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[CRITIQUE] : L’Arnaqueuse


Réalisatrice : Tanya Wexler
Avec : Zoey Deutch, Judy Greer, Jai Courtney,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Comédie dramatique.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h35min

Synopsis :
Peg Dahl ferait tout pour échapper à Buffalo. Après s'être embourbée dans un tas de problèmes, elle se retrouve criblée de dettes et la perspective de quitter sa ville natale s’en retrouve bien diminuée. Elle décide alors de se lancer dans le business du recouvrement de dettes et enclenche une guerre avec le Roi des chasseurs de dettes de Buffalo...



Critique :


En ces heures sombres, rien de mieux ou presque que de se laisser aller à mirer une petite comédie aussi modeste que joliment charpentée, histoire de nous divertir ne serait-ce qu'une poignée de minutes avant de faire à nouveau face à un quotidien rendu bien pourri par une pandémie qui l'est tout autant.
Cantonné à une sortie VOD en catimini (difficile d'imaginer que, hors Covid-19 et fermeture des salles, il en aurait été autrement), Buffaloed aka L'Arnaqueuse dans l'hexagone, de Tanya Wexler, fait gentiment le boulot en grande partie grâce à l'abattage énergique et désopilant de la craquante Zoey Deutch, sorte de petite soeur d'Isla Fisher à qui il était temps d'offrir un lead dans une péloche un poil d'envergure et totalement vouée à sa cause.
Sorte de wannabe louve de Wall Street cantonnée aux rues pas forcément dépaysantes ni friquées de Buffalo, pas si éloignée du personnage quelle campait dans Flower, Deutch incarne Peg Dahl, un petit bout de femme qui n'a jamais eu de souci pour gagner sa croûte - même à l'adolescence, flashback en prime -, peut importe les moyens pour (l'illégalité étant même vivement préférée).

Magnolia Pictures

Sa mère (Judy Greer, fantastique) est totalement consternée à son sujet, bien qu'elle ne soit elle-même pas du tout une citoyenne modèle - elle exploite un salon de beauté sans aucune licence chez elle.
Après un petit séjour en taule pour avoir vendu des billets contrefaits, Peg a une révélation : dans une ville pivot de la Rust Belt boursouflée par sa réputation de bled endetté aux agences de recouvrement peu scrupuleuses (mais aussi celle plus joyeuse de ville reconnue pour ses ailes de poulet en sauce), elle aussi va devenir une collecteuse de dettes.
Travaillant quelques temps pour le voyou Wizz, elle va créer sa propre entreprise avec sa propre bande de bras cassés plutôt doués à la tâche...
Pas si éloignée du ton satirique et didactique du The Big Short de McKay (voix-off du personnage principal et cassage du quatrième mur en prime), même si le sens et la mécanique de ses tics scénaristiques ne sont pas aussi développés (et ne sont le fruit que d'un seul personnage, même si la dynamique du racket organisé par ce business est passionnante à démêler), Buffaloed est une comédie survitaminée, étonnament lisse et tapageuse à la fois (une sorte de comédie noire pour cols bleus en somme), qui vaut avant tout et surtout pour le jeu pétillant de Deutch, qui rend plaisant à suivre un personnage pourtant clairement égocentrique.
Son exubérance est un délice pour les yeux et les zygomatiques.


Jonathan Chevrier



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