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[CRITIQUE] : Les Bad Guys


Réalisateur : Pierre Perifel
Acteurs : avec les voix de Pierre Niney, Igor Gotesman, Doully,...
Distributeur : Universal Pictures International France
Budget : -
Genre : Animation, Aventure, Comédie, Famille.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h40min

Synopsis :
Les Bad Guys, la nouvelle comédie d’aventures de Dreamworks Animations, inspirée par la série éponyme de livres pour enfants à succès, met en scène une bande d’animaux, redoutables criminels de haut vol, qui sont sur le point de commettre leur méfait le plus éclatant : devenir des citoyens respectables.
Ces cinq compères sont tristement célèbres pour leurs aptitudes respectives au crime :

- M. Loup, le fringant pickpocket
- M. Serpent, le perceur de coffre forts blasé
- M. Requin, l’expert en camouflage au sang très très froid
- M. Piranha, le gros bras excessivement soupe au lait de la bande
- Mlle Tarentule, la pirate informatique dont les talents de hacker sont aussi aiguisés que sa langue.

Mais après des années d’incalculables méfaits, ceux qui sont devenus sans conteste les malfrats les plus recherchés du monde, finissent par se faire arrêter. Mr Loup conclut alors un marché (qu’il n’a évidemment pas l’intention d’honorer) afin de s’éviter ainsi qu’à ses compères, bien des années en prison : les Bad Guys vont devenir honorables.
Sous la tutelle de leur nouveau mentor, un cochon d’Inde aussi adorable qu’arrogant, le Professeur Marmelade, les Bad Guys sont bien partis pour rouler leur monde et faire croire à tous qu’ils ont changé. Mais ce faisant, Mr Loup commence à comprendre que faire vraiment le bien pourrait être la clef de ce qui lui a toujours manqué : la reconnaissance. Alors qu’un nouveau méchant s’en prend à la ville, va-t-il pouvoir persuader ses acolytes de le suivre sur le chemin de la rédemption et de devenir enfin des gentils ?



Critique :


Excepté la vénéré trilogie Dragons, la seule franchise qui peut vraiment se targuer d'avoir à sa barre un cinéaste qui aimait autant son histoire que son auditoire (Dean DeBlois <3), pour ne pas jeter Harold et Krokmou au coeur des limbes sans âme de l'algorithme de la franchisation à outrance - Shrek et Madagascar n'en sont jamais revenus -; Dreamworks n'a jamais réellement su sauver ces solides concepts dans sa guéguerre désormais caduc, l'opposant à Pixar, les saccageant dans des suites toutes plus prototypées qu'autre chose.
Preuve en est avec les suites récentes de Baby Boss et Les Croods dégainées en salles cet été, qui ne trahissaient pas cette règle et avaient tout du gâchis en bon et dû forme.
Autant dire qu'il y avait quelque chose de rafraîchissant dans l'idée de voir la firme jouer un brin la carte de l'originalité (tout dû moins, à leur échelle) avec un nouveau divertissement prometteur : Les Bad Guys du frenchy Pierre Perifel, tiré d’une série de livres australiens pour enfants issue de la plume de Aaron Blabey.

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Bonne pioche finalement, tant le film a tout d'un pur riff animé à la Ocean's Eleven autant qu'une petite lettre d'amour au cinéma de Tarantino, un film de braquage familial qui use habilement des tropes familiers du genre pour mieux délivrer un message assez juste sur le fait de ne pas juger les livres par leurs couvertures (tout comme le diptyque Les Mondes de Ralph), où plutôt les animaux sur leurs apparences tant ici les héros sont des animaux constamment stigmatisés comme les méchants dans les livres et contes pour enfants.
Catapulté dans un univers fantastique où les humains et les animaux anthropomorphes coexistent, la narration certes simpliste et prévisible mais résolument efficace déroule une amusante séries de rebondissements entourant la quête déglinguée de rédemption - et de reconnaissance - d'une poignée de criminels doués, dont le dynamisme épouse joliment une animation 2D et 3D et un casting vocal original au diapason.
Esthétiquement soigné et un brin potache dans son humour, Les Bad Guys aurait clairement mérité un récit plus complexe mais il se démarque subtilement du tout commun, pour incarner une évasion suffisamment drôle, référencée et légère pour emporter l'adhésion de son public cible.
Un parfait lanceur de franchise en somme ce qui, au vu Dreamworks, serait presque un point en sa défaveur...


Jonathan Chevrier