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[CRITIQUE] : Hitman & Bodyguard 2


Réalisateur : Patrick Hughes
Acteurs : Ryan Reynolds, Samuel L. Jackson, Salma Hayek, Antonio Banderas, Frank Grillo, Morgan Freeman, Caroline Goodall,...
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Budget : -
Genre :  Action, Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h57min

Synopsis :
Après tout ce qu’il a vécu de difficile, Michael Bryce, l’ancien garde du corps déchu, avait bien besoin d’une pause. C’est ainsi qu’il se retrouve en séjour thérapeutique sur la côte italienne, avec pour instruction de se tenir éloigné de toute violence et de n’approcher aucune arme...
C’était compter sans Darius Kincaid, le tueur à gages qui a dynamité sa vie, et Sonia, sa délicieuse épouse lourdement armée, qui vont l’entraîner dans un nouveau plan foireux peuplé de mafieux, de tueurs, d’explosions, de bagarres et de complots, avec en prime un redoutable virus informatique et un milliardaire ivre de vengeance. Bonnes vacances, Michael !



Critique :


Succès surprise (et on serait presque tenté de dire mérité) oblige, Hitman & Bodyguard se devait de jouer la carte de la franchise au sein d'une Hollywood la putain qui n'a de cesse d'user jusqu'à la moelle tout concept un minimum populaire.
Pourquoi pas après tout, du bon buddy movie qui s'assume tout du long comme à la belle époque, avec deux interprètes - les géniaux Ryan Reynolds et Samuel L. Jackson - en vedette, ça ne court plus vraiment les rues aujourd'hui, et appliqué la méthode du " bigger and faster " à la recette déjà solidement calibré du film de Patrick Hughes, de retour derrière la caméra, ne pouvait que satisfaire les amoureux du genre.
Et ce qui lui manque en fraîcheur (on ne peut pas dire originalité ici), cette suite la compense avec un enthousiasme et une assurance improbables, plongeant tête la première dans un humour facile et vulgaire (ça jure comme ce n'est pas permis... tant mieux) mais surtout une approche picaresque de la violence comique, tellement over-the-top qu'il est difficile de ne pas ressentir une infinie sympathie pour sa personne.

Copyright Metropolitan FilmExport

Vraie production d'un autre temps, maladroite (au moins autant que son titre US - Hitman's Wife's Bodyguard) et savoureusement cartoonesque à souhait, porté par un pitch - évidemment - simpliste et conventionnel, tout droit sortie de la franchise Moi, Moche et Méchant (un Banderas milliardaire psychopathe nommé Aristote Papadopolous, a pour plan diabolique de détruire le reste de l'Union européenne afin que la Grèce retrouve sa gloire passée et se venge des sanctions économiques à son encontre... ce que va empêcher Michael Bryce, Darius Kincaid et sa femme Sonia), qui accentue doublement la gimmick du premier opus (ils sont désormais deux à hemasculer Bryce); Hitman & Bodyguard 2 a beau être un divertissement inoffensif qui ne renouvellera jamais le genre (il n'en a pas les moyens, mais n'en a de toute manière jamais l'ambition non plus) qu'il aborde avec un respect évident, et qui se paume souvent dans ses sous-intrigues (le désir d'être mère de Sonia ou encore la quête de figure paternelle de Bryce, sonnent un peu faux et ralentissent douloureusement l'action), il n'en reste pas moins un savoureux B movie humble, efficace et fleurant bon le 80s/90s flavor.

Copyright Metropolitan FilmExport

Petit plaisir coupable volontairement naïf dans son pastiche (du film d'action autant que du film d'espionnage), mené tambour battant et cornaqué avec plus ou moins de solidité par Hughes (un mélange étonnamment équilibré entre une action lisible et une propension à user/abuser de la sheaky cam); cette suite envoie férocement du petit bois tant qu'on la laisse nous guider sans réserve, suivant au pied de la lettre son - maigre - cahier des charges d'aventure comico-musclée hautement survoltée.
Référencée, à la cohérence aussi aveugle et absente que sa démesure est décomplexée, la péloche fait certes a nouveau du neuf avec du vieux mais il le fait globalement bien, surtout quand il laisse s'exprimer l'enthousiasme fougeux de son trio vedette Reynolds/Jackson/Hayek (cette dernière vole même la vedette aux deux autres, dans son exubérance savoureusement excessive), à l'aise aussi bien guns à la main qu'avec les nombreuses punchlines qui émaillent les (faciles) dialogues, là ou le casting de seconds couteaux, en roue libre, peine plus à marquer (Freeman cabotine joyeusement, Banderas est sous-exploitée - notamment dans ses retrouvailles avec Hayek -, Grillo est étrangement beaucoup trop sérieux).

Copyright Metropolitan FilmExport

Débridé et hystérique à souhait, parfois (souvent) épuisant mais clairement dix coudées au-dessus d'une turbo-nanar squattant habituellement nos étés des blockbusters, Hitman & Bodyguard 2 cherche uniquement à divertir coûte que coûte son auditoire et incarne un vrai popcorn movie généreux et jouissif.
Une sympathique séance estivale dans toute sa splendeur comme justement, nos salles obscures en ont cruellement besoin, même au sein d'un binôme juillet/août particulièrement chargé et résolument tourné vers la Croisette...


Jonathan Chevrier



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