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[CRITIQUE] : Tic et Tac, les rangers du risque : Le Film


Réalisateur : Akiva Schaffer
Acteurs : avec les voix de Andy Samberg, John Mulaney, KiKi Layne,...
Distributeur : Disney Plus France
Budget : -
Genre : Animation, Action, Comédie, Famille, Aventure.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h37min

Synopsis :
De nos jours, Tic et Tac évoluent autant dans le monde de l’animation que dans celui des humains. Depuis la déprogrammation de la série dont ils étaient les héros, leurs vies ont pris des directions diamétralement opposées. Tic s’est reconverti en représentant en assurances et mène une existence ordinaire dans une banlieue résidentielle. À l’inverse, Tac a fait l’objet d’une opération médicale et se produit dans des galas et conventions empreints de nostalgie, où il tente vainement de retrouver sa gloire passée. Lorsqu’un de leur ancien partenaire d’aventure disparaît mystérieusement, Tic et Tac n’ont d’autre solution que de renouer avec leur amitié passée et de reprendre leurs chapeaux de détectives pour partir à son secours...



Critique :


Tous les mômes biberonnés à la télévision des 90s se souviennent un minimum de Tic et Tac, les rangers du risque, ce petit bout d'animation centrée sur deux tamias devenus détectives, se lançant des aventures aussi gentiment futiles qu'absurdes, ne demandant jamais troo d'attention à un public cible qui n'était pas forcément armé pour lui en donner plus que de raison non plus.
Pas de quoi en proposer un remake plus de trois décennies plus tard mais comme les remises à jour sont chaudes en ce moment chez la firme aux grandes oreilles, qui ne manque pas une occasion de faire du neuf avec du vieux pour gonfler - même avec du vide - le contenu de sa plateforme, voilà que débarque un film éponyme, chapeauté par Akiva Schaffer, visant à prendre la température pour un hypothétique retour plus marqué à l'avenir et à optimiser ce qui, sur le papier, n'a résolument pas beaucoup de matière.

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Cochant savamment toutes les cases du cahier des charges d'un remake Disney, la péloche incarne le cocktail assez difforme entre une bande animée fandarde et décomplexée, et une campagne promotionnelle cynique du catalogue maison, sorte de Space Jam : Legacy 2.0 dont les rappels incessants à la pop culture ne sont là que pour nourrir un script amorphe, cherchant tout du long à être un riff auto-réflexif et méta engoncé dans une litanie de styles cinématographiques pas toujours bien digérés.
Mais dans cette formule férocement opportuniste se cachent pourtant quelques lueurs d'espoir, Schaffer apportant son joli lot de moments humoristiques nuancés - surtout du côté du méta-humour de l'intrigue -, tout en donnant un maximum de dynamisme à une histoire prétexte qui louche in fine plus vers l'hystérique Ralph 2.0 que le chef-d'oeuvre Qui veut la peau de Roger Rabbit, une pâle immitation de figures connues pour mieux capitaliser sur la nostalgie de son auditoire.
Dommage, tant le film prend totalement son irrévérence à cœur mais laisse dans le même temps de côté son intrigue désordonnée et plate, un comble tant Lonely Island sait d'habitude négocier brillamment avec tous les virages tortueux de la satire...


Jonathan Chevrier


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