[CRITIQUE] : Who We Are : Chronique du racisme aux États-Unis
Réalisatrices : Emily et Sarah Kunstler
Acteurs : -
Distributeur : (Sony Pictures Home Vidéo)
Budget : -
Genre : Documentaire.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h58min.
Synopsis :
Version documentaire de la conférence de Jeffery Robinson, avocat de l'ACLU, sur les racines profondes de la suprématie blanche dans l'histoire américaine.
Critique :
Who We Are : Chronique du racisme aux États-Unis d'Emily et Sarah Kunstler, c'est purement et simplement la mise en images frappante et radicale de l'histoire d'une vérité qu'une (grande) tranche de l'Amérique refuse de voir en face, comme si cette acceptation se traduierait en un drame apocalyptique : une démocratie juste et vraie, à en terroriser plus d'un républicain.
Rappel précieux d'une affliction sociétale toujours et inlassablement actuelle, le documentaire est totalement vissé où presque sur les talents d'orateur de Jeffrey Robinson qui, après quarante ans de travail comme avocat de la défense pénale et des droits civils, s'est plongé avec passion dans l'histoire des afro-américains au point d'organiser une conférence sur l'histoire de la suprématie blanche en Amérique, examinant les causes et les nombreux effets des décisions politiques qui ont menés à la banalisation des comportements racistes d'un pays à la moralité ambiguë.
Plus nuancé qu'il ne le laisse penser de prime abord, sans pour autant se priver d'asséner avec décontraction ses rafales avec justesse, l'effort démonte les fondements corrompus autant que les préjugés conscients et inconscients qui persistent à exister dans une nation qui n'a de cesse de repousser toute égalité : de la fin de la guerre civile aux mouvements des droits civiques des années 60, en passant par le tout récent mouvement Black Lives Matter.
Sans doute pas aussi incisif que les oeuvres fictionnelles de cinéastes talentueux et engagés (Barry Jenkins, Ava DuVernay, Raoul Peck où encore Jordan Peele), Who We Are : Chronique du racisme aux États-Unis n'en est pas moins nécessaire, véritable remise à niveau galvanisante pour tout spectateur conscient des plaies béantes qui gangrènent l'Amérique - mais pas que -, que gentiment didactique pour ceux qui n'en n'ont pas véritablement conscience où, plutôt, qui prônent de manière profondément irritante une politique de l'autruche qui n'est définitivement plus audible aujourd'hui.
Un examen réfléchi, détaillé et honnête d'un racisme éternellement nié, qui expose clairement et succinctement les faits réels d'une histoire constamment sous le feu de la réappropriation et de la désinformation.
Prenant et fascinant.
Jonathan Chevrier
Acteurs : -
Distributeur : (Sony Pictures Home Vidéo)
Budget : -
Genre : Documentaire.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h58min.
Synopsis :
Version documentaire de la conférence de Jeffery Robinson, avocat de l'ACLU, sur les racines profondes de la suprématie blanche dans l'histoire américaine.
Critique :
Rappel nécessaire d'une affliction sociétale toujours et inlassablement actuelle, #WhoWeAre : Chronique du racisme aux États-Unis se fait simplement la mise en images frappante et radicale de l'histoire d'une vérité qu'une tranche de l'Amérique refuse toujours de voir en face. pic.twitter.com/ZEoT3bONvP
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) May 10, 2022
Who We Are : Chronique du racisme aux États-Unis d'Emily et Sarah Kunstler, c'est purement et simplement la mise en images frappante et radicale de l'histoire d'une vérité qu'une (grande) tranche de l'Amérique refuse de voir en face, comme si cette acceptation se traduierait en un drame apocalyptique : une démocratie juste et vraie, à en terroriser plus d'un républicain.
Rappel précieux d'une affliction sociétale toujours et inlassablement actuelle, le documentaire est totalement vissé où presque sur les talents d'orateur de Jeffrey Robinson qui, après quarante ans de travail comme avocat de la défense pénale et des droits civils, s'est plongé avec passion dans l'histoire des afro-américains au point d'organiser une conférence sur l'histoire de la suprématie blanche en Amérique, examinant les causes et les nombreux effets des décisions politiques qui ont menés à la banalisation des comportements racistes d'un pays à la moralité ambiguë.
Courtesy of Sony Pictures Classics |
Plus nuancé qu'il ne le laisse penser de prime abord, sans pour autant se priver d'asséner avec décontraction ses rafales avec justesse, l'effort démonte les fondements corrompus autant que les préjugés conscients et inconscients qui persistent à exister dans une nation qui n'a de cesse de repousser toute égalité : de la fin de la guerre civile aux mouvements des droits civiques des années 60, en passant par le tout récent mouvement Black Lives Matter.
Sans doute pas aussi incisif que les oeuvres fictionnelles de cinéastes talentueux et engagés (Barry Jenkins, Ava DuVernay, Raoul Peck où encore Jordan Peele), Who We Are : Chronique du racisme aux États-Unis n'en est pas moins nécessaire, véritable remise à niveau galvanisante pour tout spectateur conscient des plaies béantes qui gangrènent l'Amérique - mais pas que -, que gentiment didactique pour ceux qui n'en n'ont pas véritablement conscience où, plutôt, qui prônent de manière profondément irritante une politique de l'autruche qui n'est définitivement plus audible aujourd'hui.
Un examen réfléchi, détaillé et honnête d'un racisme éternellement nié, qui expose clairement et succinctement les faits réels d'une histoire constamment sous le feu de la réappropriation et de la désinformation.
Prenant et fascinant.
Jonathan Chevrier