrigue faisandé pas même plus torché qu'un épisode de Scooby-Doo, boursouflée par ses elans méta et un premier degré risible, une pluie de personnages caricaturaux croqués à la truelle (des ados furieusement déconnectés de la réalité et doux comme des agneaux, tout en étant totalement ancrés dans notre ère 2.0) et aussi peu empathiques qu'ils sont bien incarnés où encore horreur risible et illisible tournée sans ambition (un comble quand on pense à The Medium de Banjong Pisanthanakun, qui bouscule le genre avec une énergie sauvage), bardée de SFX foireux.
Encore plus prude et aseptisé que la trilogie originale, ne prélevant jamais la sève captivante de son concept (la cruelle - et sanglante - réalité perçant la bulle protectrice enfantine d'une oeuvre doudou, pour mieux initier à la dure la jeunesse à l'âge adulte) et ne sachant jamais vers quel public cible se tourner, Arthur, Malédiction incarne une bande vide remplie par du vide et qui fait pourtant plus de bruit que de raison.
Un grand chelem de la honte qui cherche à réhabiliter Promenons-nous dans les bois autant qu'il enchaîne les moments embarrassants sur une petite heure et demie bien trop longue, tellement que l'on à même plus la force de les compter...
Jonathan Chevrier
Avec : Vadim Agid, Lola Andreoni, Mathieu Berger, Thalia Besson,...
Distributeur : Apollo Films
Budget : -
Genre : Épouvante-horreur.
Nationalité : Français.
Durée : 1h27min
Synopsis :
Alex est un fan des films Arthur et les Minimoys depuis qu'il est enfant. Pour son anniversaire, ses meilleurs amis lui font la surprise de l'emmener dans la maison abandonnée où le film a été tourné. Aucun d’eux ne se doute alors qu’ils se dirigent vers un piège machiavélique et mortel. Ce qui était autrefois un rêve d'enfant va bientôt se transformer en véritable cauchemar...
Critique :
Ne prélevant jamais la sève captivante de son concept et ne sachant jamais vers quel public cible se tourner, #ArthurMalédiction incarne une bande vide remplie par du vide et qui fait salement du bruit, un grand chelem de la honte qui s'amuse à enchaîner les moments embarrassants pic.twitter.com/q3voMlHT7K
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) June 29, 2022
Ah, les affres de la cancel culture ont fait que non seulement Luc Besson a pu tranquillement continuer sa carrière comme si de rien n'était, mais aussi et surtout laisser le bonhomme poncer jusqu'à outrance, comme aux grandes heures de feu Europa Corp, l'un de ses concepts les plus populaires pour le faire renaître de ces cendres dans une incantation visant à pisser sur le cercueil en colza où il gisait paisiblement.
Plus encore qu'un Taken 28 (Liam Neeson ne serait pas à ça près) où un hypothétique Le Transporteur 8 que le temps - mais pas le mauvais goût - nous garde encore un peu au chaud, c'est un improbable Arthur, Malédiction qui vient justement de naître de sa plume maudite, revival/spin-off déglinguée de la trilogie Arthur et les Minimoys passé à la moulinette du film de maison hanté ET de l'horreur en mode found footage, dix piges après que l'effet de mode du concept se soit vu essoré par toutes les firmes les plus opportunistes d'Hollywood.
Partant d'un concept pour le coup léger mais accrocheur (jouer sur les dérives de la fan base comme Scream dernier du nom, en catapultant une bande d'ados archi-fans de la saga originale - zéro crédibilité - au coeur de la maison ayant servi au tournage, lpin d'être aussi accueillante que le laisse présager les films), la péloche ne laisse même pas le temps à sa première bobine de tirer sa révérence pour se ramasser dans les grandes largeurs.
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Passé une exposition laborieuse, la narration prétexte déroule sans trembler son petit chapiteau des horreurs, entre une intrigue faisandé pas même plus torché qu'un épisode de Scooby-Doo, boursouflée par ses elans méta et un premier degré risible, une pluie de personnages caricaturaux croqués à la truelle (des ados furieusement déconnectés de la réalité et doux comme des agneaux, tout en étant totalement ancrés dans notre ère 2.0) et aussi peu empathiques qu'ils sont bien incarnés où encore horreur risible et illisible tournée sans ambition (un comble quand on pense à The Medium de Banjong Pisanthanakun, qui bouscule le genre avec une énergie sauvage), bardée de SFX foireux.
Encore plus prude et aseptisé que la trilogie originale, ne prélevant jamais la sève captivante de son concept (la cruelle - et sanglante - réalité perçant la bulle protectrice enfantine d'une oeuvre doudou, pour mieux initier à la dure la jeunesse à l'âge adulte) et ne sachant jamais vers quel public cible se tourner, Arthur, Malédiction incarne une bande vide remplie par du vide et qui fait pourtant plus de bruit que de raison.
Un grand chelem de la honte qui cherche à réhabiliter Promenons-nous dans les bois autant qu'il enchaîne les moments embarrassants sur une petite heure et demie bien trop longue, tellement que l'on à même plus la force de les compter...
Jonathan Chevrier