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[CRITIQUE] : The Weekend Away


Réalisatrice : Kim Farrant
Acteurs : Leighton Meester, Luke Norris, Christina Wolfe, Ziad Bakri ,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h29min.

Synopsis :
Quand sa meilleure amie disparaît lors d'un voyage en Croatie, Beth fait tout pour élucider ce mystère. Mais chaque indice la mène à une nouvelle troublante désillusion.



Critique :


Dans son incroyable proposition de divertissements consommables et/ou jetables, Netflix s'échine avant tout et surtout à ne dégainer que des péloches dont l'intention première est de divertir plus que de marquer la psyché de son auditoire (même si quelques contre-exemples pointent parfois le bout de leur nez).
En ce sens, et parce qu'ils ne doivent souvent jamais être pris pour plus qu'elles ne sont, ses expériences télévisées réservent quelques petites surprises et réussissent à faire mouche, même si elle ne pète pas dans la soie de l'originalité et qu'elles sont aussi vite vues qu'oubliées.
Thriller furieusement familier louchant gentiment sur les canons de récente mémoire les plus fragiles du genre (La Fille du Train et Double Jeu en tête), The Weekend Away de Kim Farrant, dont l'issue est perceptible dès le premier acte (le script est écrit par Sarah Alderant, qui adapte son propre roman éponyme), est aussi prévisible qu'il n'est jamais vraiment ennuyeux, faisant constamment fit de ses menues absurdités pour rouler sa bosse avec assurance, distillant même parfois de séduisants petits shots d'adrénaline.

Copyright Ivan Sardi/Netflix

Taillé dans le même bois que tous les thrillers sympathico-ringards des 90s, où l'intrigue un brin faisandé (vissée une mère anxieuse catapultée au coeur d'une situation cauchemardesque : la mort de sa meilleure amie lors d'un weekend de détente en Croatie) a plus de rebondissements que les routes tortueuses empruntées par les protagonistes pour atteindre leur AirBnB, la péloche n'en reste pas moins plaisante dans la simplicité évidente qu'elle a de tisser une toile familière dans laquelle il est aussi agréable de se perdre que dans la beauté des cadres qu'elle met en images (une Croatie séduisante et ensoleillée, captée avec amour par la photographie Noah Greenberg).
Sorte de diaporama photos touristique au charme surrané, contant l'escapade amicale la plus désastreuse de tous les temps, le film sert avant tout de vitrine improbable à la performance solide de Leighton Meester, qui capture avec sincérité l'état mental de plus en plus déséquilibré et la fatigue désespérée de son personnage.
The Weekend Away ne (sur)vit uniquement ou presque que sur l'engagement que son interprétation (à laquelle s'ajoute un Ziad Bakri touchant en chauffeur de taxi incroyablement aidant et compatissant) suscite ou non chez le spectateur, et pour ceux qui se laisseront absorbé par son regard joliment expressif, la balade, épurée et ne dépassant pas les quatre-vingt-dix minutes, sera loin d'être totalement désagréable.


Jonathan Chevrier


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