[CRITIQUE] : Hommes au bord de la crise de nerfs
Réalisatrice : Audrey Dana
Acteurs : Marina Hands, Thierry Lhermitte, Ramzy Bedia, François-Xavier Demaison, Laurent Stocker, Pascal Delomon,...
Distributeur : Warner Bros. France
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h37min.
Synopsis :
Sept hommes, de 17 à 70 ans, que tout oppose, sinon d’être au bord de la crise de nerfs, se retrouvent embarqués dans une thérapie de groupe en pleine nature sauvage. Ce stage mystérieux, « exclusivement réservé aux hommes », est censé faire des miracles. Première surprise à leur arrivée : le coach est une femme ! Imprévisible et déroutante, elle va tout faire pour les aider à aller mieux. Avec ou sans leur consentement…
Critique :
On avait laissé le pendant réalisatrice d'Audrey Dana en 2017 avec le franchement peu recommandable - pour être poli - Si j'étais un homme, vision ultra-beauf - mais au féminin - sur la difficulté du bon vivre ensemble qui scrutait les affres de la masculinité sous le ton de l'ironie en partant d'un pitch abracadabrantesque (une femme voit que tout le bazar reproductif d'un homme lui pousse littéralement entre les jambes), pour mieux cocher toutes les cases des lieux communs scabreux et vulgaires (un pénis : une envie constante de sexe, comme si on sortait tout droit du olus bas du front des films pour ados ricain), plutôt que de nourrir une étude approfondie du fossé des inégalités sexuelles où encore des différenciations socio-culturelles entre l'homme et la femme.
Un écueil dans lequel elle ne tombe - heureusement - pas avec son troisième long-métrage, Hommes au bord de la crise de nerfs, où elle sonde à nouveau la figure masculine en lui apportant un regard cette fois-ci joliment nuancé et pluriel.
Au travers de la crise existentielle de sept hommes diamétralement opposés et de toutes générations, qui se retrouvent tous en pleine nature - les magnifiques récifs montagneux du Vercors - pour suivre une thérapie de groupe chapeauté par une femme (géniale Marina Hands), la cinéaste profite de l'isolement imposé par son cadre pour décortiquer la psychologie masculine dans son versant le plus fragile et sincère, avec un regard dénué de tout jugement et emprunt d'empathie et de pudeur sur cette poignée d'hommes ayant tous atteint différents points de rupture.
Dans une sorte de réponse au masculin de son premier effort - Sous les Jupes des Filles -, le film se fait une comédie chorale certes pas toujours adroite dans son humour parfois un brin poussif, mais qui se veut comme un large et décomplexé canevas de la masculinité face au tumulte du XXIème siècle.
Un petit bout de cinéma à l'énergie aussi foutraque que communicative, modeste dans sa forme et finalement attachant dans son fond, pour lequel Thierry Lhermitte - en veuf acariâtre - et Ramzy Bedia - frappé par une phobie de la castration -, offrent leurs meilleures prestations depuis bien longtemps.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Marina Hands, Thierry Lhermitte, Ramzy Bedia, François-Xavier Demaison, Laurent Stocker, Pascal Delomon,...
Distributeur : Warner Bros. France
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h37min.
Synopsis :
Sept hommes, de 17 à 70 ans, que tout oppose, sinon d’être au bord de la crise de nerfs, se retrouvent embarqués dans une thérapie de groupe en pleine nature sauvage. Ce stage mystérieux, « exclusivement réservé aux hommes », est censé faire des miracles. Première surprise à leur arrivée : le coach est une femme ! Imprévisible et déroutante, elle va tout faire pour les aider à aller mieux. Avec ou sans leur consentement…
Critique :
Dans une sorte de réponse au masculin de son premier effort - Sous les Jupes des Filles -, Audrey Dana fait de son #HommesAuBordDeLaCriseDeNerfs une comédie chorale certes pas toujours adroite dans son humour, mais juste dans son regard empathique sur une poignée d'hommes acculés pic.twitter.com/zA6PU8K0aC
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) May 22, 2022
On avait laissé le pendant réalisatrice d'Audrey Dana en 2017 avec le franchement peu recommandable - pour être poli - Si j'étais un homme, vision ultra-beauf - mais au féminin - sur la difficulté du bon vivre ensemble qui scrutait les affres de la masculinité sous le ton de l'ironie en partant d'un pitch abracadabrantesque (une femme voit que tout le bazar reproductif d'un homme lui pousse littéralement entre les jambes), pour mieux cocher toutes les cases des lieux communs scabreux et vulgaires (un pénis : une envie constante de sexe, comme si on sortait tout droit du olus bas du front des films pour ados ricain), plutôt que de nourrir une étude approfondie du fossé des inégalités sexuelles où encore des différenciations socio-culturelles entre l'homme et la femme.
Un écueil dans lequel elle ne tombe - heureusement - pas avec son troisième long-métrage, Hommes au bord de la crise de nerfs, où elle sonde à nouveau la figure masculine en lui apportant un regard cette fois-ci joliment nuancé et pluriel.
Copyright Christine Tamalet/Curiosa Films - France 2 Cinéma - Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma - Marvelous Productions |
Au travers de la crise existentielle de sept hommes diamétralement opposés et de toutes générations, qui se retrouvent tous en pleine nature - les magnifiques récifs montagneux du Vercors - pour suivre une thérapie de groupe chapeauté par une femme (géniale Marina Hands), la cinéaste profite de l'isolement imposé par son cadre pour décortiquer la psychologie masculine dans son versant le plus fragile et sincère, avec un regard dénué de tout jugement et emprunt d'empathie et de pudeur sur cette poignée d'hommes ayant tous atteint différents points de rupture.
Dans une sorte de réponse au masculin de son premier effort - Sous les Jupes des Filles -, le film se fait une comédie chorale certes pas toujours adroite dans son humour parfois un brin poussif, mais qui se veut comme un large et décomplexé canevas de la masculinité face au tumulte du XXIème siècle.
Un petit bout de cinéma à l'énergie aussi foutraque que communicative, modeste dans sa forme et finalement attachant dans son fond, pour lequel Thierry Lhermitte - en veuf acariâtre - et Ramzy Bedia - frappé par une phobie de la castration -, offrent leurs meilleures prestations depuis bien longtemps.
Jonathan Chevrier