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[CRITIQUE] : Monster Hunter


Réalisateur : Paul W.S. Anderson
Acteurs :  Milla Jovovich, Tony Jaa, T.I., Ron Perlman,...
Distributeur : - (Sony Pictures Releasing France)
Budget : -
Genre : Action, Aventure, Fantastique.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h43min.

Synopsis :
Notre monde en cache un autre, dominé par de puissants et dangereux monstres. Lorsque le Lieutenant Artemis et son unité d’élite traversent un portail qui les transporte dans cet univers parallèle, ils subissent le choc de leur vie. Au cours d’une tentative désespérée pour rentrer chez elle, l’intrépide lieutenant rencontre un chasseur mystérieux, qui a survécu dans ce monde hostile grâce à ses aptitudes uniques. Faisant face à de terrifiantes et incessantes attaques de monstres, ces guerriers vont devoir faire équipe pour se défendre et espérer trouver un moyen de retourner chez eux.




Critique :


Paul WS Anderson, l'un des metteurs en scène les plus moqués du septième art moderne ?
Si la question peut légitimement se poser à la vue de la vague de moqueries (justifiée?!) qui entoure le bonhomme, force est d'admettre qu'elle est un poil exagéré car si la quasi-intégralité de ses films sont des nanars aussi incroyablement friqués que foireux, le bonhomme a quand même une fan base assez solide, aussi fou que cela puisse paraître - chacun de ses longs font des scores honorables au B.O.
L'un des plus mauvais faiseurs du moment ?
Là encore, le cinéma du Paulo - à ne jamais, Ô grand jamais confondre avec ceux de ses homonymes Paul Thomas Anderson et Wes Anderson -, n'est devenu peu recommandable (sauf pour les amoureux des grosses boiseries à forte tendance Z) qu'à partir de Soldier en 98, ses premiers essais (on pense surtout au puissant Event Horizon) étant d'excellentes séries B décomplexés et follement jouissives - Moorrtttaaallll Koooommmmmnbbbbaaaatttttt.

Copyright 2020 Constantin Film Verleih GmbH

Mais alors, pourquoi tant de haine ?
Certainement parce que, outre les films volontairement merdiques (qui pour lui ne le sont pas, sad but true), visant à donner du boulot et une présence dans les salles obscures à sa femme Milla Jovovich, le bougre a pris l'habitude d'enchainer les adaptations d’œuvres cultes - jeux vidéos ou encore monument de la littérature -, avec la délicatesse d'un éléphant aveugle en rûte, en les salopant toutes les unes après les autres, sans exception et surtout sans le moindre remords.
Ou la personnification du phénomène de répulsion/attraction - à l'instar du roi du nanar Uwe Boll - dans toute sa splendeur cinématographique, qui a fait la force, la légende même, du cinéaste.
Mais l'on soit fan ou non du Paul WS, le lascar continue de squatter nos salles obscures avec une liberté de tourner frisant l'indécence, preuve en est avec son nouveau long Monster Hunter, qui a connu une exploitation en salles un peu partout sur le globe, mais qui est cantonné à la VOD et aux bacs à DVD/Blu-ray dans l'hexagone.
Nouveau pillage vidéoludique sous la tutelle de Capcom - une série de jeux créée par Kaname Fujioka -, prenant les contours d'un blockbuster bruyant, fun et fou furieux reléguant toute subtilité au placard, sorte de méga trip post-apo shooté à Mad Max Fury Road, ou Jovovich joue une bidasse catapulté dans un monde parallèle au notre (avec son équipe, elle est piégé dans une tempête et aspiré dans un trou de ver, avant d'être craché dans une dimension parallèle où elle est entourée de gigantesques monstres sablonneux) et qui chasse des créatures nées de la copulation dégueulasse entre celles de Starship Troopers et Tremors (mais tous esthétiquement impeccable); le film ne ment jamais sur ce qu'il est : un pur divertissement décérébré, stupidement/maladroitement amusant aux personnages savoureusement caricaturaux, mais finalement plutôt bien foutu, même dans ses nombreux travers.

Copyright 2020 Constantin Film Verleih GmbH

Allant constamment à l'essentiel mais surtout dans le coeur des grosses bébêtes (pas besoin de se perdre dans une exposition sur-explicative : autant dérouiller du monstre direct), tout en flirtant constamment avec les limites de l'horreur PG (aucune effusion de sang donc), Anderson se pare d'un script aussi fin qu'une feuille de PQ Lotus pour mieux convoquer les peplums ritals des 60s autant que la magie de Ray Harryhausen, dans un film de monstres louchant parfois sur les errances karateka-esque de la Cannon (pauvre Tony Jaa...), voire même sur celles des westerns spaghetti buddy moviesque du tandem Hill/Spencer; Monster Hunter est dans la lignée des films du bonhomme, foutraque, démesuré et insensé, aussi vite vu qu'oublié.
Mais en ces temps troubles ou le moindre plaisir réconfortant en salles se devrait d'être protégé jusqu'à leur réouverture, on aurait vraiment aimé découvrir ce gros divertissement qui tâche sur un grand écran.


Jonathan Chevrier



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