Breaking News

[CRITIQUE] : Un papa hors pair


Réalisateur : Paul Weitz
Acteurs : Kevin Hart, DeWanda Wise, Lil Rel Howery, Anthony Carrigan, Alfre Woodard, Paul Reiser,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Drame, Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h49min

Synopsis :
Après le décès de sa femme, un nouveau père prend les rênes du métier le plus difficile au monde : celui de parent. Inspiré d'une histoire vraie.



Critique :


Tout part d'une tragédie intime comme beaucoup de familles en connaissent chaque année, celle vécue par Matt Logelin qui en 2008, avait brusquement perdu sa femme, Liz, des suites d'une embolie pulmonaire après qu'elle ait donné naissance à leur fille, Maddy.
Exorcisant son chagrin et sa difficulté à assumer son rôle de père par l'écriture, ses nombreux articles de son blog ont conduit à la création de ce qui deviendra un best-seller 2011 Two Kisses for Maddy: A Memoir of Loss and Love.
Et, Hollywood oblige, le processus d'adaptation de tout succès littéraire étant devenue monnaie courante en ces temps de disette créative, le roman est devenue une version légèrement plus fictive sur pellicule passant directement par la case Netflix : Fatherhood - Un Papa hors Pair par chez nous -, mise en boîte par Paul Weitz et porté par un Kevin Hart qui a enfin l'occasion de montrer qu'il n'est pas uniquement qu'un comédien (très) doué pour faire rire son spectateur.

Copyright PHILIPPE BOSSE/NETFLIX

Pas forcément aidé par une chronologie gentiment confuse qui s'amuse un peu trop à faire le yoyo entre les temporalités, la péloche aurait très bien pu se perdre (ce qu'elle fait en partie, ne la survendons pas trop non plus) dans les méandres de la comédie alignant les galères d'un père célibataire entre accidents de couches, de cuisines et autres erreurs en pagaille.
Fort heureusement, Weitz (rompu au genre, même s'il se montre moins inspiré que pour son excellent Pour un Garçon) joue résolument plus la carte de la dramédie douce et tendre privilégiant le coeur à la potacherie facile (même si elle arpente ce terrain parfois), et se concentre sur le poids émotionnel de la parentalité - couplé à une impossibilité de pleinement pouvoir faire son deuil -, les sentiments d'inadéquation et de lutte constante pour faire les bons choix, plutôt qu'un enchaînement des séquences/situations clichées cherchant ardemment des rires bon marché.
Laissant de côté sa présence énergique et maniaque - mais géniale - au placard pour voguer vers un terrain plus sérieux qui lui sied à merveille, Kevin Hart porte avec sérénité le tribut émotionnel et physique de son personnage, et relève (tous comme les autres membres du casting, Alfre Woodard en tête dans le rôle de la belle-mère dure et manipulatrice) les errances d'une écriture certes pas très finaude - et résolvant un peu trop aisément ses nombreux dilemnes - mais infiniment sincère.

Copyright Netflix/Philippe Bosse

Dans un Boston particulièrement touristique (assez rare pour être notifié), Fatherhood a beau être aussi générique et familier que son titre le laisse présager, il n'en reste pas moins un petit bout de cinéma au coeur gros comme ça, suffisamment sincère et poignant pour faire son office; un vrai film Netflix en somme, sympathique mais oubliable, qui pourrait pourtant permettre à Hart d'offrir un nouveau souffle dramatique à sa carrière - et on est clairement pour.


Jonathan Chevrier


Aucun commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.