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[CRITIQUE] : L'homme de Dieu


Réalisatrice : Yelena Popovic
Avec : Aris Servetalis, Alexander Petrov, Tonia Sotiropoulou, Mickey Rourke,…
Distributeur : Saje Distribution
Budget : -
Genre : Drame, Biopic.
Nationalité : Grec.
Durée : 1h49min

Synopsis :
Exilé injustement, condamné sans jugement, calomnié sans motif. La vie, les épreuves et les tribulations d’un homme de Dieu, Saint Nectarios d'Égine, qui supporta jusqu’au bout la haine injuste de ses ennemis tout en prêchant la Parole de Dieu sans relâche.



Critique :

Exilé, calomnié et condamné sans procès, Saint Nectarios - Saint Nectare par chez nous -, canonisé par le Patriarcat de Constantinople en 1961, obtient cette année les honneurs d'un long-métrage totalement voué à sa propre gloire, et sobrement intitulé L'homme de Dieu.
Un drame sépia, férocement épuré et digne, qui marque le premier passage derriere la caméra de la réalisatrice serbe Yelena Popovic, qui s'est admirablement bien informé et documenté pour l'occasion sur cette figure religieuse contemporaine pas forcément connue du grand public - excepté les plus orthodoxes et/ou grecs d'entre eux.
Hagiographie d'une simplicité salutaire, la narration établit tout naturellement et assez rapidement son sujet comme un faiseur de miracles pieux et humble, totalement au service de sa communauté même s'il n'a eu de cesse d'être dénigré au fil de son existence.

SAJE DISTRIBUTION

Un personnage incarné avec sincérité et conviction par un Aris Servetalis impliqué, se lançant tout du long dans une sorte d'hommage timide à la performance d'Enrique Irazoqui dans l'Évangile selon Matthieu de Pasolini.
Joliment didactique même si porté par un rythme un poil plombant, l'intrigue trottine à un galop serein - trop peut-être -, sublimant l'humilité et l'humanité de son héros même si elle laisse, au bout de près de deux heures de bobines, le sentiment de se consumer dans le tourment perpétuel des humiliations subies par Nectarios.
Une étrange sensation, d'autant qu'elle s'échine tout du long à se concentrer sur l'âme profonde du Saint, mettant en évidence la grandeur de sa foi, de son humilité et de sa révérence, sans jamais tomber dans le piège putassier du drame historique larmoyant.
Étrange également comme le caméo improbable en fin de métrage, d'un Mickey Rourke en lépreux, qui donne sans forcément le vouloir de sa présence, une aura supplémentaire à ce récit de sainte rédemption, de résilience et de pureté.


Jonathan Chevrier


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