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[CRITIQUE] : Monday


Réalisateur : Argyris Papadimitropoulos
Avec : Sebastian Stan, Denise Gough, Dominique Tipper,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Drame, Romance.
Nationalité : Grecque, Britannique, Américain.
Durée : 1h56min

Synopsis :
Deux américains autodestructeurs, vivant entre Athènes et les îles grecques, plongent dans une romance semblable à un tsunami.



Critique :


Sans crier gare, Sebastian Stan est peut-être en train de se créer, non sans quelques incursions au coeur des grosses productions du MCU, l'un des parcours les plus intéressants du moment au sein du si fascinant giron du cinéma indépendant US.
Preuve en est avec Monday d'Argyris Papadimitropoulos, nouvelle exploration sur la banalité terrifiante du quotidien et de la vie amoureuse, reflétant avec précision les hauts et les bas d'un couple une fois que le nuage enthousiaste des premières heures s'estompe et que la poussière d'une hypothétique existence commune commence à se déposer sur les coeurs et les esprits.
Une gifle de la dureté de la réalité mais aussi et surtout de l'amour, qui va brutalement frapper deux américains autodestructeurs vivant entre Athènes et les îles grecques, Mickey et Chloe, qui après un week-end éclair vont se lancet dans une liaison tumultueuse appelée à s'effondrer, puisque brûlée dès le départ par les deux bouts.

Photograph: Toronto film festival

Intriguant et torride autant qu'il a le bon ton de ne pas se perdre dans un romantisme de la réalité passablement irritable, Monday narre l'ivresse - littéralement - organique des premiers instants de la relation troublée et troublante entre une avocate spécialisée dans l'immigration et un DJ; les pérégrinations sentimentales de deux expatriés dans un cadre paradisiaque, qui peut se voir autant comme le versant sombre qu'une réponse désespérément honnête au volubile et enivrant Before Sunset de Richard Linklater.
Expurgé de ses petits éclats de violences qui faisait la singularité de ses précédents efforts, Papadimitropoulos préfère ici la brutalité et l'authenticité de la vie dans ce qu'elle a de plus heureuse, triste et passionnée, sondant son histoire d'amour tel les morceaux d'un puzzle en (re)construction, porté par les âmes de deux trentenaires désespérés (porté par le naturalisme enivrant des prestations habitées et décomplexées de Sebastian Stan et Denise Gough), épousant l'absurdité et la spontanéité de leur esprit adulescent refusant pleinement de grandir.
Les lundis sont toujours difficiles...


Jonathan Chevrier


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